Chapitre 30.

1.1K 78 0
                                    

Jaden.

Aleyna me paraît bizarre. Elle ne fait que se mordiller la lèvre et jouer avec ses doigts.

- Tu voulais me parler ? Tentai-je d'entamer la conversation.
- Oui. Je... Elle souffle. Par où commencer ?
- Peut-être par le commencement.
- Oui, ce serait mieux. Elle pousse un rire nerveux. Alors, que ta dit le médecin ?
- Je sors demain. Mais ne change pas de sujet s'il te plaît.

Elle souffle et se massant les tempes. Je tapote le lit à côté de moi pour qu'elle vienne s'asseoir. Elle le fit au bout de quelques secondes. J'hésite mais finalement je ne réfléchis plus et la prend dans mes bras. Elle s'y blottie et je l'entends renifflé. Elle pleure. Dès larmes débordent de ses yeux et s'échappent jusqu'au drapés blanc du lit froid de cet hôpital.

- Qui a-t-il Aleyna ? Murmurai-je.

Je ne comprends plus rien. Pourquoi paraît-elle si triste ? Je suis en bonne santé. Que me cache-t-elle à la fin ?

- Au fait... Je ne t'ai pas dit... J'au un petit frère, ma mère a accouché.
- Alors pourquoi es-tu si triste ?
- Je vais mourir, Jaden.

Et elle me balance ça, comme ça. De but en blanc. Bordel ! C'est véritablement une blague ?

- Quoi ?! Comment ça ?!
- Je suis malade... Je vais mourir...
- Qu'est-ce que tu as ? Mais tu vas guérir ? Il y a des médicaments pour ça ?
- Non. Elle secoue la tête. Je ne réponds à aucun traitement.
- Comment.. ? Et depuis quand ?

Je panique, ma voix tremble. Je... Pourquoi n'ai rien vu ? Suis-je si con que ça ? Sans doute.

- Depuis cet été... Un peu avant que je quitte l'appartement... Je... Mes parents m'avaient offert une belle voiture, je l'ai essayé, y avait cet arbre et... et... et...

C'est comme si elle ne respirait plus tant elle parle vite. Son souffle est court. Je lui lève le menton et pose brusquement mes lèvres sur les siennes.

- Quoi que ce soit, on se battra ensemble mon ange... murmurai-je contre ses lèvres.
- Oh, Jaden... Elle retient un sanglot. Mes poumons sont complètement détruit. Je... Je n'ai plus que quelques mois à moins que...
- À moins que quoi ?!
- Une opération est possible mais j'ai très peu de chance de m'en sortir.
- Et... Et tu vas la faire ?

Ne craque pas, Jaden. Ne craque pas ! Je n'ai pas le droit, pas devant elle.

- Je... C'est mon unique chance et que je meurs demain ou dans trois mois, ça n'a pas d'importance.
- Si, Aleyna, ça en a. En tout cas, pour moi ! Chaque minutes, chèques heures, chaques jours de plus passés avec toi est... Bordel ! Tu ne trouves pas qu'on a perdu assez de temps l'un sans l'autre ? Laisse-moi ratrapper tout ça avec toi. Ne me quitte pas, ne me quitte plus.

Je passe une main dans mes cheveux après avoir poser une seconde fois un chaste baiser sur ses lèvres gercés. Elle s'écarte de moi. Un peu trop à mon goût.

- Voilà pourquoi je ne voulais rien te dire. Je n'aurai rien du te dire.

Elle descend du lit et marche rapidement jusqu'à la sortie.

- Pourquoi tu l'as fait alors ? Je demande avant quelle franchisse la porte.
- Parce qu'on me l'a conseillé.

Elle se retourne et sort vraiment cette fois-ci. Je passe mes mains sur mon visage une fois qu'elle a claqué la porte derrière elle. Je ne sais plus quoi dire ou faire pour l'empêcher de faire cette Pétain d'opération.

Le lendemain matin, j'ai vraiment hâte de sortir. Il n'y a plus à voir une dernière fois le médecin et je pourrais sortir. À dix heures, ma mère était déjà là. Ce n'est pas que je ne voulais pas la voir mais j'aurai préféré être seul pour pouvoir réfléchir.

- Alors, tu as hâte de sortir ? Me sourit ma mère.
- Oui.
- Que ta dit Aleyna, hier ?

Je la regarde en fronçant les sourcils. Sa question me surprend.

- Pardon si c'est trop indiscret !
- Non, non. C'est juste que... Que je n'ai pas trop envie de parler de ça.
- Je comprends. C'est juste... Qu'avec tous ces voyages daffaire, jai l'impression d'avoir perdu mon fils. Tu me disais tout quand tu étais petit, aujourd'hui je ne sais pratiquement rien de ta vie excepté cette fille et je me dis que pour que tu es tenté de... Elle marque une pause et retient ses larmes. Enfin, que tu dois vraiment aller mal et pour une mère c'est tragique de ne pas avoir vu ça.

- Je t'aime, maman. Rien n'est de ta faute. Puis je ne cherchais pas vraiment à me suicider. Je recherchais juste de l'adrénaline. Je me lève et la prend dans mes bras.
- Et bien peut-être y avait-il d'autres façons de la trouver....
- Pardonne-moi !

Ça toque et le médecin entre avant même que je lui ai dis qu'il pouvait. Je lâche ma mère des bras.

- Excusez-moi ! Je peux repasser si...
- Non ! M'imposai-je. Qu'on en finisse que je puisse sortir.
- Bien. N'oubliez pas que vous avez un léger traumatisme crânien. Commence-t-il. Alors je vous conseille de rester au lit quelques jours pour pouvoir vous remettre.
- Ce n'est pas vraiment mon genre... Me justifiai-je.
- Jy veillerai, monsieur. Ne vous inquiétez pas.

Oh, non ! Connaissant ma mère, elle viendra dans ma chambre toute les cinq minutes pour être sûr que je suis bien dans mon lit.

- Bien ! Je vous ai fait une ordonnance au cas où vous auriez des mots de tête.

Le médecin me serre la main puis celle de ma mère. Elle prend l'ordonnance du médecin puis une fois qu'il est sortit, nous pouvons enfin sortir d'ici, de cette chambre, de ce bâtiment. Nous montons en voiture et rentrons à la maison.

- Tu peux me déposez chez Aleyna, s'il te plait ? Tentai-je sur le chemin.
- Tu n'as pas entendu le médecin ? On rentre puis tu monte directement te coucher.
- Mais bon sang, je ne suis plus un gamin !
- Non mais je suis ta mère et tu m'écoute.

Je soupire. Ça ne sert à rien de tenter quoi que ce soit avec elle. Elle est si borné.

Une fois à la maison, mes sœurs sont ravie de me revoir. Surtout Safaa. Elle m'accompagne jusqu'à ma chambre. Elle reste avec moi. Elle se couche sous les draps, dans mes bras. Nous rions ensemble lorsque maman arrive dans la chambre.

- Je sors faire une course. Nous prévient-elle. Safaa, tu me le surveilles.

Elle lui fait un clin d'oeil avec un sourire. Je roule des yeux. Elle est désespérante parfois, vraiment.

Une demi-heure plus tard, Safaa s'est endormie. Elle doit être fatiguée. J'en profite pour me lever et aller boxer. J'en n'ai bien besoin. Surtout en ce moment.

Violence ne rime pas toujours avec Romance. -Tome 3.Where stories live. Discover now