All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION)

tome 2, chapitre 8

nouveau chapitre centré sur Ashton... Il y en aura beaucoup dans le tome 2, vous comprendrez mieux pourquoi..

patience, patience... lashton coming soon ♥

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"Le deuil n'existe pas. On se souvient. On se souviendra toujours de tout. Dans les moindres détails."

Bertrand Betsch

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Ashton Irwin

6 mois...

Sixième mois, sans lui.

J'avais toujours l'impression que c'était hier. Toutes les nuits c'était la même chose : Insomnies atroces. Cauchemars reliés avec mes souvenirs. Mes mauvais souvenirs. Je n'arrivais même plus à retrouver le sommeil. Même la drogue ne m'aidait même pas.

Un jour quelqu'un m'avait dit : « Le jour où tu perdras l'amour de ta vie, tu auras l'impression que le monde est dépeuplé » et c'était exactement mon ressenti. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Ma vie n'avait même plus aucun sens depuis que Luke n'illuminait plus mes journées. Tout me manquait. Sa chaleur corporelle, sa voix, ses doux mots qu'ils me chuchotaient à l'oreille, son rire... Tout me manquait, et c'était atroce.

**

Ma mère m'avait convaincu de rentrer tout de même à l'université pour poursuivre mes études dans l'art dramatique. J'ai continué, à contre cœur j'avoue, mais j'ai continué. Avec ce rythme, j'avais du mal à avancer dans mes cours et m'en sortir au niveau des notes. Le fait d'avoir recommencé à fumer envenimait encore plus les choses. Je savais qu'au fond ce n'était pas la bonne solution mais il fallait que je stoppe cette douleur constante qui régnait en moi par tous les moyens. Je ne pouvais pas supporter plus.

J'ai comme parfois l'envie de faire un saut dans le vide.

Chaque soir avant de dormir j'éclatais en sanglots. Noyé dans mon chagrin, j'avais recommencé à fumer. C'était stupide, je sais, mais je ne savais même plus comment me débarrasser du chagrin. Je n'arrivais toujours pas à croire que Luke n'était plus là. C'était impossible. Ça ne pouvait pas être possible. Non.

**

― Tu dois faire ton deuil, Ashton, me répéta Calum sans cesse depuis quatre mois. J'en ai assez de te voir comme ça à t'apitoyer sur ton sort.

― Juste, mets-toi a ma place, ne serait-ce que deux minutes et ressens ce que je ressens. Maintenant la ferme et laisse moi rouler ma cigarette, râlai-je.

Alors que je passais ma langue sur la feuille de la cigarette pour ainsi la rouler parfaitement, Calum me la prenait des mains et l'écrasait par terre sur mon parquet. Je lui lançais un regard noir, tout en râlant éperdument, exaspéré par son comportement.

― Hey. Tu sais à quel point le tabac c'est cher ?! Je ne te permets pas, m'exclamai-je, en allant vers mon pot de tabac.

― Et moi je ne te permets pas de fumer à nouveau. Ça te bouffe la vie et ça ne te sert strictement à rien, dit-t-il avec une voix autoritaire.

― C'est ma vie après tout, rétorquai-je. Tu n'es ni ma mère, ni mon père, ni mon chien alors fous le camp d'ici.

― Certes mais je suis ton ami. Un ami qui t'aide à remonter la pente. Depuis que Luke n'est plus là, tu te dégrades et je ne peux pas accepter ça. Je ne peux pas... Rester là sans rien faire.