Chapitre 2

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Je roule maintenant depuis environ deux heures, quand j'aperçois une pancarte qui indique le nom d'un village dans un kilomètre. Enfin, je commence à avoir mal aux fesses, la moto c'est bien mais au bout d'un moment...
J'arrive à l'entrée du village, il semble désert, seul le vent qui s'engouffre dans les quelques gouttières des maisons résonne. Il a été dévasté, toutes les poubelles sont par terre, des véhicules sont abandonnés en plein milieu de la route. Je décide d'aller fouiller quelques maisons afin de trouver à manger et des médicaments.

Je gare ma moto dans un coin puis entre dans la première maison. Je pousse la porte qui bien entendu grince, je grimace et tends l'oreille, aucun bruit. Elle est dans un piteux état et surtout d'autres personnes ont du passer avant moi! Tout les placards sont ouvert et tout est en dessus dessous. Je décide quand même de monter à l'étage, je franchis la première porte à gauche: cela devait être la chambre d'un petit garçon, des posters de super héros habillent les murs. Je prends la deuxième porte; la salle de bain, j'ouvre tout les placards et finis par trouver la pharmacie, je prends tout ce qui s'y trouve: strips, aspirine, désinfectant, scalpel...
Plus qu'une porte, j'ouvre doucement quand une fille transformée se jette sur moi. Sa mâchoire qui claque à quelques centimètres de ma gorge me rends encore plus hargneuse. Elle a de la force et me fais reculer contre la rambarde de l'escalier. J'essaye de la pousser pour pouvoir me délivrer mais n'y parviens pas. Je tenterai bien de saisir mon couteau dans ma poche arrière mais j'ai peur de ne pas être assez rapide. Tant pis, il faut que j'essaye sinon je vais passer a la casserole. Ni une ni deux, je ne la tiens plus que d'une seule main, ces dents frôlent ma peau. Je réussis à saisir mon couteau et lui enfonce la lame dans la carotide ce qui l'affaiblit puis je l'achève par un coup en pleine tête. Elle tombe au sol comme une véritable merde. Ouf! J'ai eu  chaud!
Il va vraiment falloir que je trouve des survivants je vais pas pouvoir continuer à vivre seule. On a plus de chance de survivre en groupe que seul. Je fouille la chambre de la fille, des posters de Justin Bieber sont accrochés au mur. Je souris, toutes les nanas sont raides dingues de ce type mais pas moi bizarrement, il ne m'a jamais attiré. J'ouvre la penderie et décide de changer de vêtements depuis le temps je commence à ne plus ressembler à rien. Un tee-shirt noir avec l'inscription  kiss me with love et un jean feront l'affaire. Je termine mon shopping en nouant autour de ma taille un sweat noir à capuche. Je fouille deux autres maisons avec autant de succès que la première. 
J'ai eu  ma dose de flip pour aujourd'hui . Je reprends ma moto et continue à rouler vers le sud, je suis mon instinct et si ce village a été fouillé peut être que ces survivants ne sont pas si loin. Quelques rôdeurs airent sur la route, je prends soin de les éviter. Tout a coup, j'aperçois  au loin de la fumée, comme si quelqu'un faisait cuire quelque chose. Mais c'est bien trop loin pour que j'y arrive avant la nuit.
Je décide donc de m'arrêter et de m'enfoncer légèrement dans la forêt pour la nuit. Je couche ma moto au sol et la recouvre de mousse et de lierre afin de la cacher des regards. Mon père m'avait appris à me méfier des étrangers car dans ce monde de fou , il n'y a pas que les rôdeurs qui sont dangereux mais aussi les humains. Certains ce sont mis à péter les plombs...

Je fais quelques mètres et trouve l'arbre parfait pour passer la nuit. Je l'escalade et monte assez haut pour que personne puisse me voir. Je m'installe sur une branche assez costaud, puis sors la grosse corde de mon sac: je la fais passer autour du tronc de l'arbre puis autour de ma taille et termine en la nouant. Je sors une barre de mars que j'ai trouvé toute a l'heure et croque dedans. Hum! L'espace d'un instant j'ai bien faillis atteindre l'extase. J'avais oublié comment c'était trop bon ces friandises. La nuit tombe de minute en minute, des rôdeurs passent en dessous de moi sans même sentir ma présence. Dans ma tête je remercie mon père de m'avoir appris à grimper dans les arbres. Je vérifie le nœud de la corde parfait... Je vais pouvoir me reposer un peu.

Soudain,les grognements d'un rôdeur me réveille en sursaut. Je sors ma lampe torche et éclaire vers le sol, il est bien après moi! J'ai intérêt à faire vite sinon les autres vont rappliquer. Je place le manche de la lampe dans ma bouche et sors mon lance pierre de ma poche avec un cailloux. Je vise et tire d'un coup sec bingo! En plein dans le mille. Cette arme n'a plus de secret pour moi à tout les coups je les tues.

Je termine ma nuit  en ne dormant que sur un œil. J'ai enfilé le sweat et ai mis la capuche, on a beau être en été, les nuits sont fraîches. Les rayons du soleil qui dansent entre les branches m'éblouissent. J'ai la bouche pâteuse, je bois un coup d'eau et commence à desserrer la corde de ma taille quand soudain j'entends des bruits de pas...

Ce ne sont pas des rôdeurs, eux traînent plus des pieds, je ne bouge plus, je ne tiens pas à me faire remarquer. Je surveille tout les angles de vues, je n'arrive pas trop à détecter d'où cela va arriver. Soudain, je le vois qui passe en dessous de moi, j'ai juste le temps de voir que c'est un homme: Il porte un blouson sans manche en cuir où des ailes d'anges sont dessinées. Il a l'air de suivre une trace , il chasse quelque chose... Je le laisse prendre un peu d'avance et décide de le suivre. Je me déplace au rythme de ses pas afin qu'il ne s'aperçoive pas de ma présence. Heureusement, j'ai pris soin d'avoir rechargé mon arme hier soir. Je la sors de ma poche arrière et a le doigt posé sur la gâchette prête à tirer au cas où cela dégénèrerai. Il continue d'avancer mais regarde de droite à gauche à chaque pas qu'il fait. Soudain il s'arrête net, merde! Je ne bouges plus, mon cœur s'accélère. Il a du me capter c'est sûr... Il se retourne et braque son arbalète en ma direction...

Mon combat, ma survieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant