Continuer d'avancer pour eux.

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PDV Hyemi. 

Elles hochèrent toutes la tête. Nos étions restées plus de deux heures à parler sur le sol de practice room avant de ne rentrer. Après une visite rapide des lieux, les filles partirent dans leur chambre défèrent leurs bagages et s'installer confortablement. Il devait être vingt-deux heures lorsque je proposais à SoJin qui faisait les cents pas si elle voulait faire un tour. Nous avions eu l'information d'un membre du staff et il s'avérais que j'allais être la leader du groupe, il fallait donc que je prenne mes responsabilités les plus tôt possible. Nous montions alors jusqu'au dernier étage sur le toit du bâtiment. Elle me parlait de tout et de rien tout en évitant d'aborder ce qui la tracassait. 

" C'est peut-être un petit peu tôt pour dire ça, mais sache que si tu as besoin de parler je suis là.

- Je suis juste un peu stressée, me dit-elle en regardant les étoiles. 

- Je te comprends. 

- J'ai peur... Peur de ne pas y arriver, de me laisser marcher sur les pieds, de m'effacer, de me dégonfler. Peur d'avoir fait tout ça pour rien et d'échouer. 

- Ne te décourage pas, ce n'est que le début. Je suis sûre que tu peux y arriver. Il faut juste y croire. 

- Et si je n'y arrive pas ? Depuis que j'ai auditionné ma mère m'a mise à la porte. Elle m'a dit qu'elle avait honte de moi, que je n'étais qu'une gamine pourrie gâtée, et qu'elle ne voulait pas que j'ai ce genre de vie. 

- Tu as qu'à lui prouver que tu n'es pas qu'une enfant pourrie gâtée. Montre lui qu'elle a tord et que t'en sors très bien. 

- Tu penses ? 

- J'en suis certaine. Lui dis-je en souriant. 

- Dit Hyemi, toi aussi tes parents étaient contre l'idée que tu devienne une idole ? 

- Non, on peut dire que j'ai eu de la chance d'avoir des parents aussi compréhensifs. Ils m'ont toujours soutenus. 

- Avoir eu ? 

- Ils sont décédés il y a quatre ans dans un accident de voiture avec mon petit frère. 

- Je suis désolée. 

- Ne t'excuse pas, comment pouvais-tu le savoir ? Tu sais, mon petit frère m'a toujours dit que j'étais moche, que je chantais mal, que mon rap ressemblait à un roucoulement de pigeon, et pourtant il m'encourageait tout le temps. Même sans le savoir, il était fière de moi. Lorsqu'il m'a quitté, j'ai voulus tout arrêté, puis j'ai retrouvé la force de continuer une nouvelle fois grâce à lui. 

- Comment ça, si je ne suis pas trop indiscrète ? 

- Un jour je lui ai demandé au téléphone pourquoi il me disait toutes ces méchancetés, et il m'a répondu que c'était parce qu'il était jaloux. Il se disait être un incapable alors qu'il n'avait que neuf ans. A l'école les autres enfants se moquaient de lui à cause de ses problèmes de santé, alors il n'y allait que très rarement. Il voulait savoir composer, chanter, danser, il voulait qu'on lui dise qu'on était fière de lui. Il abandonnait tout ce qu'il entreprenait, pourtant, le jour où il apprit que notre grand-mère avait une maladie au coeur, il a décidé de devenir médecin pour l'aider. L'ironie dans tout ça, c'est que lui-même avait des problèmes de santé. Et malgré tout, lorsque je tombais malade, c'était le premier à rester à mon chevet. Mais lorsqu'il est parti, je me suis sentie trahis. Comme s'il avait une nouvelle fois abandonné. Alors je lui en ai voulu. Jusqu'au jour où j'ai dû aller chercher ses affaires à l'école. Ce jour-là j'ai récupérée parmi toutes ses affaires la feuille où on lui avait demander de noter ce qu'il voulait être plus tard. 

Mon coeur se serra, et je déglutis. 

" J'aimerais devenir quelqu'un qui rendrait papa, maman et Hyemi fières." Jusqu'au dernier instant il n'a rien abandonné. Depuis j'essaye d'être comme lui, quelqu'un dont on serait fière. 

Une larme roula contre ma joue alors que je regardais les étoiles en souriant. Au fond, il ne m'avait jamais quitté, je savais que de là-haut, il prenait soin de moi. 

- Même s'il est loin, il est fière de toi. A ta place je n'aurais jamais réussis à faire ce que tu as fais. 

- Lorsque j'ai perdue ma grand-mère, ma mère m'a dit "Même si tu dois te séparer de la personne qui t'es la plus précieuse, qu'est-ce qui serait le mieux, l'oublier ou continuer à avancer pour lui montrer que l'on pense toujours à elle ?" Avancer ne veut pas dire oublier. 

- Dit, ils étaient comment tes parents ? 

- Ma mère était le genre de femme a toujours aider les autres et à se préoccuper du bonheur d'autrui avant le sien. Lorsque ma grand-mère est tombée malade, je ne l'avais jamais vue aussi triste. Mon père lui passait son temps à plaisanter. Malgré son âge, il prenait toujours quatre à cinq recrus par an dans son dojo. Nous pouvions toujours compter sur lui quoi qu'il arrive. grâce à eux, la maison n'était jamais vide, jamais silencieuse. 

- J'ai toujours été le vilain petit canard de ma famille. Celle qu'on laissait de côté, celle qui n'était pas assez bien. J'avais onze ans lorsque j'ai perdue ma sœur. Elle voulait devenir chanteuse. Elle était belle, grande, avait une voix magnifique. Mon frère lui faisait des étude de droit. Et puis il y avait moi, sans rêve ni ambition, j'étais la petite fille que mes parents enfermaient à la maison pour ne pas que je leur face honte. Un jour alors que je sortais acheter une guitare, un homme a eu un arrêt cardiaque en conduisant. Ce jour-là j'aurais dû être celle qui n'ouvrirait plus jamais les yeux. Pourtant à mon réveil, j'avais perdue ma sœur et mes parents leur seule fille. 

- SoJin, rappelle toi que le vilain petit canard se transformera toujours en cygne." 


Bonjour, voici le chapitre 17 ! J'espère que celui-ci vous aura plus ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire. Merci beaucoup. 

My first love. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant