quinze

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Rebecca Jimenez
l'odeur de l'enfer

Repoussant mes cheveux dans mon dos, je refusais poliment le verre d'alcool que me tendait Éléonore

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Repoussant mes cheveux dans mon dos, je refusais poliment le verre d'alcool que me tendait Éléonore. Cette dernière me proposait à la place de l'oasis, que j'acceptais avec plaisir.

Je ne savais pas comment mais j'avais réussi à me retrouver dans une soirée d'un gars de ma classe, et qui m'avait invité comme le reste de nos camarades. Ça se passait dans le quartier voisin au mien et Nahïl avait été clair sur le fait que je l'appelle pour rentrer, que je ne reparte pas seule et à pieds.

Sauf qu'en arrivant, ma meilleure amie m'avait finalement proposé de venir dormir chez elle, que sa mère passerait nous récupérer, et je n'avais pas pu refusé. Elle avait carrément dû promettre à mon frère que c'était vrai, et qu'on n'allait pas en profiter pour se mettre une race. Il pouvait parler celui-là, il n'était pas mieux que moi.

Mais bon Dieu, comme c'était hilarant un Nahïl ivre.

- La musique est nulle, râlait Éléonore alors que l'on se dandinait au milieu du salon de Tristan.

- J'avoue que ce n'est pas terrible. Pourquoi tu ne vas pas parler à Kylian ?

- Qui ça ?

- Kylian, le mec qui n'arrête pas de te regarder depuis qu'on est arrivés.

Les sourcils de la rousse se fronçaient tandis que ses yeux analysaient la pièce où une bonne vingtaine d'ados se trémoussaient. Elle piquait un fard après avoir sûrement remarqué le blond dans un coin du salon.

- Il doit sûrement te regarder toi, concluait-elle très rapidement en lui tournant le dos.

- Non, pas du tout, rigolais-je avant de la reluquer de haut en bas. Tu t'es vue ? T'es canon avec cette robe.

- Je ne suis pas-

- T'es incroyable.

- Tu dis ça parce-que t'es ma meilleure amie.

- Non, juste parce-que je le pense.

Éléonore se contentait de soupirer en haussant les épaules, peu convaincue. Son histoire avec Théodore remontait à l'année dernière et, heureusement pour lui, ce type avait quitté le lycée pour aller se terrer dans une école de merde. Je ne souhaitais que du malheur pour son avenir, qu'il se retrouve sans emploi et que tous ses amis lui tournent le dos.

Cependant, ma mère m'avait toujours appris à ne jamais médire une personne, peu importe ses actes. Désolée maman, une exception toute particulière s'appliquait spécialement pour Théodore.

- Allez, va lui parler, je poussais son épaule avec la mienne, un sourire taquin aux lèvres.

- Non, t'es folle ! Éléonore me regardait comme si un troisième œil s'était installé sur mon front. Je vais me ridiculiser et je pense avoir eu mon cota pour le lycée.

𝘭'𝘰𝘥𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳Where stories live. Discover now