douze

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Rebecca Jimenez
l'odeur de l'enfer

Rebecca Jimenezl'odeur de l'enfer

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juillet 2004

L'avantage d'avoir Nabil en ami, c'était bien le fait de pouvoir fêter les événements familiaux qui le concernaient, sans même en faire partie. J'affectionnais particulièrement les anniversaires de sa famille, puisque Sarah se pliait toujours en quatre pour servir le meilleur à ses invités et c'était à chaque fois délicieux.

- Laisses-en pour les autres, l'ogresse.

Je fusillais Amine du regard quand il passait dans mon dos, son assiette remplie de chawarma et de taboulé. Il pouvait bien parler, il était pire que moi. Surtout que mon frère était du genre à venir uniquement pour le repas et s'éclipser juste après.

- T'as pas vu Talia ? lui demandais-je avant qu'il ne disparaisse, une nouvelle fois.

- Avec son 'keum j'crois.

- Pourquoi tu ne restes pas avec eux ?

- Va te faire voir, Becky, grognait Amine, me faisant ricaner.

- Il serait peut-être temps que tu mettes ça derrière, non ?

- Nan, Tarik c'est la miff, c'est comme si toi, tu sortais avec Nabil.

Heureusement pour moi, Amine se détournait à cet instant précis pour rejoindre le salon, me permettant de rougir à outrance devant les mignardises du buffet. Je ne comprenais pas mon corps ces derniers temps, j'avais l'impression d'avoir subi un dérèglement hormonal, car Nabil me plaisait. Vraiment.

J'avais son visage dans la tête toutes les nuits et c'était irritant, surtout quand j'attendais impatiemment la fin des cours pour le voir. C'était arrivé subitement en plus, je l'avais vu sortir une fois du lycée et mon ventre s'était mis à tourner bizarrement lorsqu'il m'avait souri.

Et là encore, je le trouvais furieusement attirant pour l'anniversaire de Yanis, sa chemise noire parfaitement repassée et ses cheveux plutôt bien coiffés. Il me faisait de l'effet, c'était indéniable. Mais ça ne le devrait pas.

Surtout pas quand il s'agissait de Nabil, un garçon que je connaissais depuis que j'étais petite et qui ne devrait pas m'intéresser.

- Tu manges que ça ?

En parlant du loup, il se pointait juste à mes côtés, remplissant son assiette un peu au hasard, se mettant des grandes louches de semoule dans son plat. Du mieux que je le pouvais, je contractais ma mâchoire pour ne pas sourire de manière idiote, préférant avoir un visage froid qu'un rictus débile aux lèvres.

- Ouais, je me suis déjà servie tout à l'heure, expliquais-je en me tournant pour être face à lui. T'as fini de jouer à la play avec les garçons ?

𝘭'𝘰𝘥𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant