épisode quatre-vingt-dix-sept

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– D'accord, murmure-t-elle.

***

Elle n'a pas dit un mot du trajet jusqu'à l'hôpital. Enfin, Ginny n'a jamais été très loquace, mais elle n'a jamais été aussi silencieuse. Je crois que je préférais encore quand elle me détestait, au moins elle me parlait. Alors que là, elle semble... Éteinte.

Nous passons les grandes portes menant au parc bordant l'hôpital et je réalise que c'est la première fois que je fous les pieds ici. Quelques personnes s'y promènent et je commence à comprendre comment l'autre tarée à la perceuse a pu devenir aussi... tarée. Personne de sain d'esprit ne pourrait passer plus de quelques minutes ici sans péter une pile.

– Oh non...

Je baisse les yeux vers elle, étonné. Son regard est fixé sur un point devant elle. Je dirige mon regard vers la direction qui la trouble et ait un mouvement de recul.

– C'est quoi ça ? je souffle.

Une folle en costume de fée et aux cheveux roses fonce droit sur nous. Qui l'a laissé s'échapper de l'asile ??

– Ma petite Ginny ! s'exclame la folle tout guillerette. Oh ma pauvre chérie, j'ai appris ce qu'il s'était passé !

Ah parce qu'elles se connaissent ?!

Ginny se contente d'hocher la tête sans un mot, et je détaille la folle. Ses cheveux roses sont coiffés d'une tresse avec un gros ruban bleu, elle porte un diadème, une robe aussi extravagante que décolletée, des ailes qui bougent au rythme de ses pas et elle a de grands yeux verts- oh putain elle est de la famille de l'autre folle, enfin notre folle à nous.

– Oh ma pauvre chérie ! continue-t-elle en prenant Ginny dans ses bras. Quand je pense que c'est ma petite Octavia qui lui a sauvé la vie... Je suis tellement fière d'elle ! Tu te rends compte ?

– Elle est là ? demande Ginny avec une lueur d'espoir dans la voix.

– Je ne sais pas, je ne l'ai pas croisé, répond la folle avant de prendre une expression peinée : J'ai l'impression qu'elle et son père m'évitent mais je comprends pas pourquoi...

Peut-être qu'ils ont pas envie d'être internés avec elle.

– Oh mais qui est ce charmant garçon ? s'exclame-t-elle.

J'espère qu'elle parle pas de moi là.

– Lui ? s'étonne Ginny, comme si elle se rappelait de ma présence. C'est Castiel.

– Oh il est vraiment très mignon ! Tu as de très bons goûts en matière de garçons ma petite Ginny !

– Oh pitié non... souffle la concernée.

Elle s'approche de moi et j'ai un mouvement de recul, j'ai vraiment pas besoin que la folle du village foute des paillettes sur mon cuir.

– Tu sais, reprend-t-elle. Moi aussi j'ai rencontré un magnifique rockeur ! C'était il y a si longtemps... Mais on était si amoureux l'un de l'autre...

Pitié, j'ai vraiment pas envie de connaître toute la vie sexuelle de cette famille.

– Ah bon ? s'étonne Ginny.

– Un magnifique blondinet...

Génial, elle a les mêmes goûts que son idiote de nièce.

– Il était dans un groupe très connu du coup on s'est éloigné mais c'est lui qui m'a dit de ne jamais ressembler aux autres tu sais.

– Il s'appelait comment ?

– Kurt, il habitait à côté du Lac Washington, répond la folle en joignant ses mains d'un air rêveur. Tu sais, il avait une vie difficile lui aussi, alors quand ma Octavianounette a eu sa période sombre, ça a été très difficile, elle a eu de la chance de s'en sortir... Lui il s'en est pas sorti...

– Attends.... la coupe Ginny. Kurt ? Comme Kurt Cobain ?

Non. Impossible.

– Oui !! s'exclame la folle. Tu le connais ??

Dites-moi qu'elle délire.

– Oh j'allais oublier ! s'exclame-t-elle.

Elle ouvre son horrible sac rose qu'elle a sûrement cousu elle-même avant d'en sortir un stéthoscope rose à paillettes.

– Tiens ! s'exclame la folle en tendant l'objet à une Ginny ébahie. Tu pourras jouer au docteur avec ce charmant garçon.

Mais elle est complètement barge ma parole !

Et sans attendre de réponse, la folle se casse.

– Et bien, on est pas à l'abri des fous ici, je marmonne, les bras croisés.

– Et bien, on est pas à l'abri des fous ici, je marmonne, les bras croisés

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