Forever

Chapitre 9

Je la regarda en silence. J'attendais qu'elle se confie. Je voulais qu'elle ai confiance en moi. Je rapprocha mon visage du sien, ce qui fit accélérer mon rythme cardiaque. C'est étrange, je n'avais jamais ressentie ça pour une personne avant. Je lui murmura :

- Tu sais que tu peux tout me dire, Rose.

Elle relava les yeux vers moi, comme si elle venait de se rendre compte que j'étais là, et que nos souffles s'entremêlaient. Elle ne recula pourtant toujours pas. 

- Je... 

Elle ne me dit rien de plus, et éclata la bulle qui s'était crée autour de nous en rompant notre contact. Sa joue sur ma paume me manquait déjà. Attend, quoi ? Elle se tourna vers moi, et me dit d'une voix qu'elle voulait assurée mais qui ne dupait personne :

- Sors, je veux dormir, et tu pollues mon espace vitale.

Je me leva, lui souhaita bonne nuit, et me dirigea vers ma chambre. Au moment où je passais l'encadrement de la porte, il me sembla entendre un merci. 

***

Rose :

- On est presque arrivés ?

Mon coeur battait à tout rompre alors que je pressais le pas, sous la pluie battante?

- Oui, mon coeur, on est presque arrivés. 

Je serras ma main autour de la sienne, et avançait en remerciant intérieurement la pluie de cacher mes larmes. Il ne fallait pas qu'il les voit.

- On va où.

Le plus loin possible.

- Dépêches-toi. 

Des mains sortirent de nulle part et l'agrippèrent. Je tenta d'esquisser un geste pour l'aider, mais j'étais paralysée, je ne pouvais plus bouger. Mon visage était noyé par les larmes et je hurlais son nom.

***

Damien :

Des cris me tirèrent de mon sommeil. Rose ! Je me précipita hors de la chambre et m'agenouilla devant la canapé afin de mettre mon visage à hauteur du sien. Ses joues étaient remplis de larmes. Je m'approcha davantage d'elle et la secoua doucement.

- Rose ?

Pour toute réponse, elle me repoussa et je la secoua de plus belle.

- Rose ! Réveilles-toi ! 

Elle ouvrit grands les yeux, hurla et se redressa sur le canapé. Elle regarda autour d'elle, paniquée.

- Je suis là Rose. C'est moi, c'est Damien.

Elle tourna la tête vers moi et après quelques secondes, sembla me reconnaître. Elle se jeta sur moi et agrippa mon cou avec ses doigts. Elle s'effondra dans mes bras et sanglota. Je raffermis notre étreinte, caressa doucement ses cheveux, et lui murmura des paroles réconfortantes. Après dix minutes, qui me semblèrent être dix secondes, elle se défit de mon étreinte, et murmura un merci, ce qui provoqua une décharge électrique dans tout mon corps. Je m'approcha doucement d'elle, de peur qu'elle ne me repousse, et lui murmura :

- Tu veux dormir avec moi, ce soir ?

Elle écarquilla les yeux. Merde, je viens de dire une connerie, elle va t'envoyer balader. Mes yeux s'écarquillèrent à leur tour lorsqu'elle hocha la tête et se redressa. Je me releva e me dirigea vers la chambre. Je m'allongea sur le lit en soupirant. Lorsqu'elle apparut dans l'encadrement de la porte, elle sembla hésiter, puis s'allongea face à moi, et ferma les yeux. Lorsque je sentis sa respiration ralentir, je m'autorisa à la contempler. Elle était belle, il n'y a pas débat. Mais elle était si colérique ! Cette réflexion m'arracha un rire. Je n'avais pas tellement mon mot à dire après tout. Lors de notre rencontre, je l'ai rappé lorsqu'elle était en position de faiblesse, et je me suis amusé à appuyer là où ça fait mal. Mon coeur se serra, car je suis convaincue que sous sa carapace, Rose a souffert. Ca avait été plus fort que moi de la cogner. Je me sens toujours obligé de jouer au mâle alpha avec les gens. Je veux inspirer le respect, la crainte, chose que j'avais réussi lors de mes années de lycée. Je n'ai jamais poursuivie mes études, trop concentré sur l'entreprise de mon père, et surtout des Brothers of Hell, le gang dans lequel je boss. Il est dure, mais il y a John avec moi dans la plupart des missions, ce qui représente un point positif. De plus, j'aime l'adrénaline qui se déverse dans mes veines lors du danger. 
La brune à côté de moi remue, et se retourne, ce qui m'arracha un grognement de mécontentement. Je ferma les yeux, et tomba dans les bras de Morphée quelques instants plus tard.

***

Hmm... Je resserra mon étreinte. Je ne te lâcherais jamais, mon ange. C'est trop bon d'être avec toi.. 
J'ouvris soudainement les yeux, et vit que je serrais Rose contre moi. Oh mon Dieu, tout mais pas ça... je me dépêcha de la défaire de mon étreinte, et me redressa sur le lit. J'osa la regarder, elle semblait réellement apaisée lorsqu'elle dormais. C'en était déconcertant lorsque l'on sait quelle boule de colère est ce scpécimène. Elle était tellement chaude dans mes bras... 
J'ai besoin d'une douche froide, et vite.

Je réprima un cri lorsque je sentis l'eau glacée couler sur mon dos. Lorsque je sortis de la douche, je me souvins que j'avais laissée mes vêtements dans la chambre. Je sortis donc de la salle de bain, une serviette autour de la taille, en priant pour que la brune dorme encore.
Malheureusement, on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie...
Rose était réveillée et debout, face à moi. Elle me détailla du regard, et rougis lorsque son regard rencontra le mien. Je lui décrocha un clin d'oeil complice, ce qui la fit lever les yeux au ciel, et elle détourna le regard rapidement, me faisant pouffer. Rouge de colère, elle se tourna vers moi.

- Quoi Scott ?

- Rien du tout, Collins. 

- Qu'est-ce qui te fais rire ?

Je me tourna vers elle avec un sourire aguicheur et lui demanda :

- Tu es sures de vouloir le savoir ?

Elle m'étudia, compris mes sous-entendus, et poussa un long soupire exaspéré.

- Fichtre que t'es agaçant Damien.

Mon coeur accéléra brutalement. Elle m'avait appelée Damien. Damien. Pas Scott. Par mon prénom. Purée, pourquoi ça me fait cette effet ? Iris m'appelle aussi comme ça. M'appelais. Mon organe vitale se serra à cette pensée. Je n'arrivais toujours pas à assimiler que ma famille était morte. Il fallait que je passe à autre chose. J'attrapa mes vêtements et retourna dans la salle de bain.