Chapitre 2

3 0 0
                                    

J'étais dans la merde.

Monsieur Scott a commencé à me faire une leçon de morale comme quoi il ne fallait pas toucher à son bébé d'amour. Gna gna gna.
Puis, il m'a dit que si cela venait à se reproduire, je serais renvoyée, et que si son fils venait à me toucher je devais le laisser faire.

- Quoi ! M'étais-je exclamée, Mais c'est injuste !

J'ai pas payé pour me faire gifler ou je ne sais quoi à longueur de journée putain ! 

Pourtant, je me suis contentée de hocher la tête.

- Et surtout, avait-il reprit, pas un mot à ma fille. Iris est une pauvre petite âme innocente, connaître tes actes violents  viendrait à la traumatiser.

Je manquais de m'étouffer. Pardon ? Alors là, j'aurais vraiment tout entendu.

- Votre fille ? Innocente ?

Les mots avaient franchi  la barrière de mes lèvres, que j'ai mordu  lorsque je me suis rendue compte de mon erreur. Monsieur Scott m'avait regardé longuement et m'a dit de façon glaciale :

- Parfaitement, mademoiselle.

Je soupirais en repensant à mon petit dialogue avec mon patron la veille. Je me retourna dans mon petit lit miteux de chambre de domestique. Et moi qui pensait que ça n'existait que dans les livres pour enfants ! Et bien je me suis lourdement trompée, ils existent bel et bien, mon dos peut le confirmer.

***

J'ai eu tord de me dire que ma situation pouvait être pire. J'ai envie de tout casser en mille morceaux. Surtout la gueule satisfaite devant moi qui me sourit de toutes ses dents dans un sourire hypocrite. Damien veut me faire payer, ça ce voit dans ses yeux.

- Bien sûre que tu peut la prendre frangin ! Mais, je te préviens, elle est inutile. Et te la tapes pas surtout, parce que ce serait vraiment la honte pour toi ! Dit Iris en gloussant.

- T'inquiètes soeurette, j'en prendrais grand soin. Il me décrocha un clin d'oeil. 

Je vais tuer ce mec !

Sur ce, il me prit par le bras et m'entraîna vers sa chambre. Celle-ci était immense. Au moins cinq fois la mienne. Les murs étaient remplis de gravures dans le mur. Les meubles étaient super modernes, et son lit était au moins un trois place. Il avait une grande armoire et....

- Tu vas lorgner ma chambre encore longtemps ?

- Ca dépend, tu préfèrerais que je regarde quoi d'autre ?

Ma phrase pleine de sous-entendu le fit sourire et il afficha une moue insolente en inclinant la tête sur le côté.

- Je ne sais pas où tu as appris à te battre comme ça, mais saches que je t'ai pertinemment laissé gagner.

Bah voyons !

- Alors, pour commencer, le matin, à 9h, tu dois étirer mes rideaux, éteindre mon réveil, m'apporter un café et poser ma tenue sur la chaise de mon bureau. A midi, tu dois m'apporter mon déjeuner, sans rien renverser dans la chambre, sinon, tu le regretteras, crois-moi. Je tiens énormément à ma moquette et tu devrais me remercier de te laisser marcher dessus.

Mais quel connard, qu'elle aille se faire voir sa moquette de merde !

- Puis, sans m'adresser, la parole, tu partiras à reculons. Compris ?

- Oui monsieur.

- Bien.

- Je peux y aller monsieur ?

- Oui, quand tu auras pris mon linge sale.

Son quoi ?

- Tu m'a bien entendue Collins, alors fais vite.

Je vais le buter ce mec.

Je me dirige vers sa salle de bain et prend son linge dégueulasse dans mes bras. Lorsque je retourne dans  la chambre du connard de service pour retourner dans le couloir, je rentre dans un corps massif. Damien me lorgne et profite de sa hauteur pour me regarder avec mépris. 

- Et frottes bien, Collins.

- Je crois que je ne remercierais jamais assez l'inventeur de la machine à laver, dis-je.

Il me pris par le cou et m'accula contre le mur. Il est si proche de moi que nos souffles se mélangent. Il approche ses lèvres de mon oreille et me susurre :

- Je n'ai pas beaucoup de patiente, mon ange, alors encore une fois et tu auras affaire à moi.

Pour toute réponse, je lui crache à la figure, ce qui provoque un mouvement de recul chez mon assaillant, sans pour autant relâcher mon cou. Il leva le bras et je me souvins que je ne pouvais rien faire pour l'empêcher de me frapper, car les paroles de Mr Scott hantaient mon esprit. "Si mon fils te touches, ne ripostes pas, sinon, tu seras virée." 
Je ne pouvais pas être virée. Pas maintenant. Pas si près du but. 
Alors je me prépara à recevoir la gifle, la tête haute, hors de question de m'incliner devant lui, jamais. Je ne lui donnerai pas cette satisfaction. C'est pourquoi je ne cille pas lorsque sa main claque sur ma joue. Surpris que je ne me débatte pas il répète son geste. Un sourire sadique s'étira sur ses lèvres. 

- Tu ne te défends plus maintenant ? Je vois que les mots de mon père ne t'ont pas quittés. 

Comment savait-il ?

- Tu dois vraiment tenir à ce poste si je peut faire de toi ce que je veut sans que tu bronches.

Il  relâcha mon cou qu'il tenait toujours de sa main gauche et me dit :

- Nous allons bien nous amuser. Prépares-toi, ce soir nous sortons. Je viendrais te prendre à vingt heures.

***

19h 59 

J'étais étendue sur mon lit, à attendre vingt heures. Je ne sais pas pourquoi j'ai pris au sérieux le connard de service. Il avait probablement dit ça pour me poser un lapin. Pourtant, je me suis préparée. J'ai revêtue une robe noire bustier qui met en valeur mes tatouages, qui descent jusqu'à mes cheville qui es fendue en haut de ma cuisse. j'ai mis des talons dix centimètres et un rouge à lèvre qui fait ressortir le brun de mes yeux.

La porte de ma chambre s'ouvre soudain sur Damien, qui me reluque sans retenue en s'arrêtant sur ma poitrine pourtant pas généreuse. Je me râcle la gorge pour qu'il relève ses yeux vers les miens et me dit :

- Mon coeur, ce soir, tu n'es pas ma domestique, mais ma garde du corps.


ForeverWhere stories live. Discover now