Chapitre 1

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Rose

Je la déteste. C'est officiel. Comment a t'-elle pu me parler ainsi ? Je n'étais pas son chien bordel ! Et puis quoi encore, j'allais me mettre à genoux devant elle. NAN MAIS SERIEUX ! J'avais envie de lui faire bouffer ses talons à aiguilles quand elle m'a dit que j'étais une moins-que-rien. Si elle savais !

Quelques heures plus tôt, je venais de pénétrer dans la maison des graaaannnds Scott, les gros riches de la ville, arrogants, vaniteux, et tous les trucs qui vont avec. J'étais engagée en tant que domestique d'Iris, la fille du patron. Et elle venait littéralement de se permettre de piétiner mon ego. Hors, PERSONNE n'avait le droit de faire ça.

Du calme, du calme Rose ! On respire, on se concentre, on reste zen. Cette fille a le caractère d'un mouette constipée, ce n'est pas grave. 

J'inspirai et expirai lentement, puis je me tourna vers la chambre pour l'embrasser du regard. Grande, propre, une chambre de riche. Je commença mes recherches. Je retournais les tiroirs, vida les armoires, regarda sur les étagères, et commença à m'impatienter de ne rien trouver.

Mouise, où pouvait-il être ?

N'importe où.

Bravo ! Merci l'optimisme !

Bon, visiblement, il n'était pas dans la chambre de "la bombe atomique".

HA ! Si elle savait, jamais elle ne m'aurait parlé de cette façon.
Putain ! Je suis plus grande qu'elle  !

Focus Rose, focus.

Au moment où je me baissa pour vérifier une dernière fois sous le lit de la "princesse", un majordome pénétra dans la chambre.

Merde.

- Rose, tout vas bien ? 

- Oui, merci Gaspard.

Casses-toi maintenant.

-Tu as besoin d'aides ?

- Non, merci, Madame a mis un peu de désordre dans la chambre, j'allais le ranger.

- Ah. Sur ce, il tourna les talons et ferma la porte derrière lui.

Je commença a mettre de l'ordre dans la chambre de madame "je-suis-la-plus-belle" en ronchonnant. Alors que je réajustais sa table de nuit, je tombais sur une photo encadrée d'Iris avec un type qui lui ressemblait. Il était grand, blond aux yeux verts éclatants, et son t-shirt Los Angeles laissait entrevoir sa musculature imposante. Je reposai le cadre à sa place et continua à ranger. Je fis son lit, en repliant sa couette comme elle l'avait demandée, et redonna forme à son oreiller comme elle l'avait demandé

Je me demande combien de temps je vais devoir rester dans cette putain de maison de riche.

Vérifiant une dernière fois du regard qu'il n'était pas là, je sortis de la chambre et longea le couloir pour aller fouiller dans la bibliothèque. Alors que je regardai les multiples photos suspendues au mur, je rentra dans quelque chose de dur.

- Putain, tu peux pas faire attention quand tu marches connasse ?

Attend, comment il m'a appelé là ?

Je releva la tête et mes yeux rencontrèrent ceux de celui que je venais de bousculer . Et zut. Le type en question était celui qui était sur les photos. C'était donc mon patron. Quand bien même il m'avait traité de connasse donc, patron ou pas, je n'allais pas me laisser démonter.

- Ne m'appelle pas connasse, connard !

Il écarquilla les yeux, comme si c'était la première fois que quelqu'un l'insultait. 

Bah  cheh pour ta gueule.

Tout se passa très vite. Il se jeta sur moi, mais je le vis arriver. Je lui fit une clé de bras, fit passer son corps massif par dessus mon dos, et il s'écrasa sur le dos contre le sol, comme une merde (lol), et laissa échapper un gémissement.

- Patron, ne me sous-estimes jamais.

Ses yeux étaient rempli de rage. 

- Espèce de...

- Ne termines pas ta phrase, je te rappelles que c'est toi qui est au sol et moi qui viens de te foutres une raclée.

- Insolente ! 

Il tenta de m'asséner un coup de poing à la joue mais je l'arrêta net dans son mouvement avec ma main. Je soupirais, lassée.

- Ton ego n'en a pas assez d'être rabaissé et battu par une fille ?

Il grogna et se releva. Et m'asséna un coup de poing dans la gueule.

Merde, je l'avais pas vu venir.

Je le regardais, un sourire narquois au lèvres. L'incompréhension traversa une fraction de seconde, avant de retrouver son éclat rageur. 

Et oui darling, je suis toujours debout. Ca t'en colles une hein ?

- Sécurité ! 

Mon sourire s'évanouit instantanément. Non, je ne pouvais pas être renvoyée, je ne l'avait pas encore trouvé. Le mec me regarda, un sourire triomphant était collé à sa gueule, accompagné d'un air malicieux et joueur.

Fils de pute, t'as triché.

Alors que des gardes m'empoignaient fermement, je concentrais toute ma patience pour ne pas tous les castrer un par un. Alors que je me laissais faire, le mec passa son index sous le menton et redressa mon visage, plantant son regard dans le mien, qui était rempli de dégoût.

- N'oublies jamais, mon ange. Tu n'es rien et je suis l'héritier de tout ce que tu vois autour de toi. Alors n'avise plus de t'en prendre à moi. Si tu ma domestique, je te renverrais. Mais comme tu ne l'es pas, je ne vais pas le faire. Estimes-toi heureuse. Tu me doit une reconnaissance éternelle.

Une reconnaissance éternelle ? Dis plutôt que t'as honte d'avoir été battu si facilement et que tu ne veut pas que ton papounet apprenne que t'es un pauvre type.

- Puis-je savoir ton nom, mon ange ?

Cet enfoiré jouait avec mes nerfs, et il le savait. Décidée à rentrer dans son jeu, je souriais de toutes mes dents et articula silencieusement un "Vas te faire foutre".

Il me gifla de toutes ses force lorsqu'il comprit ce que je venais de dire, mais je ne broncha pas. Hors de question de lui donner cette satisfaction. Je souris encore plus, en ajoutant :

- Ravie d'avoir fait votre connaissance Monsieur.

- Ce n'est malheureusement pas réciproque.

Et il tourna les talons et me laissa sous l'emprise de sa "sécurité".

Enfoiré.

Les deux hommes baraqués m'emmenèrent dans une pièce que je ne connaissait pas. Alors, Monsieur Scott entra dans la pièce. 

Le Big Boss. Alors là, je suis très très mal.

- Il va falloir vous expliquer, jeune fille.


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