Sauvée du passé

Sauvetage

Une semaine était passée. Une semaine qui avait paru une éternité pour tous. Ceux restés à Poudlard se voyaient tout le temps sans communications possible, cela les rendaient fous. A chaque fois qu'ils tentaient de communiquer, un garde arrivait. Ils supposaient qu'ils n'avaient pas le droit à la communication au cas où ils seraient coupables, et qu'ils planifieraient leurs évasions.

Elisa, quant à elle, elle était seule, et n'avait fait que souffrir toute la semaine. Kreattur tentait tant bien que mal de soigner sa maitresse, mais il n'arrivait à rien. 

L'heure des verdicts était bientôt. Tous étaient sous tension. Alors qu'ils se rendaient au ministère, Severus eut un mauvais pressentiment. Il le sentait. Elisa était en danger. Mais en ce moment même il ne pouvait rien faire. Ils arrivèrent dans la même pièce que la dernière fois et comme il y a une semaine, Severus commença. 

Le Ministre répéta les faits, tout ce qu'il s'était passé la semaine d'avant et il prononça enfin le mot :

- Non coupable.

Severus aurait du se sentir mieux. Mais son instinct continuait à lui peser dessus. Quand son audience fut levée, il se précipita auprès de Minerva et lui dit deux mots :

- Elisa. Danger. 

Puis il partit. Il avait vingt minutes pour arriver au Square, sauver Elisa et revenir pour que son absence ne se fasse pas remarquer. Il transplana et ouvrit la porte du Manoir. Il trébucha presque sur Kreattur qui geignait.

- Elle ne réagit plus, pleura l'elfe.

Severus se rendit en courant dans la cuisine mais il n'y avait personne. Il allait monter à l'étage quand Kreattur dit :

- Elle est dans la bibliothèque. 

Il défonça presque la porte et vit Elisa couchait dans un fauteuil. Presque tout son visage était noir. La propagation était aux portes de son cerveau. Severus la porta jusqu'à la cuisine où il la coucha sur la table. Il entendait un faible battement irrégulier. Il fallait qu'il se dépêche. Il sortit le croc de Basilic qu'il avait gardé de la bataille et le planta directement dans son cœur.

Elisa savait que c'était aujourd'hui qu'elle devait aller au ministère. Mais ça faisait deux jours qu'elle n'arrivait plus à bouger. Elle attendait juste dans son fauteuil que la mort arrive. Elle commençait à se sentir partir. Elle se sentait lâchée. Elle n'aurait enfin plus mal. 

- Je suis désolée, fut les seuls mots qu'elle parvint à murmurer. 

Mais au moment où elle cru que s'était finie, elle se sentit soulevée. 

On volait quand on mourrait ? 

Quand enfin la douleur disparue, elle se sentit mieux. Mais une douleur bien plus forte que  la première se répandit dans tout son corps. Tout ses muscles se crispèrent sous la souffrance. Elle voulu crier, mais aucun son ne sortit. Son corps entier brûlait vif. Elle avait l'impression qu'on lui arrachait les yeux. Que chacun de ses os étaient cassés. Que chacun de ses tendons se brisaient et que ses muscles remontaient aussitôt. Elle gaspait de l'air, mais elle avait juste l'impression qu'elle s'asphyxiait. En fait elle n'arrivait pas à décrire la douleur telle elle était violente. 

Severus vit Elisa se tordre de douleur. Il la vit se recroqueviller sous le poison. Mais il vit aussi la noirceur quitté sa peau. Il la vit hurler sans bruit. Mais aussi ses membres commençaient à bouger. 

Elle allait souffrir. 

Elle allait survivre. 

Severus demanda à Kreattur de veiller sur elle puis il partit. Il retourna au tribunal avant le temps imparti. Il avait réussi à faire partir ce mal qui se propageait dans le corps d'Elisa. Pendant cette semaine de silence, qui ne l'aurait pas dérangé si des vies en dépendaient, il avait cherché des manières de stoppait la propagation.