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Pdv Paul :

- Paul calme toi ! Faut que tu essayes de contrôler tes transformations bordel ! 

Sam ne faisait que de me prendre la tête depuis ce matin. J'avais à peine dormi cette nuit, car on m'a réveillé en plein milieu pour me faire ce maudit tatouage, et lui n'arrêtait pas de me gueuler dessus.

Comment veut il que je me calme si il est aussi aigri putain !

- C'est bon, calme toi et après on verra ! La tu me tends plus qu'autre chose !

Grognais je commençant déjà à trembler. Je sentais que mon loup voulait sortir le défoncer.

- Prends exemple sur Jared un peu !

- Me parle pas de se batard.

- Oh mon dieu, les mecs... 

Jared lui restait adossé contre un arbre, regardant la scène de loin. Je le sentais, dans ma tête, qu'il se foutait de ma gueule. Et putain ça me tendait encore plus !

- Pense à quelque chose que tu aimes. 

- Mais j'aime rien !!!

- Et ta copine, Jessica ? 

- Qui ? 

- Oh putain la pauvre...-

Sam se pinça l'arrête du nez, fermant les yeux. Je crois que je le depitais. Mais contre toute attente sa réaction me fit rire, ce qui me calma. 

J'avais enfin réussi à me contrôler ! 

Avant de me transformer, ça faisait déjà plusieurs jours que je ne dormais plus, que j'avais chaud, et que je m'énervais pour un rien. J'étais du genre colérique, mais pas à ce point.

Me battre avec Jared a créé quelque chose en moi, une colère noir, si noir qu'il a réussi à réveiller mon loup en quelques minutes seulement. Mes os s'étaient cassés, agrandis, j'avais tellement mal, jusqu'à ce que mon loup prenne l'entière possession. La transformation n'est vraiment pas une chose agréable, surtout la première fois, car c'est lent.

Après ça, Jared m'a aidé à retrouver pied, il m'a emmené chez Sam pour qu'il m'aide à me retransformer. J'avais eu si peur que j'en avais oublié le pourquoi j'avais été énervé. Jusqu'à ce que, bien sûr, je me change en humain. 

Mais malgré cette haine toujours germée au fond de mon cœur, ce mec me plaisait. Il était drôle, amical, pas du tout ce à quoi je m'attendais. S'il n'avait pas fait autant de mal à Suzanne, peut-être qu'on serait devenu pote. 

... Ou si je n'avais pas fait de mal à Suzanne, peut-être qu'on serait devenu pote…

Suzanne sort de ma tête, connasse.

- Mon chéri, tu as grandi je trouve, tes vêtements ne te vont plus du tout. Etre loup ça n'a pas beaucoup d'avantage pour les plus pauvres...-

- Maman, tu sais que je peux emprunter des vêtements à d'autres si besoin.

C'est vrai que nous n'étions pas les plus riches de la ville, et de loin. Mon père est au chômage, restant "homme au foyer" alors que ma mère, elle, travaillait dans l'épicerie d'à côté avec Tiffany Call.

- Non je t'en achèterais, mais s'il te plaît essaie de ne pas les déchirer comme les autres.

- Comme tu veux, et oui promis je ferais attention.

Ma mère caressa mon bras qui avait bien doublé de volume depuis ma première transformation, me souriant tendrement.

- Merci maman.

Dis-je en lui rendant son sourire avec cette même tendresse. Mon père toqua à la porte, attendant que la famille Miller ouvre la porte. J'ai clairement pas envie de la voir. Suzanne.

Franchement qu'est ce qui m'a pris de la de la défendre ? À cause d'elle j'étais devenu comme ça. Un monstre. Un modificateur. Et qu'est ce qu'elle penserait de moi franchement ?

Mais bordel pourquoi je pense encore à cette pute ? Merde.

- Mon Dieu Paul ça fait si longtemps que ça ?  J'ai l'impression que tu as changé du jour au lendemain !

S'exclama la mère de Suzanne, qui elle n'avait pas changé. Je lâchais un petit rire amusé, la serrant dans mes bras. J'essayais de ne pas trop me coller à elle, sachant que mon corps était chaud. Sans mauvais jeu de mot, mon corps est vraiment chaud. Son père, lui, s'absenta un instant pour appeler Suzanne "discrètement", suivit de son pas lourd. 

Comme ci j'avais envie d'être là aussi putain, elle me saoul deja. Faire semblant c'est pas dure. 

Mais pourquoi mon cœur s'accelerait il sachant qu'elle n'était plus loin de moi ? Et pourquoi mon regard restait baissé ? J'avais peur de quoi franchement ? 

Elle m'énervait tellement, sans même qu'elle n'ait rien fait. Je ne peux pas rester plus longtemps à ses côtés? Imagine c'est mon imprégné ?  

Beurk

Putain j'ai envie de me frapper moi même tellement que je suis con. Elle ne mérite rien de moi.

- Pareille...

Qu'est ce qu'elle raconte encore ? 

Sa voix m'interpellait, ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire. Alors je leva mon regard vers elle, croisant alors le sien malgré moi. Je me sentis comme mourir, mon cœur lâchait, ma respiration se coupait, mon monde s'arrêtait. Il n'y avait plus qu'elle. 

Elle.

Suzanne.

Juste Suzanne.

Suzanne Miller.

Suzanne Miller.

Suzanne Miller.

Suzanne Miller.

Mon monde était à Suzanne. 

Je me voyais vieillir avec Suzanne. Ma femme. Elle.

Mon cœur se mit à s'accélérer anormalement, suivit de ma respiration, alors que mon loup bouillonnait à l'intérieur de moi me criant que c'était elle. C'était Suzanne. Mon imprégné. Mon âme sœur. Mon tout.

- Suzanne va donc monter avec Paul, comme avant !

La mère de ma Suzanne me ramena brutalement à la réalité, alors que mes jambes étaient sur le point de lâcher devant elle. J'étais sur le point de me mettre à genoux pour elle. 

Bordel de merde, qu'est ce qui vient de se passer là ? 
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Paul Where stories live. Discover now