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Pdv Suzanne :

- Miler, suivez-moi. Je vous emmène dans le bureau du directeur.

Ce n'est que lorsqu'on posa une main sur mon épaule, que je détournais mon regard d'où Jared s'était enfui.

Je ne pensais qu'à lui.

- Lahote, toi aussi tu viens avec moi.

À l'entente de son nom, je sentis mon estomac se retourner. Jared m'avait laissé seul en compagnie d'un Paul amoché et furieusement énervé.

Alors qu'il marchait à côté de la surveillante, son regard lourd m'obligait à baisser ma tête, le sol devenant drôlement intéressant. Il me faisait peur.

La surveillante ouvrit la porte, et nous laissa entrer. Le directeur était là devant nous, le regard dur, les sourcils froncés, et les bras croisés contre son torse. Il était clairement énervé contre nous.

- On peut m'expliquer ? Va y Paul commence.

Le regard de Paul se détournant de moi, se posant ensuite sur le directeur.

- Jared m'a attaqué pour rien.

- Je n'ai jamais eu de problème avec Cameron auparavant, ni avec mademoiselle Miler. Par contre avec vous Lahote j'en ai déjà eu beaucoup. Alors dites moi la vérité maintenant sinon ça risque de mal finir pour vous.

Paul baissa le regard, déglutissant. Si je ne me sentais pas mal pour ce qu'il s'était passé plus tôt, je crois que j'aurais éclaté de rire.

- Bien.

Le regard du directeur glissa de Paul à moi.

- Miler. Dites moi ce qu'il s'est passé. Vous êtes dans le coup vous aussi ?

- Et bien P-

Paul s'avança d'un pas vers le bureau du directeur, me coupant la parole.

- J'ai fait une blague peut-être un peu déplacée et Jared l'a mal pris. Mais... Suzanne n'a rien à voir la dedans. Ni Jared.

Mais qu'est ce qu'il reconnaît ? Je ne savais pas si je devais être heureuse qu'il se dénonce ou outré qu'il n'avoue pas l'entière vérité.

Putain mais c'était tout sauf une blague ! Ses “blagues” me gâchent la vie !

- Et quelle était cette blague ? Était-ce vraiment une blague ou plutôt une insulte ?

Paul me jeta un regard, réfléchissant à ce qu'il allait dire. Il doit sûrement se demander si je vais balancer ou non la vérité. Balancer tout ce qu'il m’avait fait.

- Une blague.

Affirma il.

Sans savoir pourquoi, lorsque je croisa le regard du proviseur, je ne pus m'empêcher de le détourner. De peur ? Je ne sais pas.

- Très bien. Lahote ne va pas croire que tu vas t'en sortir indemne. Deux heures de colle pour toi. Oh et Miler, dites à votre ami, Jared Cameron, que ça sera deux heures de colles pour lui aussi. Malgré que certaines "blagues" ne font pas plaisir, ce n'est pas une raison pour se bagarrer. Enfin tant que c'est dans l'enceinte de l'école, en dehors faites ce qu'ils vous chantent c'est pas mon problème. Maintenant sortez. Bordel-...

Un proviseur à l'aise.

Je chuchotais un "au revoir" avant de tourner les talons pour me diriger vers la sortie. À ma plus grande surprise, Paul me tenait la porte pour que je sorte. Je crois qu'il avait trop peur de se prendre plus d'heures de colle, alors il préfère se tuer en jouant le gentleman.

Paul Où les histoires vivent. Découvrez maintenant