VI- Habeas corpus

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Chaque petites actions entrainent des conséquences. Shakespeare a dit : "Les poignards qui ne sont pas dans les mains peuvent être dans les paroles" et si ton toi humain était encore les deux pieds sur terre, certainement tu aurais changé de pays, mais tu étais piégée dans le cercle de l'orgueil, un endroit dont on ne s'échappe que par la mort. Les discours sont rarement appréciés en enfer, on se moque d'eux, les tourne en dérision, pourtant le tient avait fait mouche. Ta nouvelle séquence héroïque fut jouée sur internet avec plus de vues que la plupart des grandes vidéos, et finalement tu obtenais plus de soutiens que de détracteurs. Ton vieux bonnet rouge était devenu un symbole pour la protection des diablotins, un emblème pour une nouvelle vague d'anarchie.
Tu te préparais pour une manifestation, plutôt une marche aggressive, qui clamait le droit aux diablotins d'être respectés. Tu eus fait une jolie pancarte rose à paillettes, Gabi t'avait aidé à la construire même si elle ne comprenait pas ton soudain intérêt. Gabi ne te comprenait pas souvent et même si elle rechignée,  elle finissait toujours par te prêter une main.

Tandis que tu t'appretais à partir, ton ordinateur gracieusement offert par Vox, rententit dans la pièce. Tu roulais des yeux en t'approchant. Toi qui pensais être terrorisée par un seigneur suprême te retrouvais plutôt par en être agacée. Monsieur souhaitait absolument te revoir pour discuter de ta notoriété, tu n'y voyais aucune nécessité.

—" Tu ne devrais pas y aller." Disait le message.

—" Pourquoi pas?" Répondis-tu avec empressement.

—" Tu ne penses pas à ton image?"

—" Très peu à vrai dire." Le clavier claquait vite entre tes doigts.

—" Je vais t'apprendre une leçon très importante chérie. Si les Vees ont atteint un tel niveau de prestige c'est parce que nous savons correctement doser entre peur et admiration."

—" Vous aviez dit que je ne devais pas faire peur."

—" Exactement, tu as tout compris! Avec ton apparence mignonne on voit bien que ne ferais pas de mal à qui que ce soit. Par contre ta foule est une autre histoire."

—" Nous ne ferons que marcher!"

—" N'es-tu pas une poupée très amusante! Tu te crois apte à gérer un groupe en colère? Ne sois pas stupide et écoute moi."

Tu ne savais pas pourquoi mais un frisson remontait le long de ton échine. Tu pouvais aisément voir en chaque lettre la fureur qui grandissait dans ses lignes. Malgré le fait que tu sois "une poupée amusante" et sûrement détestable, Vox fut démuni face à toi. Dans votre contrat il y eut marqué qu'il assurait ta protection, alors il était incapable de te blesser. Tu le savais, il le savait, il était dans une impasse et toi non.
L'ordinateur se refermait sous tes phalanges tremblantes, pour la première fois tu détenais la sensation de contrôler ta vie. Aussi loin que tu te souviennes, cela ne t'étais jamais arrivé, ni en enfer ni dans le quartier misérable où tu vivais autrefois. Tu attraperais tout ce que tu pouvais attraper, même le vent.

Les diablotins, quelques pécheurs et toi, vous étiez retrouvés dans le quartier des affaires, face à la 666News. Tu avais peur, c'était la première fois que tu gérais un rendez-vous d'une telle ampleur, de surcroit a un endroit que les Vees detenaient. Au moins tu fus plus utile vivante que morte à Vox, il ne pourrait décemment pas contourner votre pacte et te faire exécuter.
Un diablotin te portait soudainement sur ses épaules, te soulevant comme si tu n'étais qu'une plume. Ta pancarte eut l'air bien ridicule face a celles rouge sang de la plupart de tes camarades, peut-être que ce fut mieux pour ton "image". La foule portait des bonnets rouge, la foule t'acclamait toi, le bout de chiffon invisible.
Tandis que vous avanciez dans le pentagramme, tu pouvais voir des drones vous survoler, évidemment, vous étiez tous retranscrit à la télévision. Tu imaginais déjà l'expression béate de Katie Killjoy pendant qu'elle commentait les images de la marche. Elle qui t'eut pris de haut alors que désormais tu devenais progressivement plus respecté qu'elle.
Vox t'avais dit avec arrogance qu'il y aurait des débordements, mais à la moindre infraction tu avais à peine besoin d'hausser la voix avec ton magnétophone pour que la personne ne cesse son activité, son crime. C'est certainement la première fois en enfer qu'on ne vu un évènement aussi peu meurtriés, une nouveauté positive qui serait à la mesure de faire évoluer les choses. En passant devant le faubourd cannibal tu pensais à ton ancienne vie. Ici seul les clients régulier te connaissaient, tu n'étais qu'un visage de toile fine qui dansait avec des assiettes et des couverts. Une serveuse à qui on donnait un pourboire pour son jolie sourire cousu. Aujourd'hui, on te donnait le monde, on te donnait l'image de la sainte qui pourrissait mystérieusement dans les limbes.

Ils avançaient encore et encore jusqu'à tard. Tu voyais les cameras des rues suivrent tes mouvements. Le seigneur suprême, ton harcleur fidèle t'espionnait comme une grande ombre imposante. Tu ne lui repondis qu'à travers ton majeur relevé, une fierté indescriptible dans ton esprit. Il aurait pu te manger si tel était son souhait.
Depuis la semaine dernière il s'efforçait à te proposer des réunions avec lui, l'excuse de ton impeccable réputation. Tu ne fus pas suffisamment aveugle pour ignorer la manipulation dont il voulait te faire la victime, il voulait planter ses griffes en toi pour ne plus jamais te lâcher. Vox devait sûrement être le genre de pervers qui se plaisait à observer silencieusement, un petit voyeur qui ne désirait que s'introduire dans l'espace secret d'autrui. Tu aurais été incapable de dire à quel point il te connaissais toi et tes proches, si il eut l'occasion de dompter ton caractère et tes failles.

Chaque petites actions entraînent des conséquences, on appel cela l'effet papillon. À huit ans tes amis et toi vous amusiez à escalader des bâtiments abandonnés, c'était un jeu dérisoire qui te conduisit à escalader un immeuble en feu sous un ciel écarlate. Escalader un immeuble en feu te conduisit à attirer l'oeil d'un prédateur, un prédateur qui s'était suffisamment faufilé sous ta peau pour te pousser à prononcer un discours. Un discours qui te poussait à porter les titres ronflants d"eveilleur de conscience" "Héroïne de la séquence Héroïque" "Le bonnet rouge de la révolte". Et cette centaine de mètres que vous aviez parcouru, où t'emmènerait-elle?

Ton téléphone vibrait dans ta poche, et tout en sachant pertinemment que cela ne présageait rien de bon, tu balayais l'écran d'un geste fluide.

—" Félicitation!" Lisais-tu de Vox.

—"Merci." Répondis-tu d'un sourire narquois.


—" Demain que tu le veuilles ou pas nous nous verrons. Viens à moi dans la tour de Vees ou c'est moi qui viendrai à toi."

Bien que ton coeur se serrait douloureusement, l'excitation fit dresser tes fils, la crainte et la hâte ne sachant se démêler.

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⏰ Poslední aktualizace: Apr 22 ⏰

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