Suite à de terribles événements, Octavia et Ginny, deux meilleures amies aussi chaotiques que torturées, débarquent au lycée de Sweet Amoris. Elles y feront des rencontres qui changeront le cours de leur vie, pour le pire, mais surtout pour le meill...
Après avoir hurlé sur Ambre et ses larbins pour obtenir le silence, le dragon répond :
– Ce test sera à la fois un test de compétences scientifiques et un test de personnalité. Je pourrai ainsi cerner à la fois votre niveau dans ma matière et votre caractère. De cette manière je pourrai vous attribuer le binôme le plus susceptible de vous faire progresser. Est-ce assez clair ?
– Comme de l'eau de roche, marmonne Octavia avec dédain.
– Est-ce que cela veut dire qu'on peut se retrouver assis à côté de n'importe qui ? demande Charlotte, masquant fort heureusement la voix de ma meilleure amie.
– Pas de n'importe qui, non, la contredit le dragon. De la personne avec qui vous travaillerez le mieux.
– Et il y aura pas moyen de changer de place en cours d'année ? demande Castiel.
– A moins que vos résultats en pâtissent, confirme le dragon. Il n'y a pas de raison, mais c'est moi qui jugerait de cela. Maintenant que tout est dit, nous allons pouvoir démarrer le test. Bien évidemment, celui-ci ne sera pas noté. Il me permettra avant tout de faire connaissance avec vous.
Elle commence à passer dans les rangs pour distribuer les feuilles pendant que nous échangeons un regard entendu avec Octavia. Le dragon donne une feuille à Rosalya, puis à moi avant de faire demi-tour pour retourner à son bureau.
– Madame ! s'exclame Octavia. Vous m'avez pas donné de feuille !
– Ce ne sera pas nécessaire Mademoiselle Rogers, j'ai gardé les exploits que vous avez réalisé l'année dernière et croyez-moi, votre copie a fait beaucoup de bruit en salle des profs !
Octavia perd pour la première fois son air confiant et fait réagir tout le monde.
– Madame ! intervient Blondie le prince charmant. Vous êtes injuste ! Je-
– Vous êtes ? le coupe le dragon.
– Nathaniel Carrello, répond le garçon.
– Ah, c'est vous le délégué principal ! Et bien, Monsieur le Délégué, vous tenez visiblement en grande estime une fille qui s'est amusée à trafiquer le ballon d'une de ses camarades et a provoqué une explosion de mousse dans toute la salle.
Octavia cache son visage dans ses mains alors qu'Armin s'exclame :
– Géant !
Le dragon fusille le geek du regard avant d'ordonner le silence. Nous nous reconcentrons tous sur nos tests, enfin presque tous. Rosalya discute discrètement avec Octavia pour l'assurer de son soutien plein et entier tandis que Blondie ne cesse de jeter des regards inquiets.
Attendez.
C'est moi où j'ai loupé un épisode ?!
Je lance un regard suspicieux vers Blondie qui l'intercepte et se détourne presque immédiatement. Je me tourne vers ma meilleure amie, dont le visage est rayonnant et... – OH LA CONNASSE !
Tout le monde se tourne vers moi et le dragon rugit, prêt à me cramer sur place. Mais je m'en fiche totalement. Le regard paniqué qu'échangent les deux traîtres ne fait que confirmer mes soupçons et je lève la main.
– QUOI ENCORE ?
– Est-ce qu'on peut sortir s'il-vous-plaît ? je demande. Faut que j'aille aux toilettes.
– Et vous avez besoin d'être à deux pour ça ?
– Absolument pas ! réplique Octavia, terrifiée.
– Parce que vous pensez vraiment que je vais vous laisser quitter ma classe après ce qu'il s'est passé la dernière fois, Mademoiselle Rogers ?
– Non, justement ! réplique Judas. Ce serait très irresponsable de votre part !
– Madame, s'il-vous-plaît... je l'implore. Je serai avec elle, il n'y a aucun risque !
– J'en ai marre de vous deux ! craque le dragon. Mademoiselle Rogers, venez au premier rang, Mademoiselle Garder, à l'autre bout de la salle, troisième rang près de la porte.
Octavia ouvre ses yeux comme des soucoupes avant d'ouvrir la bouche dans le but de l'implorer mais la prof la coupe avant même que ce ne soit possible.
– MAINTENANT !! Et les autres, concentrez-vous sur vos tests !
Octavia me lance un regard noir et je réponds d'un :
– Karma, traîtresse !
Elle soupire, prend ses affaires et passe devant moi en frôlant le mur avant de se rendre à la place vide à côté d'Ambre. Pour ma part, je récupère mes affaires, mon test, et part m'installer à côté de Lysandre (pour une fois que c'est moi qui ait de la chance). Il ne dit pas un mot mais je le vois m'observer avec intérêt. Je baisse les yeux sur mon test et m'arrache à moitié les cheveux face aux questions dont je ne connais absolument pas la réponse.
"Vous attendez de vos amis qu'ils :
- Vous donnent le sourire
- soient de véritables exemples à suivre
- soient tout simplement sur la même longueur d'ondes que vous"
J'attends surtout qu'ils ne me cachent pas une information essentielle telle que leur situation maritale.
Je réponds distraitement au questionnaire, bien consciente que je n'aurai pas le temps de le terminer, et étant légèrement perturbée par les événements extérieurs pour m'y pencher sérieusement.
– C'est fini, posez vos stylos... TOUT DE SUITE !
La pauvre Iris qui tentait de terminer son questionnaire sursaute.
– Tant pis pour ceux qui n'ont pas fini, nous n'avons pas toute la journée. Faites passer vos copies au premier rang.
Et sans plus de drame, elle commence le cours. Prendre des notes correctes s'avèrent impossible avec elle, c'était déjà le cas dans notre ancien lycée et je regrette de voir qu'elle n'a pas évolué en tant qu'enseignante. Un morceau de papier apparaît devant moi, je le prends et le lis rapidement :
Tu sembles contrariée, tout va bien ?
Je lance un regard en coin à Lysandre avant de répondre :
Oui, j'ai juste envie de massacrer ma meilleure amie.
Je lui donne et il pouffe en le lisant, puis il me répond :
Je sais ce que c'est, moi aussi j'ai souvent envie d'étrangler mon meilleur ami.
Je souris et décide de ranger le papier avant que le dragon ne l'intercepte, n'étant pas certaine de survivre à une nouvelle confrontation avec elle. Mon niveau de stress se calme un peu lorsque la cloche sonne enfin la fin de ce terrible cours et je me dépêche de ranger mes affaires dans l'espoir de choper l'autre traîtresse qui s'enfuit comme si le diable était à ses trousses.
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