━゙ 𝕸𝐎𝐔𝐓𝐎𝐍 𝐉𝐀𝐔𝐍𝐀̂𝐓𝐑𝐄

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espresso - sabrina carpenter

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En prison, ni heure, ni jour. Le sable coulait sans vous laisser le temps d'en compter les grains, vous abandonnant au supplice de l'ignorance. L'ignorance du nombre de jours avant votre procès, du nombre d'heures avant votre propre mort. L'ignorance la plus totale, vous laissant devenir fou parmi le décompte des secondes, à l'abri du soleil trop loin pour vous guider.

Cela faisait parti de la torture que vous infligeait votre geôle, surpassant de loin le sacrifice de votre liberté. 

Mais pire encore, le doute; et c'était ce que la princesse  venue toquer à sa porte deux jours auparavant -il supposait- avait laissé derrière elle après son départ, ne faisant que redoubler l'afflux de rancune emplissant son être à chaque souvenir de son intervention, l'aigre saveur dont elle avait marqué son esprit encore chaude.

L'horreur était humaine, et s'était vu naître dans l'enceinte même de ce palais.

Et le pire était qu'il s'était vu forcer de coopérer avec elle.


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L'affaire Coton, c'était ainsi que par réflexe, il s'était vu la nommer. Il n'avait pas la moindre idée du nom qu'on avait du lui assigner dans les documents officiels, et sincèrement, cela ne l'importait pas le moins du monde. 

L'apparition de ces étonnantes boules blanchâtres et pelucheuses avait débuté bien avant la visite de l'harpie, mais personne, pas même lui, n'y avait réellement prêter attention. Après tout, les cellules se trouvaient sous terre, royaume de crasse et poussières. S'attendre à voir sa geôle étincelante de propreté, c'était rêvé éveillé, -ce à quoi il ne se rabaisserait jamais.

Mais au bout de quelques jours, il était impossible de ne pas remarquer les moutons légèrement jaunes qui envahissaient les moindres recoins des souterrains aménagés en pénitencier. Et encore moins ces éternuements à répétions qui secouaient les malheureux détenus à toute heure, l'empêchant de dormir.

On lui faisait souvent remarqué qu'il était intelligent, ce à quoi il ne donnait d'importance. De son point de vue, un idiot pourrait considérer ses semblables de génies du moment où une idée n'ayant traversé ses pensées était formulée en sa présence. Tout était subjectif. Et la plupart de ses amis n'avaient clairement pas inventé l'eau chaude -sans offenser personne. 

Enfin, était-ce son intellect ou l'ennui, n'était-il qu'il ne mit pas longtemps à faire le lien entre les étranges tas de poussières jaunes et les éternuements de ses compagnons.

• 𝗔𝗡𝗧𝗛𝗢𝗟𝗢𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗜𝗠𝗣𝗘́𝗥𝗜𝗔𝗟𝗘𝗦Where stories live. Discover now