Chapitre 44

Depuis le début
                                    

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Nous roulons tranquillement, avec seulement le silence pour nous bercer, car il est préférable que nous ne parlons pas sinon ça risque de virer à la catastrophe.

Mais le chemin fut calme, beaucoup trop même.

Je suis la première à vouloir le silence, mais j'ai toujours eu l'habitude d'avoir quelqu'un qui parle, au minimum.

Youcef lui, me parlais quand même, et ce n'étais pas gênant, au contraire, ça me sortait de ma solitude. Et puis avec lui ce n'est pas pareil, c'était le seul sur qui je pouvait compter; je savais qu'au moindre problème je pouvais compter sur lui, ou même me confier, même si c'est bien la dernière chose que je voudrais faire, vous avez dû le remarquer mais je ne suis pas du genre à parler de moi et de ma petite vie de bandit si je peux dire.

Hosni aussi me parle beaucoup, même si ces derniers temps il était un peu bizarre, mais bon, ça me bouge durant mes journées quand je dois m'énerver après lui car après tout, il m'as beaucoup aidé durant mon séjour catastrophique chez Jibril.

Jibril n'en parlons pas, au début je le voyais comme un type bien sévère, vu comment il m'avait frapper dans le garage, puis me réduire à la domesticité durant des mois, sans considération et c'est seulement en sachant qui j'étais réellement, Croc d'Argent, qu'il s'est calmé et s'est rendu compte qu'il pouvait faire autre chose de moi, c'est une sorte de profiteur, rusé et fou, parfois j'ai même l'impression qu'il joue un rôle, surtout quand il fait le psychopathe et m'appelle Mademoiselle.

Sofiane ? J'ai du mal à le cerner, il est protecteur je dirais, mais les ordres lui montent trop à la tête en fin de compte, lorsque le devoir l'appelle, il change et prend des airs autoritaires. C'est pas une si mauvaise chose finalement, mais sa gâche sa personnalité je trouve, car au fond il est inoffensif.

Hassan, alors là ... Il est spécial, il est un peu foufou dans sa tête mais c'est lui qui m'as forgée, qui a fait celle que je suis aujourd'hui. Et honnêtement, c'est bien la meilleure chose qui me soit arrivée. Il a façonné mon identité, ma renommée, et a valorisé mes capacités, je lui doit beaucoup, voir la vie, en quelques sortes ...


























































Nous roulons au milieu d'une forêt, qui ne m'inspire pas confiance et je constate que c'est pareil pour Imrân vu la manière dont il serre le volant, ses phalanges ressortent blanches, malgré le noir on s'en aperçoit vite.

L'atmosphère se fait de plus en plus pesante, et les dents grinçantes à force d'être tendus.

La route nous amène à sortir de cette petite forêt et nous voilà sur une longue route, un peu plus désertique.

Au loin quelque chose se fait voir, mais quoi ?

Imrân *en chuchotant* : et merde.

Moi *en se tournant vers lui* : quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Imrân : dans la merde.

Pas très explicite celui là...

Je redirige mon regard vers la route, et Imrân ralentit le véhicule, et se laisse apercevoir un barrage.

Perdue dans cette dunyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant