épisode soixante-dix-sept

Magsimula sa umpisa
                                    

– Je suis désolée pour tout ça, je commence. Je-

– Tu n'es pas responsable des petites crises de jalousie de Melody, me coupe Nath.

– Si je le suis, je le contredis. Je sais très bien qu'elle est amoureuse de toi, et moi, au lieu d'être quelqu'un de bien et de m'effacer, je...

Je ferme les yeux, incapable de terminer ma phrase.

– Depuis quand ça dure ?

Je lève les yeux vers Nath, qui a visiblement fait quelques pas vers moi entre-temps et me contente d'hausser les épaules.

– Au fait, je reprends, préférant détourner la conversation. Je... Il y a quelque temps j'ai trouvé ça et... Enfin, je me suis dit que... enfin que ça pourrait te plaire...

Je fouille dans mon sac pour lui tendre le paquet à l'origine de cet échange et il le saisit sans me lâcher du regard. Ses mains effleurent les miennes à ce moment et je me demande si ce geste est volontaire ou non. Stop Octavia, tu dois arrêter de te laisser influencer par ta lecture du moment, Nathaniel n'est pas Anthony Bridgerton, je ne suis pas le "fléau de son existence" et encore moins "l'objet de tous ses désirs".

Et pourtant, je ne peux m'empêcher de craindre le pire lorsqu'il ouvre délicatement le paquet. Bien évidemment que Nathaniel est le genre à ouvrir consciencieusement ses cadeaux, ce garçon est trop parfait pour arracher le papier comme une brute enragée.

Nathaniel se met à sourire en découvrant le livre et je commence à paniquer :

– Tu l'as déjà c'est ça ? Je savais que c'était stupide, je-

– Tu ne pouvais pas me faire un meilleur cadeau, me coupe-t-il. C'est mon livre préféré, celui qui j'ai lu en une nuit et que j'ai relu au moins vingt fois. Je trouve ça génial !

Ok, donc Nathaniel a comme livre préféré l'une des pièces de théâtre les plus incroyables que j'ai vu de toute ma vie. QUE QUELQU'UN M'APPORTE UN ÉVENTAIL AVANT QUE JE NE M'ÉVANOUISSE !!

– Ouf, j'ai eu peur... je m'exclame en laissant échapper un soupir de soulagement.

– Octavia, reprend Nathaniel. Tu aurais pu m'offrir n'importe quoi, j'aurais aimé ce cadeau simplement parce que c'est toi qui me l'a offert.

Mon souffle se coupe en l'entendant prononcer ces mots et je baisse les yeux sur le livre qu'il tient toujours fermement en main.

– Je crois que... je commence en désignant la porte. Je ferais mieux d'y aller, d'après ce que j'ai compris, t'as une réunion alors je... Enfin je vais pas t'embêter plus longtemps.

– Attends !

Sa main s'empare de la mienne pour m'empêcher de faire un pas de plus et il repose le livre sur la table avant d'effacer la distance qui nous sépare. Je suis forcée de relever la tête pour lui faire face alors qu'il dégage une mèche de mes cheveux de mon visage.

– Il y a quelques jours, tu m'as demandé ce qu'on était...

– Oh.. Euh... S'il-te-plait, n'en parlons plus, je réponds en secouant la tête, rouge de honte. C'était une question stupide et-

– Et laisse-moi parler pour une fois s'il-te-plait, me coupe-t-il.

Je déglutis alors que son regard s'illumine d'une lueur que je n'avais encore jamais vue avant.

– Je n'ai pas répondu à cette question... continue-t-il.

– Nath, t'es pas obligé de-

– Je ne sais pas ce qu'on est l'un pour l'autre, me coupe-t-il une nouvelle fois. Tout ce que je sais c'est que...

this is me trying || Amour SucréTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon