trois

758 84 14
                                    

𝘭'𝘰𝘥𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳
Rebecca Jimenez

Ma mère embrassait mon crâne en me souriant et je le lui rendais avant de me replonger dans mes révisions, les coudes posés sur la table de de la salle à manger

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Ma mère embrassait mon crâne en me souriant et je le lui rendais avant de me replonger dans mes révisions, les coudes posés sur la table de de la salle à manger.

- Tu te mets trop la pression Beck', me confiait Talia d'un air las en s'asseyant en face de moi, une pomme dans la main. C'est juste le brevet blanc tu sais.

- Ouais mais c'est important, ça va compter dans la moyenne et faut que je reste à mon seize de moyenne gé'.

- Tu sais, avec moins que ça j'ai eu mon vrai brevet plus mon bac S mention bien.

- Peut-être mais j'ai besoin de travailler beaucoup pour assimiler mes connaissances sinon je suis perdue.

- D'ailleurs, ma mère revenait dans le salon en intervenant dans la discussion. Sarah m'a demandé si ça ne te dérangerait pas de donner quelques petits cours à Nabil, juste histoire qu'il ait son brevet.

- Je suis pas une prof particulière, je sais pas faire ça.

- Tu le fais depuis que vous êtes petits, tu l'as toujours aidé, appuyait ma sœur en rongeant le tronc de son fruit.

- Oui mais là si moi-même je ne comprends pas le sujet, je ne vois pas comment je pourrais lui expliquer.

- C'est quoi les trois identités remarquables ?

- A plus B le tout au carré qui donne A au carré plus- je m'arrêtais en voyant le sourire de mon aînée s'agrandir de plus en plus. Quoi ?

- Tu vois que tu maîtrises.

- C'est le truc le plus simple de nos chapitres en maths.

- Je suis certaine que Nabil ne les connaît pas ces bases, je levais la tête vers ma mère qui me souriait. Et puis c'est un gentil garçon, il m'aide souvent à monter les courses.

Un petit élan de fierté me comprimait la poitrine à cette information, j'aimais le fait que mes amis respectent ma famille. Nabil était l'exemple type du pote qu'on adorait convier à des repas de famille. Mais Talia ne semblait pas du même avis, puisqu'elle répliquait d'un ton moqueur :

- C'est parce-qu'il est bien élevé et que t'es une maman.

- N'importe quoi, y a pas de rapport. Il voit juste une femme en détresse donc il lui porte secours.

- Porter secours carrément, pouffait-elle de rire en levant les yeux au ciel.

- Jeune fille ce n'est pas parce-que tu es majeure que tu peux te permettre de manquer de respect à ta mère. Tu vis sous mon toit.

- Mais je t'ai pas man-

- Tais-toi.

Ma grande sœur soupirait discrètement en croquant dans le reste de sa pomme et je me retenais de rire trop fort, par peur que ma mère change son fusil d'épaule et s'en prenne à moi. Elle ressemblait vraiment en tout point à ses sœurs qui vivaient au Liban.

𝘭'𝘰𝘥𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳Where stories live. Discover now