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𝘭'𝘰𝘥𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳
Rebecca Jimenez

𝘭'𝘰𝘥𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳Rebecca Jimenez

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janvier 2003

- Regarde moi mieux, je te préviens.

- Tu m'fais pas peur.

- Tu devrais. Et arrête de copier ! T'avais qu'à faire ton DM chez toi, c'est pas mon problème.

Sous mon regard noir, le sourire de Nabil s'élargissait et je grognais en essayant vainement de cacher ma copie avec mon coude. Mais c'était peine perdue, ce débile faisait clairement une tête de plus que moi et arrivait donc facilement à avoir un aperçu clair sur ma feuille, sans effort.

Des années que je me le coltinais à cause de l'amitié entre nos aînés et croyez moi que je maudissais mes ancêtres chaque jour où je pouvais ouvrir les yeux.

- T'es une chieuse quand tu t'y mets, râlait Nabil quand je refermais mon cahier de maths d'un coup. J'avais zappé, c'est bon ?

- Dis plutôt que t'as joué toute l'après-midi hier sur le terrain.

- Ouais, et après ?

- Donc tu te démerdes, on n'est plus en primaire où je pouvais te souffler des réponses. Maintenant on est au collège donc tu prends tes responsabilités.

- De toute façon je vais aller en techno, qu'est-ce que je vais foutre en général ?

- Tu pourrais, lui disais-je en posant mon stylo sur la table de la permanence pour me tourner vers lui alors que son coude était sur le dossier de sa chaise. Juste que tu ne veux pas essayer.

- Nan parce-que, tu vois, à la naissance, on est nés avec un avenir. Moi c'est de devenir rappeur, comme l'groupe NTM avec Joey Starr, Kool Shen et tout.

- Pour ça, faut savoir bien conjuguer ses terminaisons parce que, je pointais du doigt sa copie noircie par le crayon, "Si j'aurais" ça se dit clairement pas.

- C'est rien ça.

- Bah un peu si. Tu peux pas te lancer dans la musique si tu sais pas aligner une phrase en français correct.

- T'auras qu'à être ma reliseuse.

- Plutôt crever. Je préfère réussir ma vie.

Nabil me regardait quelques instants avant de secouer la tête en soufflant entre ses dents et laissait tomber son dos contre la chaise. Je terminais de faire mon exercice de maths pour demain et alors que j'allais entrer dans la dernière étape de mon calcul, une boîte en métal se posait en plein milieu de ma feuille.

Lentement, mes yeux se fermaient tandis qu'un long soupir franchissait la barrière de mes lèvres. J'allais vraiment finir par abattre le garçon à mes côtés, et sans remord en plus.

- Si tu ne veux pas que je te foute ta putain de boîte de déjeuner dans les dents, tu ferais mieux de l'enlever.

- Cap ou pas cap d'aller draguer le surveillant.

Mes yeux s'ouvraient comme des billes et je relevais la tête vers Nabil pour voir s'il plaisantait ou s'il était vraiment sérieux. À la vue de son sourire en coin, je constatais qu'il ne plaisantait pas du tout.

Putain.

- Je croyais qu'on avait dit qu'on arrêtait ce jeu stupide. On avait sept ans quand on a commencé.

- Ouais mais quand j'y pense c'était drôle, je soufflais en lâchant mon crayon de papier. Alors. Cap ou pas cap ?

- Mais il a au moins six ans de plus que moi ! m'écriais-je dans un murmure.

- Tes parents en ont dix, cousine.

- C'est pas une raison. Et puis Luigi ressemble vraiment à un pervers. Il paraît qu'il a déjà fait des choses avec Farah.

- J'ai entendu ça ouais mais vas-y c'est des bruits de couloir et même si c'était vrai, je serais même pas étonné. Farah c'est une chaudasse de ouf.

- Étrange que tu ne l'aies toujours pas eu dans ton lit, ironisais-je en croisant mes bras sous ma poitrine.

- Je garde mon matelas pour toi.

Mes yeux se révulsaient d'eux-mêmes. À force de subir les remarques débiles que faisait Nabil à longueur de journée, ils avaient fini par fonctionner tout seuls.

- Je te rappelle que je t'ai déjà dit non, Nabil ?

- Tranquille c'était en cinquième. Peut-être qu'en deux ans ça a changé.

- Malheureusement toujours pas non.

- J'ai pas encore redemandé pour vérifier. Alors tu le fais ou pas ? Sinon tu prends la plus grosse claque de ta vie dans le cou.

- À une condition je le fais. Si tu vois qu'il commence à devenir trop avenant, t'interviens s'il te plaît.

- T'inquiètes.

Je soupirais en mettant la boîte de déjeuner de Nabil dans mon sac et me levais de ma chaise avant de marcher jusqu'à la table principale où se trouvait Luigi, le pion pervers comme on l'appelait avec Nabil.

En prenant mon courage à deux mains, je posais mes mains à plat sur le bois, attirant le regard du surveillant qui souriait déjà.

Putain Nabil, je te déteste.


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coucou ?

purée ça daaaaaate ici, j'ai plus l'habitude mdrrrr

en tout cas j'espère que vous allez bien depuis, on repart sur une histoire avec monsieur Nabil pour je ne sais encore combien de chapitres, mais il faut sachez que l'épilogue est dans mes brouillons depuis 2 ans 🫡

je vous lâche le chapitre 2 dans la soirée !!

à toute :)
chloooooooé

𝘭'𝘰𝘥𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant