Chapitre 1: Présentation

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Journal de bord, le 3 Décembre ****

Je m'appelle Bakugo Katsuki, vingt-et-un ans. Interne en psychiatrie à l'hôpital de Musutafu depuis maintenant trois mois. Je suis tenu de remplir le journal de bord des urgences durant toute mon année universitaire.

On m'a placé aux urgences avec une équipe plutôt efficace, même si je ne pense pas moins qu'ils ne savent pas exercer leur métier. Malgré tout je ne le citerai pas sur ce fichu cahier au risque de me faire lyncher.

Je viens d'une famille aisée.

Bien que je sois devenu plus mature aujourd'hui, j'ai été un vrai un petit con après mon passage au jardin d'enfant.

Une vraie petite terreur

Mais après avoir trouvé plus fort que moi au lycée, mon ego s'est rangé, restant à un niveau normal, à la limite de ce que je peux supporter. Contrairement à mes parents qui sont de célèbres avocats, j'ai mis court à la tradition familiale pour devenir psychiatre avec mon propre cabinet. J'ai conscience que les études vont être longues et à des kilomètres de chez moi, mais si c'était pour qu'ils me foutent la paix ce n'était pas cher payé.

La vie d'un interne est infernale.

On a le droit aux horaires les plus pourris. Et je me fiche si quelqu'un lit cela, mais je le pense, les internes ont les pires cas qu'ils soient.

Mon équipe n'est pas la meilleure qui soit non plus.

J'ai une obsédée des scalpels en chirurgie, un mec balafré qui n'a pas la tchatche dans le service des grand brûlés, accompagné d'un autre ressemblant à Frankenstein qui se charge de les rafistoler, une infirmière, petite et brune mais gaulée bien là où il faut, et un chef de service à lunette qui suit les règles à la lettre près et à l'affût de n'importe quel connerie de notre part.

Et moi l'interne en psychiatrie, alias le larbin des urgentistes, qui se charge des cas désespérés la nuit quand les pros profitent de leur soirée.

On fait une belle équipe de couillons, mais apparemment la plus efficace qui soit.

Dommage que je ne m'entends pas avec eux, surtout avec celui que j'appelle double face à cause de ses cheveux bicolores et de sa cicatrice sur le côté gauche.

Il a sûrement oublié d'aller à son service pour se soigner *rire*

Enfin bref. Tout ca pour dire que ma première année en tant qu'interne est l'année de "apporte-moi le café vu que tu n'as rien à faire"

Dans le service psychiatrique, je ne me plains pas, le service est limpide, les médecins sont à l'heure, prennent leur pause quand il le faut et sont plutôt sympas. Le chef du service est plutôt normal, excepté sa tête qui pourrait être comparé à ceux des malades avec son visage exprimant la dépression la plus totale.

J'espère ne pas devenir comme lui à l'avenir.

Heureusement qu'il a un sous chef qui est un peu plus énergique mais putain qu'est-ce qu'il gueule ! Ça m'étonne encore qu'il n'aie pas été encore viré pour nuisance sonore dans un milieu hospitalier.

Ensuite il y a l'assistante-cheffe. Elle s'occupe du rayon addiction sous toutes ses formes. Mais à mon avis c'est parce qu'elle en est atteinte elle-même qu'on l'a mise dans ce secteur.

Puis du côté des enfants, il y a le Dr. Yagi.

Avant de s'engager comme pédopsychiatre, il était un éducateur qui aidait les enfants à problème. Il avait connu un cas assez rare d'une ado ayant perdu ses parents et dont la famille l'avait abandonnée à son sort. Mais après l'avoir déposé chez une jeune collègue, il a pris la décision de se poser dans un établissement pour s'occuper d'enfants plus jeunes.

Celui qui s'occupe des cas les plus complexes est tout aussi taré, ressemblant à un savant fou.

Sur son badge, il est écrit AFO. J'avais compris que ce n'était pas son vrai nom.

Mais personne ne sait pourquoi il s'appelle ainsi.

Sûrement une abréviation pour les cas spéciaux...

Toute l'équipe m'a accueilli avec le sourire, même si certains étaient flippants. Mais je sais que ce n'était que pour le premier jour avant que je ne me retrouve à la salle de pause pour jouer les serveurs.

En gros, je ne suis pas sorti de la merde avec eux... 

Journal d'un psychiatre amoureuxWhere stories live. Discover now