épisode soixante-quatorze

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– Comme si c'était possible !

Je commence à jouer avec une mèche de mes cheveux avant de demander :

– Et du coup... Enfin, comment ça se passe pour toi ?

– Je ne vis plus chez mes parents.

Je laisse échapper un soupir de soulagement presque immédiatement.

– Castiel m'a conseillé de me faire émanciper, continue Nathaniel. Je déteste avoir à dire ça mais... son idée était excellente.

– Bien sûr... je souffle. J'aurais dû y penser !

– En même temps, c'est assez logique que la solution vienne de lui, reprend Nathaniel. Même si... j'ai encore du mal à comprendre pourquoi il m'a apporté son aide.

– Je pense qu'il veut avoir le monopole de la présidence du "club anti-Nathaniel", je réponds, le faisant rire. Mais, du coup, comment ça se passe ?

– Mes parents ont dû donner leur accord devant un juge.

– Et ils ont accepté ?

– Je ne leur ai pas vraiment laissé le choix, répond Nathaniel. S'ils ne donnaient pas leur accord, j'étais décidé à tout raconter aux services sociaux. Au final, tout le monde s'en sort indemne.

Oui, ça c'est le problème... Parce que ça veut dire que son père ne paiera jamais pour ce qu'il lui a fait.

Mais pour l'instant, je me contenterai de savoir que Nathaniel est en sécurité.

– C'est un deal, reprend Nathaniel. Ils me payent mon appartement et mes frais. J'ai également prévenu mon père qu'il n'avait pas intérêt à reporter sa colère sur Ambre. Parce que ça, je ne pourrai pas le tolérer et j'interviendrai pour de bon.

– Nath... je commence.

– Bref, me coupe le blondinet. Je n'aurais pas pensé en arriver là un jour mais j'ai menacé mes propres parents... Et maintenant je vis seul.

– Je suis fière de toi Nath, je réponds avec un sourire sincère. Tu as fait ce qu'il y avait de mieux pour et c'est tout ce qui compte !

Il me répond par un sourire et je demande :

– Et du coup, tu as un appartement en ville ?

– Oui, dans le quartier universitaire, confirme Nathaniel. Il est modeste, mais plutôt sympathique.

– C'est super ! je réponds avant d'ajouter : Tu-Tu as... Tu as changé de style à ce que je vois aussi...

Nathaniel se met à sourire, gêné, et il reprend :

– Euh... Oui... Après tout ça.. Enfin j'avais besoin de marquer le coup je crois. Je me sens différent et... Je crois que je veux que ça se voit.

– En tout cas, j'aime beaucoup, je réponds avant de baisser la tête.

Il se met à sourire et j'ajoute :

– Dis-donc, je te trouve quand même bien enjoué pour un type qui reprend le lycée avec presque un mois de retard sur ses cours !

– Ahah, tu m'as démasqué ! En fait, j'ai un projet...

La sonnerie nous interrompt et j'hésite à entrer dans le couloir administratif pour éteindre définitivement cette maudite sonnerie.

– Et c'est quoi ce projet ? je demande alors que nous nous dirigeons vers notre premier cours.

– Je te le dirai peut-être tout à l'heure... répond Nathaniel en entrant dans la salle avant de me lancer un sourire en coin : Enfin, si tu es sage...

Il tourne les talons et part s'installer à côté d'Armin sans plus s'inquiéter de moi. J'en reste sans voix. Depuis quand Nathaniel me parle comme ça ?

– Eh ! s'exclame Ginny en passant une main devant mes yeux. O' ? Faut que tu respires là !

Je cligne plusieurs fois des yeux avant de lever les yeux vers Ginny, bouche-bée.

– Je vais marier ce garçon, je souffle avant de passer la porte de la salle.

Bien évidemment, je suppose qu'il est inutile de préciser que je n'ai rien écouté du cours d'histoire, bien trop perturbé par ce nouveau Nathaniel.

Bien évidemment, je suppose qu'il est inutile de préciser que je n'ai rien écouté du cours d'histoire, bien trop perturbé par ce nouveau Nathaniel

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