Mauvaise Destination [Hazbin Hotel]

ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 21

─ ... Hm...

Vernon essaya de sourire. La démone cyclopéenne au crâne rasé avec un monocle en forme de carré, quant à elle, termina de pianoter distraitement sur son ordinateur.

─ Et vous me dites que ça fait un mois que vous êtes mort... Et vous n'avez fait aucune démarche administrative pour trouver en emploi... C'est ça ?...

─ Euh, c'est, c'est exact, confirma le démon en sentant ses mains devenir tellement moite qu'il s'essuya rapidement contre son pantalon cargo.

─ Et... Vous avez un logement... ?

Sa voix était si lente et si rauque que Vernon se demanda depuis combien de temps elle n'avait pas dormi.

─ Oui, l'hôtel Hazbin.

─ Hein... Je vois...

Elle pianota sur son ordinateur la nouvelle information.

─ Je vois qu'elle (la cyclope parlait sûrement de Charlie) vous a inscrit dans le registre de nos habitants... Vernon Jordane Koch, c'est correct ?...

─ C'est bien moi.

─ Voulez-vous procéder à un changement de nom... ?

─ Euh, non, non merci.

─ C'est vous qui voyez... Vous êtes bien décédé le vingt-neuf février deux-mille vingt-quatre... ?

─ C'est ça.

─ Quel mort de merde... Votre famille le fêtera soit tous les quatre ans, soit le mauvais jour...

─ Oui, bon, ça va, répondit un peu trop rapidement Vernon, s'attirant un regard las de la dame.

La démone – à en croire son badge, elle s'appelait Miranda Slow, ce qui était un peu ironique au vu de son débit de parole – pianota rapidement une information sur son ordinateur.

─ Que faisiez-vous de votre vivant... ?

─ Soin à domicile et Samaritain. Je voulais devenir urgentiste comme mon père mais-...

─ J'en ai rien à carrer... Vous avez des passions ?...

─ Euh, ouais, je-...

─ Moi non...

Vernon força un sourire pour cacher son irritation. Son œil, malheureusement, tiqua, le trahissant.

─ Madame, est-ce que vous avez du travail à me proposer ?

─ Bien sûr, vous êtes dans une agence, abruti...

Le démon inspira profondément. Calme. Calme.

─ Voilà la liste des emplois disponibles pour votre profil...

Vernon, bien que sceptique, récupéra la feuille pour en lire le contenu.

─ Hum... La moitié de ces emplois demande un niveau de formation que je n'ai pas.

Miranda le dévisagea et cligna lentement des yeux, l'un après l'autre, la bouche à moitié ouverte.

─ Ah... C'est dommage...

Il roula des yeux et se reconcentra sur le document.

─ Vous n'avez rien en rapport avec les soins ?

─ Personne n'en a rien à foutre de soigner des pêcheurs... La maladie est l'une des punitions infernales les plus simples d'application...

─ C'est atroce, et ceux qui se blessent ? s'enquit-il en fronçant des sourcils.