partie 6

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-...lice...Alice!!!

(Cri)HAAA. Sali Il se passe quoi. pourquoi me hurle dessus de si bon matin? 

-Qu'est-ce qu'il t'arrive encore ? Je ne savais pas qu'il était possible de dormir en marchant, répliqua Salimata d'un ton moqueur, le sourire aux lèvres.

Je secouai la tête pour chasser les dernières traces de sommeil, me forçant à me concentrer sur la conversation. "Comment ça je dormais ? Non, je ne dormais pas..." répondis-je nonchalamment, bien que je sentais encore les effets de ma brève sieste.

Salimata me fixa avec un air sceptique. "Très bien. Qu'est-ce que je disais tout à l'heure alors ?" demanda-t-elle, croisant les bras sur sa poitrine.

Je fus prise au dépourvu, cherchant désespérément à me rappeler ses paroles précédentes. "Heu..." bafouillai-je, réalisant que je n'avais pas vraiment prêté attention à ce qu'elle avait dit.

Salimata soupira, visiblement exaspérée. "Tu vois, tu ne m'écoutes pas. Raconte-moi, quel est le problème ?" insista-t-elle, son expression se faisant plus sérieuse alors qu'elle attendait une réponse de ma part.

-En fait je n'ai pas bien dormis la nuit dernière et...

Je commençais a raconter les événements de la journée précédente a Salimata. De l'état de santé de Rodrigue et de ma rencontre avec Cédric.

Pendant que je racontais mes aventures, Salimata écoutait attentivement, absorbant chaque détail sans m'interrompre. Son expression était un mélange d'intérêt et d'empathie, et ses yeux pétillaient d'excitation alors que mon récit se déroulait. C'était agréable de partager mes expériences avec elle, sachant qu'elle était là pour m'écouter et me soutenir.

Perdue dans mon récit, j'étais tellement absorbée que je n'avais même pas remarqué que nous étions déjà arrivées au pied de la porte de notre salle de classe, prêtes à la franchir. C'est alors que Salimata me coupe la parole, comme pour me ramener brusquement à la réalité.

"Regarde", me dit-elle avec un regard moqueur. "Ne serait-ce pas la raison de ta somnolence, assis là-bas ?" Je levai presque immédiatement les yeux. C'était Michel ! Il était assis au fond de la salle, les yeux perdus à travers la fenêtre Son expression était à la fois sérieuse et contemplative, donnant l'impression qu'il était perdu dans un monde bien loin du nôtre.

Sentant la panique monter en moi, je cherchais désespérément une solution. Devrais-je l'ignorer et continuer comme si de rien n'était ? Ou bien devrais-je tenter d'engager la conversation, sachant que chaque mot pourrait être interprété de manière négative ?

Salimata posa sa main sur mon épaule, tentant de me rassurer. "Reste calme, Alice. Peut-être qu'il ne t'a même pas remarquée.

Je lui lançai un regard incertain, mais ses mots eurent un effet apaisant sur mes nerfs tendus. Avec un léger soupir, j'acquiesçai lentement. "Tu as peut-être raison", murmurai-je, essayant de chasser les pensées anxieuses qui tourbillonnaient dans ma tête.

Nous nous installâmes à notre place, mais l'image de Michel restait gravée dans mon esprit. Alors que nous attendions le début du cours, je me surpris à jeter de furtifs coups d'œil dans sa direction, espérant qu'il ne remarquerait pas mon agitation. Soudain, Michel se retourna, comme s'il avait réussi à se tirer de son rêve éveillé.

Nos regards se croisèrent. Étais-je prête à affronter cette rencontre, à briser le silence qui nous séparait ? Qu'importe mes inquiétudes, je sentis que c'était ma dernière chance d'avoir enfin une discussion avec lui.

Je pris alors mon courage à deux mains et je le saluai timidement. "Salut Michel", dis-je, un léger tremblement dans la voix. "Ça va ?"

Michel me regarda pendant un moment, ses yeux brillaient d'une lueur curieuse. Puis, un léger sourire étira ses lèvres alors qu'il répondait : "Salut Alice. Oui, ça va. Et toi ?"

Son sourire avait quelque chose d'apaisant, et je sentis mes nerfs se détendre un peu. "Je vais bien, merci", répondis-je avec un sourire timide en retour. "C'est sympa de te voir ici avant le début du cours."

Michel inclina légèrement la tête, son regard toujours attentif. "Oui, j'avais besoin de prendre un peu l'air. C'est un peu trop agité dans la salle parfois", admit-il.

Je hochai la tête en signe de compréhension, me sentant soulagée par sa présence paisible. "Je comprends. C'est bien de pouvoir se retrouver un moment de tranquillité avant que le chaos ne commence", concédai-je.

Un léger rire s'échappa des lèvres de Michel. "Exactement. Mais bon, je suppose qu'il est temps de retourner à la réalité maintenant", déclara-t-il, se tournant légèrement vers l'avant.

Nos camarades de classe commencèrent à affluer dans la salle, remplissant l'espace avec leurs chuchotements et leurs rires étouffés. La tranquillité de l'instant précédent se dissipa lentement, remplacée par l'effervescence habituelle de l'heure de cours.

Michel et moi échangèrent un dernier regard complice, avant de nous concentrer sur le cours qui allait commencer. Les moments précieux de calme et de connexion semblaient s'évaporer. Je souris, reconnaissante pour cet instant de connexion inattendue. Alors que le cours reprenait son cours normal, je sentis une lueur d'excitation dans mon cœur. Peut-être que cette rencontre fortuite pourrait être le début de quelque chose de nouveau et d'excitant.

A suivre...

LA LOI DU PLUS FORTWhere stories live. Discover now