épisode cinquante-six

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Je ferme les yeux en arrivant dehors, profitant de cette accalmie.

– BOUH !

Je pousse un hurlement qui attire l'attention des quelques personnes présentes avant de me tourner pour donner un violent coup dans le bras de mon père. Il me saisit le poignet et me le tord, me forçant à m'excuser.

– C'est toujours un plaisir de passer du temps avec toi ! se moque-t-il.

– Je te déteste, je marmonne.

– Et dire que c'est de moi que tu tiens ta légendaire stature de princesse ! continue-t-il, bien décidé à me torturer. Tiens d'ailleurs, j'ai pas vu ton prince dans le coin !

Je m'apprête à répondre quand des éclats de voix attirent notre attention. Nous échangeons un regard avant de nous avancer vers les deux couples qui échangent vivement :

– Ah non ! s'exclame une très belle femme aux cheveux rouges.

AUX CHEVEUX ROUGES ???

C'EST LA MÈRE DE CASTIEL ????

Ah bah ça explique tout !

– Ce sont des ados, il faut les laisser faire leurs bêtises, dit-elle. C'est comme ça qu'ils apprennent de leurs erreurs.

– Et puis, si on les materne trop, ajoute son compagnon (donc, le père de Castiel je suppose). On en fait des assistés.

– Vous avez une façon de penser des plus étranges, réplique une femme blonde.

– Si on ne surveille pas ses enfants, ils virent délinquants en quelques semaines et ne feront jamais rien de leur vie ! ajoute son compagnon. La discipline c'est la clef de toute bonne éducation !

– T'as entendu ? je lance discrètement à mon père. Tu veux vraiment ressembler à ça ?

Mon père sort mon téléphone de sa poche (confisqué un peu plus tôt pour "passer du temps en famille") et me le tend sans un mot, visiblement d'accord avec moi.

– Mon fils a reçu une excellente éducation ! Je ne vous permets pas.

Quelque chose me dit que ce type se permet bien plus de choses qu'il ne le devrait...

– Et j'imagine que ses notes sont toutes aussi excellentes.

Silence.

– Ce silence en dit long, reprend le vieux con. Je crois que la discussion est close. Mon fils sera le patron du vôtre, vous ne viendrez pas me dire qu'on ne vous a pas prévenu.

J'échange un regard entendu avec mon père et il se sent forcé d'intervenir :

– Excusez-moi, nous n'avons pas pu nous empêcher d'entendre votre échange...

– Vous êtes ? demande le vieux con.

– Docteur Mark Rogers, se présente mon père en lui tendant la main avec un sourire aux faux que le miens. Neurochirurgien au Virginia Mason Medical Center.

– Oui bien sûr ! s'exclame le vieux con avec respect en saisissant sa main. J'ai lu votre dernier document, vraiment très impressionnant.

Je lève les yeux au ciel avant de lancer un regard au second couple et de dire :

– Salut ! Je suis une amie de Castiel.

– Ginny ? demande sa mère.

– Non, moi c'est... je commence avec de comprendre : Attendez. Il vous a parlé de Ginny ?!

– Valérie, ma chère, je crois que tu viens de faire une bêtise, commente le père de Castiel.

– Je le crois aussi, confirme mon père avant de demander : Comment tu les a reconnu ?

this is me trying || Amour SucréWhere stories live. Discover now