épisode quarante-quatre

Depuis le début
                                    

Je m'arrête sur le pas de la porte, étonnée par deux choses : tout d'abord, Castiel est présent en cours, ponctuel et arbore une nouvelle veste : un perfecto clouté qui risque de faire tourner la tête de ma meilleure amie. La deuxième, et c'est là la plus étonnante, est un Nathaniel qui n'est pas déjà en train de sortir ses affaires sur mon bureau, mais adossé contre celui de Rosa :

– Bien sûr ! s'exclame Rosalya, les yeux pétillants. On peut y aller ce soir si tu veux !

– Vraiment ? répond Nathaniel. Merci beaucoup ! Et encore désolé de te demander ça d'un coup...

– Il n'y a pas de soucis ! J'adore ça !

– De quoi vous parlez ? je demande, les sourcils froncés.

– R-Rien du tout !

– Je trouve ta réponse un peu trop rapide pour être sincère, mon cher Nathaniel, je réponds, suspicieuse. Me cacherais-tu quelque chose ?

– Cela ne te regarde pas ! s'exclame Rosalya avec autorité. Tu verras demain ! Non mais oh ! Ton père t'a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut ?

– Mon père est encore pire que moi, je réponds. Tu devrais le savoir vu que tu passes ton temps à commérer avec lui !

Rosalya me lance un regard fier avant de se reprendre :

– Oui et bien... Va à ta place et étudie ! Il te faut de bonnes notes pour entrer à la fac ! C'est une affaire entre Nathaniel et moi !

– M-mais ça n'a rien de personnel ! s'empresse de préciser Nathaniel. Enfin je veux dire c'est juste une sortie entre deux camarades de classe, ça n'a rien d'exceptionnel !

Rosalya lui donne une tape sur l'épaule :

– T'es vraiment pas doué pour garder un secret !

– Qu'est-ce que vous allez faire dehors tous les deux ? je demande, suspicieuse.

– Je viens de te le dire ! C'est un secret ! Mais ne t'inquiète pas ! Je ne vais pas te le voler ton Nathaniel !

Je sursaute en l'entendant prononcer "ton Nathaniel" avant de faire demi-tour et d'aller m'asseoir.

– Jolie chemise, commente Castiel. Dommage que niveau décolleté t'aies rien eu pour la remplir.

Je me contente de lever les yeux au ciel en ouvrant mon bloc-note.

– C'est amusant, je change de fringues, toi aussi... continue le blaireau. Si je vais me jeter d'un pont, tu me suis ?

– Non, meurs tout seul.

– Oh mais c'est qu'il sort les griffes, le chaton ! se moque le blaireau. Du calme.

– Parce que tu crois qu'un perfecto va changer le blaireau que tu es ? je réplique. Tu peux changer de veste, tu seras toujours le même looser qui s'est fait avoir par Débrah. Deux fois.

– Et toi tu devrais mettre des vêtements qui te mettent un peu plus en valeur, réplique Castiel d'un ton acerbe : Qu'on ait au moins l'impression qu'il y a quelque chose à toucher...

Il se penche vers moi avant d'ajouter :

– Quoi que, d'après mon expérience, je sais qu'il n'y a pas grand chose...

Je lève les yeux vers lui et murmure, les dents serrées :

– On avait dit qu'on en reparlerait jamais.

– Quoi ? T'as peur que ton prince charmant l'apprenne ?

Je recule sur ma chaise, frappée par sa réplique et Castiel semble réaliser qu'il a été trop loin puisqu'il ajoute :

this is me trying || Amour SucréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant