Bref, cela annonçait la couleur du week-end.

En descendant de la voiture, Max avait le sourire aux lèvres : il était très content de ses performances du jour et des sensations qu'il avait eu en piste ; son ingénieur de course lui avait appris un peu plus tôt à la radio qu'il avait décoché le meilleur temps.

Il retira son casque et sa cagoule, enfila une casquette et se dirigea vers les écrans affichant les temps de tous les pilotes. Il fut surpris de constater qu'il était talonné de près par Lando et George. Plus surprenant encore, l'acronyme LEC n'apparaissait qu'à la huitième position. Il n'osa pas demander à ses équipes ce qu'il s'était passé du côté du monégasque, cela paraitrait un peu suspect. Au lieu de ça, il décida d'aller parler directement à son rival plus tard dans la journée.

Mine de rien, il était un peu inquiet. Charles l'avait complètement évité la veille et ils n'avaient même pas échangé trois mots depuis leur arrivée à Barcelone, ce qui était très inhabituel, eux qui passaient beaucoup de temps ensemble lors des week-ends de Grand-Prix. Il se demanda un instant si cela avait un rapport avec leur soirée deux semaines auparavant ou si son ami avait un quelconque problème personnel à gérer.

L'occasion parfaite d'y voir plus clair se présenta à lui lorsqu'en se dirigeant vers l'espace dédié aux interviews, il croisa le pilote Ferrari marchant en sens inverse.

- Charles ! Il l'interpella.

Celui-ci poursuivit sa route sans faire attention à lui, ce qui agaça légèrement Max. Lorsqu'il parvint à son niveau, il se saisit gentiment de son bras gauche.

- Hé Charles, ça va ? Il questionna doucement.

Le monégasque releva brusquement la tête vers lui, surpris. Peut-être qu'il ne l'avait simplement pas entendu, perdu dans ses pensées.

- Max ? Salut. Il marqua une pause, gêné. Ouais, ça va, c'est juste pas la journée que j'espérais.

- Un problème avec la voiture ?

Charles rit doucement.

- Si tu crois que c'est à toi que je ferais ce genre de révélations, il sourit malicieusement, tu te trompes.

- Je suis inquiet pour toi, c'est tout. T'as pas l'air dans ton assiette ce week-end.

Max avait répondu le plus sérieusement du monde, surprenant à nouveau son ami. Il était touché, mais ne savait pas trop comment réagir, embarrassé par le fait que le champion du monde s'inquiète pour lui, alors qu'il était la raison même pour laquelle Charles se comportait étrangement.

- T'as raison, je suis un peu fatigué, il sourit simplement. Mais ça ne m'empêchera pas de te botter les fesses demain !

- Ah, Max rit, soulagé de constater que le monégasque n'avait pas perdu son esprit de compétition comme par magie. Alors tu n'as pas oublié notre pari ?

Charles se figea instantanément.

Alors comme ça, Max se souvenait de leur... écart ? Putain. Que faire ? Deux possibilités s'offraient à lui : jouer la provocation jusqu'au bout ou feindre l'oubli. Assez lâchement, il devait l'admettre, il opta pour la deuxième option.

- Notre pari ?

- Mais oui ! Le néerlandais s'exclama comme si c'était évident. Celui qui perd dimanche doit une bouteille de champagne à l'autre !

Oh.

Ce pari-là ! Il expira bruyamment, n'ayant même pas conscience d'avoir retenu son souffle jusque là.

GAME - Charles Leclerc/Max VerstappenWhere stories live. Discover now