Chapitre 5

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Ariane ne fut réveillée que par une jeune fille d'environ seize ans, les cheveux parme et les yeux vert, pour le diner de la veille et le petit déjeuner du matin. Il était près de midi quand elle daigna se lever de ce lit tout simplement divin et entreprit de se rendre présentable. Elle était traitée comme une princesse : suite spacieuse, petit déjeuner au lit, énorme miroir avec énorme baignoire, maquillage à tout va, et vêtements de première qualité (enfin elle imaginait), et ceci à tel point qu'elle crut avoir succombé et envoyé directement au paradis.

Vers quatorze heures (d'après son téléphone), un garde toqua à la porte pour venir la chercher. Ariane se dépêcha de finir de se préparer puis vint lui ouvrir.

- La mode Baltorienne vous va bien, déclara le garde.

Aujourd'hui, elle avait délaissé ses vestes et jeans pour porter une sorte de chemise ample blanche, sous une sorte de corset de cuir noir avec des lacés interminables, et un pantalon également noir, épousant ses formes, avec des poches sur les côtés de ses cuisses.

- Merci, j'aime bien aussi !

Elle était un peu gênée de tout ce lux et surtout d'être nourrie à la becquée, mais elle était tout de même immensément reconnaissante et se jura de les rembourser de quelques manières que ce soit.

- L'empereur vous attend dans le hall principale. Il vous fera l'honneur de vous accompagner personnellement jusqu'à la Maison Querendel.

- Oh ! Non, je ne voudrais pas la déranger, s'écria-t-elle. Il doit avoir beaucoup de chose à faire.

Le garde la considéra, un peu surpris puis renchérie :

- Il vous accompagnera. C'est l'empereur. C'est un ordre.

Bon, ça, ça veut dire tait-toi Ariane, songea-t-elle.

Elle acquiesça une fois et le suivit à travers le palais. Peut-être était-ce à cause de la fatigue de la veille, mais elle n'avait pas fait attention au décore qui l'entourait. Les longs couloirs étaient spacieux, richement ouvragés avec des sculptures serties de joyaux, de hautes fenêtres, et surtout des feuilles d'or un peu partout. Ils descendirent bon nombre de marches, et bifurquèrent vers d'innombrables salles sous coupoles et tourelles. Enfin, ils arrivèrent dans une grande salle circulaire au sol miroitant, et virent l'empereur qui les attendait debout au milieu.

- Ariane, tu as bien dormi ? demanda-t-il avec un sourire sur les lèvres.

- Oui, impressionnant, merci beaucoup Ravius.

Le garde leva les sourcils, hébété de voir qu'une étrangère avait l'audace d'appeler l'empereur par son nom.

- Bien, très bien. Allons-y ne perdons pas de temps.

Ils descendirent dans la rue, sur la place juste devant la rivière et montèrent sur les « chevaux » de la veille, qui les attendaient en renâclant. Ravius monta avec grâce, à l'inverse d'Ariane qui s'apparentait plus à une patate qu'à une jeune femme, sur l'instant.

- Besoin d'aide ? proposa l'empereur.

- Non... c'est bon, souffla-t-elle à travers ses dents serrés.

Une fois en place, ils débutèrent leur voyage à travers la ville, en longeant la rive, et passant par des petites rues. La cité avait une ambiance plutôt pittoresque, chaleureuse, où il faisait bon vivre. Les gens s'y promenaient, les enfants se poursuivaient en riant, et certain citoyen faisait leurs achats en nourritures ou vêtements, des femmes du troisième âge balayaient devant leur porte, des effluves de viande fumée et de curie s'échappaient des restaurants, ce qui la fit saliver.

Au Royaume Des Cœurs Liés: tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant