Chapitre 7 :

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La directrice a été contrainte de reporter la prochaine épreuve à demain. Cette décision résonne encore dans nos esprits, comme le tonnerre annonçant une tempête imminente. En 100 ans, aucun tournoi n'avait du être reporté. Tout s'était toujours déroulé comme prévu. Au total, seuls une poignée d'entre nous, une quarantaine, ont réussi à échapper au labyrinthe à temps. Pour ma part, les événements demeurent flous, comme si les souvenirs s'évaporaient à mesure que j'essaie de les saisir, laissant derrière eux un voile insaisissable de confusion et de doute. Une étrange sensation m'envahit, me faisant douter de ma propre identité et de mes capacités. Comment ai-je réussi à naviguer à travers ce dédale suffocant à temps ? Les réponses semblent se dérober à mesure que je tente de les saisir, me laissant avec plus de questions que de certitudes.  

Nous nous retrouvons désormais dans l'expectative dans la salle d'attente de l'infirmerie, attendant avec impatience le réveil du blessé. L'atmosphère est tendue, chargée d'une électricité latente qui menace de se déclencher à tout moment. Thalea se tient à mes côtés, sa présence rassurante contrastant avec la tension palpable qui flotte dans l'air, comme une bouée de sauvetage dans une mer agitée. En face de nous, Selenne et Elys sont assis, formant un petit groupe hétéroclite. Thalea, la prodige de la maîtrise de la Terre, à côté d'une Aerithos qui manipule l'air, Selenne, accompagnée d'Elys, un Aqualys qui dompte les eaux tumultueuses. Et puis il y a moi, dépourvue de toute maîtrise élémentaire, me sentant comme une étrangère dans un monde où les éléments dictent la réalité. Il ne manquerait plus qu'un Ignisar, maîtrisant le feu, pour compléter ce tableau énigmatique.

Elys me lance alors, son regard empreint d'inquiétude :

- Comment tu as fait ?

Je fronce les sourcils, sentant le poids de l'interrogation peser sur mes épaules. Il fallait bien que cette question arrive un jour... Les autres membres du groupe me fixent, attendant ma réponse avec une tension palpable.

- Je... Je ne sais pas trop.

Ma réponse est à peine un murmure, presque étouffée par l'incertitude qui m'envahit.

Selenne, qui n'a pas réussi l'épreuve, ajoute d'un ton incrédule :

- Le labyrinthe était magique. Les murs bougeaient pour bloquer toute avancée. Alors comment tu as fait sans magie ? Quelqu'un t'a aidé ?

Mon cœur se serre à la vue du doute dans les yeux de mon amie. Je reste silencieuse, incapable de trouver une réponse satisfaisante à ses questions. Je ne me souviens pas.

Brisée par l'incertitude, je baisse la tête et me triture les doigts avec nervosité. La main réconfortante de Thalea passe alors dans mon dos, un geste qui me réchauffe le cœur dans ce moment de doute.

- Il faudra trouver une version valable alors. Tu as complètement disparue des écrans. Personne n'a pu voir ce qu'il s'est passé. Le premier ministre doit aussi être intrigué.

La tension dans la pièce semble se dissiper lentement, comme les nuages chassés par une brise légère après un violent orage. Elys, avec un doux sourire empreint de soulagement, brise le silence en s'adressant à moi :

- En tout cas, je suis heureux de voir qu'il ne t'ai rien arrivé, vue ce qu'il s'est passé !

Son regard réconfortant apaise mes nerfs tendus, apportant une lueur d'optimisme dans l'obscurité de l'incertitude qui nous entoure.

Soudain, la porte s'ouvre doucement, révélant la silhouette de la directrice en pleine discussion animée avec l'infirmière. Leurs voix se taisent instantanément à notre vue, et Madame Stones, après un bref moment de silence, fixe son regard sur moi et déclare d'une voix calme et posée :

L'éclipse de l'aube : la malédiction oubliéeWhere stories live. Discover now