Severus rogue et la pierre philosophale

CHAPITRE VINGT : Rivalité

Potter se réveilla la veille du banquet, Severus avait espéré qu'il ne soit pas assez remis pour participer, mais Dumbledore avait donné son autorisation et Mme Pomfresh n'avait pu imposer une autre consigne.

Le lendemain soir, la grande salle était pleine, les tables étaient couvertes de victuailles et il ne manquait plus que Dumbledore et Potter. Malgré le retard de ce dernier, Severus était de bonne humeur, la salle était entièrement décorée aux couleurs vert et argent des Serpentard. Une immense bannière déployée sur le mur, derrière la grande table, montrait un serpent, symbole de leur maison. Severus était fier de ses élèves, ils s'étaient tous battus et avaient fait preuve d'un travail acharné pour gagner des points et pouvoir célébrer leur septième victoire consécutive.

Lorsque Potter fit son entrée, il y eut un soudain silence, puis les conversations reprirent toutes en même temps. Severus le regarda s'asseoir à la table des Gryffondor entre ses deux acolytes. Déjà que Potter avait la grosse tête, cela n'allait pas s'arranger avec ce genre d'évènements.

Au même moment, Dumbledore fit son entrée et la rumeur des conversations s'évanouit et les élèves se rassirent.

- Une autre année se termine, dit joyeusement Dumbledore, et je vais encore vous importuner avec des bavardages de vieillard avant que nous entamions enfin ce délicieux festin. Quelle année ! Fort heureusement, vos têtes sont un peu plus remplies qu'auparavant... et vous avez tout l'été pour les vider à nouveau en attendant le début de l'année prochaine... Le moment est maintenant venu de décerner la coupe des Quatre Maisons. Le décompte des points nous donne le résultat suivant : en quatrième place, Gryffondor avec trois cent douze points. En troisième, Poufsouffle avec trois cent cinquante-deux points, Serdaigle a obtenu quatre cent vingt-six points et Serpentard quatre cent soixante-douze.

Un tonnerre d'applaudissement, d'acclamations et de trépignements explosa à la table des Serpentard. Severus ne put s'empêcher de sourire, le jeune Drago frappait la table avec son gobelet galvanisé par l'ambiance de ses camarades.

- Oui, oui, très bien, Serpentard, reprit Dumbledore. Il convient cependant de prendre en compte des évènements récents.

Il y eut alors un grand silence et les sourires des Serpentard devinrent moins triomphants. Severus sentit une boule se former dans sa gorge et dans son estomac. Dumbledore n'allait quand même pas attribuer des points, 1 minute avant la remise de la coupe...

- J'ai quelque points de dernière minute à distribuer, poursuivit Dumbledore. Voyons... Oui, c'est ça... Je commencerai par Mr Ronald Weasley... Pour la plus belle partie d'échecs qu'on ait jouée à Poudlard depuis de nombreuses années, je donne à Gryffondor cinquante points.

Les acclamations des Gryffondor atteignirent presque le plafond enchanté. Les étoiles au-dessus de leur tête parurent frémir.

« Et bien si... » pensa Severus contenant un élan de rage.

Le silence revint.

- J'en viens maintenant à Miss Hermione Granger... Pour la froide logique dans elle a fait preuve face à des flammes redoutables, j'accorde à Gryffondor cinquante points.

Les sourires sur le visage des Gryffondor donna à Severus envie de vomir. Il avait l'impression de vivre un cauchemar. Il sentait que Dumbledore aller retourner la situation, et que cela n'allait pas être à l'avantage des Serpentard.

- Enfin, parlons de Mr Harry Potter, reprit Dumbledore.

Un grand silence se fit dans la salle. Severus ne s'aperçut même pas qu'il retenait son souffle.

- Pour le sang-froid et le courage exceptionnels qu'il a manifestés, je donne à Gryffondor soixante points.

Le vacarme qui s'ensuivit fut assourdissant. Gryffondor était désormais ex-aequo avec Serpentard. Dumbledore leva la main. Alors que le silence revenait peu à peu, Severus comprit que Gryffondor allait remporter la coupe, peu importe que tout avait été fait pour que les Serpentard y croient jusqu'à la dernière minute. Il regarda la table des Serpentard, comment allait-il leur expliquer le retournement de situation de dernière minute. Comment justifier les actions du trio infernal et de Dumbledore quand ils allaient tous se retrouver dans leur salle commune ? Il fallait qu'il en parle avec Dumbledore et Minerva pour apaiser la situation, Minerva le soutiendrait...