Quand mon regard se pose sur le sachet devant moi, je suis incapable de résister à l'envie de les ouvrir pour en prendre un. Il ne faut jamais me mettre des macarons sous le nez parce que je suis beaucoup trop tenté alors sans attendre, je sors délicatement la boîte de son sachet pour pouvoir l'ouvrir. Visiblement, l'appel de la nourriture est bien trop forte parce que c'est ce moment que choisi Lorenzo pour rentrer dans mon bureau.

Lorenzo - C'est quoi, ça ?
Moi - Un cadeau de monsieur Bonelli, je dis en ouvrant la boîte. Des macarons !
Lorenzo - La chance !
Moi - T'en veux, je lui demande en lui tendant la boite. Je garde la pistache, je te préviens !

Il prend quelques secondes avant de choisir un macaron au chocolat. C'est parfait ! Je suis de nature généreuse, ça ne m'embête pas de partager mais il y a quand même des limites et les macarons à la pistache en font parti.

Moi - Tu voulais me dire quelque chose, je lui demande après avoir croquer dans mon macaron.
Lorenzo - Ouais, il se gratte l'arrière de la tête l'air embêté parce qu'il va me demander. Ça... ça t'embêterait d'assurer mon rendez-vous de 18h30 demain soir ? Je sais que tu avais prévu de terminer plus tôt mais je... j'ai un rendez-vous.

Si j'en crois la gênance avec laquelle il me demande ça, je suppose tout de suite que ce n'est pas un rendez-vous professionnel mais plutôt un rendez-vous d'ordre privé.

Moi - Donc je dois assurer ton rendez-vous pendant que toi, tu vas à un rendez-vous galant ?
Lorenzo - Je n'ai pas dit que s'en était un.
Moi - Parce que ça n'en est un, peut-être ?

Il se mord la lèvre et je comprend à cet instant que je n'ai pas tord.

Lorenzo - C'est la troisième fois qu'on se voit, à vrai dire.
Moi - Eh beh ! Je vois qu'on a tous nos secrets, monsieur Leclerc !
Lorenzo - S'il te plait... Je te revaudrais ça !

Il me supplie tellement avec son air chien battu que j'en viens à vouloir le laisser mariner un peu mais je ne suis pas si méchante que ça. Je sais qu'il aura forcément une occasion de me rendre service en contrepartie, je lui fais confiance là dessus.

Moi - D'accord, je souris. Si ça peut t'aider à conclure, je veux bien te rendre ce service !
Lorenzo - Je te remercie pour ta compassion, il rigole. Je savais que je pouvais compter sur toi !

Je me met à rire. J'aurais très bien pu lui dire en voyant la réaction qu'il a eu en découvrant que je sortais avec son frère mais finalement, ça lui est vite passé. Ce que je veux dire par là, c'est que même si il a mal réagi au début, ça n'a pas duré longtemps. Il a réagit sur les coups de la surprise et je ne peux que le comprendre. En venant toquer chez son frère, il ne s'attendait pas à me voir et encore moins à apprendre que nous sortions ensemble depuis plus d'un mois. Il a dû se sentir complètement trahi par rapport à son frère qui ne lui avait rien dit et par rapport à moi aussi. On travaille ensemble depuis le moins de mars mais nous avons quand même réussi à créer un certains liens tous les deux, j'adore discuter avec lui. J'ai encore en tête cette discussion que nous avions eu peu de temps de temps après mon arrivée où on avait passé près de deux heures assit sur la banquette de mon bureau à discuter ensemble de notre vie et pour être honnête, mes pauses déjeuner n'ont jamais été aussi drôle que depuis qu'on bosse ensemble.

Lorenzo - Oh, et au fait ! Vous venez tous les deux à la soirée de samedi ?
Moi - Tous les deux ?
Lorenzo - Charles et toi, à la soirée pour l'agence.
Moi - Oh, euh je... Non ! Enfin... C'est mieux si on arrive pas ensembles.
Lorenzo - Je comprend...

Pour être tout à fait honnête, nous n'en avons pas plus discuté que ça. Cette soirée va probablement ressembler un peu à la soirée qu'ils avaient organisés pour mon arrivée sur l'agence de la principauté avec certains perturbateurs en moins. Ça risque d'être une soirée très formelle et ennuyante alors je n'avais, dans un premier temps, pas envie de lui faire subir ça mais il a dit qu'il serait là alors on se retrouvera là-bas. On se fera évidemment le plus discret possible parce qu'en faisant ça, on se protège encore du monde extérieur. Ce n'est pas vraiment facile de vivre caché aux yeux du monde, c'est même complètement inhabituel mais je vois trop de choses passer sur les réseaux sociaux et je ne suis pas encore complètement prête à supporter tout ça. J'ai encore besoin de mon intimité avant de me retrouver complètement exposé aux yeux des gens.

LOVE IN RED // Charles LeclercWhere stories live. Discover now