Suite à de terribles événements, Octavia et Ginny, deux meilleures amies aussi chaotiques que torturées, débarquent au lycée de Sweet Amoris. Elles y feront des rencontres qui changeront le cours de leur vie, pour le pire, mais surtout pour le meill...
– Bien, dit-il. Mais je veux plus voir ça dans tes affaires.
– Ok ! je réplique. C'est bon, l'inspection matinale est terminée ?
Il remet mes affaires en place dans un silence qui en dit long. Je me reconcentre sur mon petit-déjeuner, pensant enfin en avoir terminé avec tout ça quand il reprend :
– Le docteur Leiko m'a appelé hier soir, reprend mon père.
– Tu as répondu ?
– J'étais au bloc, mais elle a laissé un message.
– Qui disait ?
– Je n'ai jamais été un adepte des devinettes et tu le sais très bien Octavia.
Il marque une pause, espérant que je me justifie, ce que je ne fais pas.
– Alors, pourquoi as-tu raté ton rendez-vous hier soir ?
– Un gars de ma classe me faisait visiter la bibliothèque, on s'est attardé.
– Et puis-je avoir le nom de ce garçon ?
– C'est le style blondinet aux cheveux gominés, chemise/cravate et pantalons chinos, tout ce qu'il y a de plus sérieux.
– Hum, mais la prochaine fois, préviens ta psychologue.
J'hoche la tête et prends mon sac avant de quitter la maison, prête pour une nouvelle journée à Sweet Amoris.
– Dis donc la nouvelle, regarde un peu ce qu'on a trouvé sur nos casiers !
Je jette un coup d'œil à la grande blonde tout droit sortie tout droit d'un magazine de mode et fronce les sourcils en découvrant la photo qu'elle me tend.
– Je peux savoir où tu as eu ça ? je demande en lui prenant la photo des mains. Et puis t'es qui toi déjà ?
– T'es pas très photogénique on dirait ! continue-t-elle. Tu en veux d'autres ? Tiens sers toi, on en a plusieurs.
Elle me jette un paquet de ses maudites photocopies à la figure.
– Et au fait, maintenant que ton inscription est finie, ne tourne plus autour de Nathaniel !
– Waouh ! je m'exclame en retournant la photo raturée de fausses moustaches. C'est vraiment tout ce que tu as trouvé Miss America ?
– Allez viens Ambre, intervient l'un de ses larbins. Mieux vaut éviter de traîner avec elle, elle pourrait être contagieuse.
La dénommée Ambre me lance un regard noir avant de s'éloigner en rigolant avec ses larbins. C'est à ce moment que je remarque que ces fameuses photos ornent tout le couloir principal.
C'est vraiment pas ma journée !
– Ça va ? me demande Ginny, les yeux rivés sur les photos.
Je baisse les yeux sur la photo que je tiens en main avant de remarquer un détail troublant : il s'agit de celles prises hier pour mon dossier d'inscription.
– Je vais le buter, je souffle avant de refermer violemment mon casier.
Sans un regard pour personne, je me dirige vers la salle des délégués que j'ouvre avec fracas, bien prête à en découdre avec le beau blondinet.
– Salut ! m'accueille-t-il avec un sourire radieux. Alors quoi de neuf ? Ça se passe bien pour toi ?
– Je peux savoir pourquoi la photo que je t'ai donnée hier pour mon dossier d'inscription se retrouve taguée partout dans le lycée ?
Il perd immédiatement son sourire et sa main rencontre son front dans une expression de gêne intense.
– Écoute... je suis désolé, je ne sais comment ces personnes ont pu avoir accès à ta photo...
– Ah ouais ? Je croyais que c'était à toi de gérer ces dossiers, ils sont sous TA responsabilité ! T'es au courant qu'il y a des trucs hyper perso là-dedans ? J'ai pas envie que cette... Ambre s'amuse à fouiller dans tes dossiers après être passée sous ton bureau !
Cette fois, l'expression du blondinet vire carrément au bleu.
– Attends, attends ! s'exclame-t-il. Ambre n'est pas... enfin...
Il a une expression de dégoût similaire à celle de Ginny lorsque je l'entraine dans le rayon comédie musicale de son disquaire préféré avant de continuer :
– C'est ma sœur jumelle.
– Oh...
Maintenant que j'y pense, il est vrai qu'il ressemble vachement à cette pétasse. Ils ont les mêmes yeux et les mêmes cheveux de rêves. Je ne le déteste que plus.
– Elle a dû me voler mes clefs dans la soirée, continue-t-il. Elle va en entendre parler, crois-moi, je suis vraiment désolé !
Je soupire avant de m'adosser contre la table.
– Désolée, j'ai cru que... Laisse-tomber, ok ? C'est pas la première fois qu'on me fait un coup pareil et je doute que ce soit la dernière. Heureusement pour elle qu'elle s'en est pas prise à Gi', je peux t'assurer que je lui aurais fait une coupe au carré.
– Je vais essayer de lui parler, c'était aussi stupide que méchant, je suis désolé.
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