VI- Les Amants

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Bonjour!

Ça faisait longtemps, haha... Je vous avais dit "à la semaine prochaine" dans ma dernière update... qui date d'il y a plus d'un mois... Bon. J'ai carrément menti, mais après, j'ai plein d'excuses à vous proposer! First of all : les vacances de noël. J'ai passé mon temps en famille et à réviser pour mes partiels — j'ai peut-être aussi fait beaucoup la fête, on ne sait pas... Deuxièmement : et bien, j'ai eu mes partiels début janvier et après ça, j'étais crevé.e et j'ai donc pris la décision miraculeuse de dormir (c'était super). Pour finir, j'ai dû complètement réécrire ce chapitre. Et si vous me connaissez un peu, vous vous doutez que cela a pris des proportions quelque peu excessives. À l'origine, il était relativement court (une quinzaine de pages) et maintenant... je crois qu'il en fait bien 60... En gros, on part sur un chapitre qui fait aux alentours de 25k et donc que j'ai mis énormément de temps à reprendre et à corriger. Pour être honnête, j'ai dû beaucoup, beaucoup le retravailler parce qu'il ne me convenait pas DU TOUT (j'avais vraiment ellipsé trop de choses et ça rendait le tout incompréhensible). Mais maintenant, je suis un peu plus satisfait.e du résultat !

Aussi, on est très proche de la fin puisque le prochain chapitre sera le dernier (il y aura aussi un épilogue) ! Néanmoins, je ne pense pas qu'il sortira la semaine prochaine parce qu'il est aussi catastrophique que le chapitre d'aujourd'hui avant sa réécriture. Je vais donc certainement prendre du temps, je ne sais pas exactement combien, pour le retravailler — en espérant que ça ne s'éternise pas trop !

Je m'excuse de cette disparition prolongée sans le vouloir parce que le temps me file toujours entre les doigts, et j'espère surtout que ce chapitre vous plaira. Je vous souhaite une bonne lecture !

XXX

— C'était la dernière.

Oikawa observe la brèche qui se referme, l'œil hagard. Il aperçoit encore la silhouette ronde s'enfoncer dans la brume, un sourire aux lèvres. Toujours le même espoir sale — depuis quand a-t-il cessé d'y croire ?

— Et maintenant ? demande Iwaizumi.

— Nous devons attendre, lâche Kiyoko en se laissant glisser contre l'un des murs de la cave.

Oikawa aurait pensé que le soulagement l'envahirait lorsque le dernier homme franchirait la frontière. Envolée cette peur atroce, ces visions morbides. Plus aucun cri. Les enfants ne mourront plus. Mais il n'en est rien. Il fixe bêtement la porte rouillée qui se dresse devant lui. Quand il pose sa paume dessus, elle est gelée.

Il pense à tous ces gens tués sans motif ; cette horreur qui vit en lui. Il l'aperçoit dès qu'il ferme les yeux. Il est passeur. Personne ne l'a prévenu pour les larmes, le souffle qui manque, la culpabilité qui ne s'en ira jamais, les ongles rongés si fort que ses doigts sont rougis par le sang, les cheveux qui tombent par poignée. Le froid dans son corps. Une lassitude immense — la colère perdue.

La lampe au-dessus d'eux grésille. Yachi balance ses jambes dans le vide, perchée sur une commode brinquebalante. Elle fait claquer sa langue. Des papiers journaux jonchent le sol.

Oikawa a envie de dormir. Il est épuisé. Ce n'est plus seulement tirer sur un fil, c'est s'arracher la peau et se laisser mourir. Il n'a plus rien à l'intérieur ; tout est parti dans le brouillard.

Il y a un long silence — il y en a souvent maintenant. Personne ne cherche à les briser et cela lui va très bien. Ne pas penser, répéter les mêmes gestes, ouvrir et refermer, offrir des petits bouts de lui et savoir qu'il ne les récupérera jamais ; accepter l'absence, ou peut-être simplement l'occulter.

Son regard coule vers Yachi sans qu'il y fasse vraiment attention. Yachi qui se mure dans ses nœuds, s'enroule dans la colère, ne laisse plus rien paraître, mais le mensonge ne lui sied pas. Ses yeux sont ternes, elle a coupé ses cheveux très courts, ses chevilles sont si légères qu'Oikawa se demande si elles ne vont pas se briser. Elle a ces gestes brusques, des tressautements soudains qui lui froissent le cou.

L'Épopée du seuilWhere stories live. Discover now