V- Le Hiérophante

22 2 0
                                    

Hola!

here comes the new chapter! au programme cette semaine : de l'action et du bazar, globalement. je n'ai pas du tout l'habitude d'écrire des scènes d'action, donc je serais heureux d'avoir vos retours ! je vous souhaite une bonne lecture!

XXX

Elle est assise sur un tabouret en bois depuis des heures. Elle commence à avoir très mal au dos, mais n'ose pas le dire. Elle ne peut pas se plaindre de toute façon : sa grand-mère dort, elle doit donc rester immobile. Le moindre mouvement, le plus petit grincement de parquet ou la plus minuscule vibration dans l'air est susceptible de la réveiller.

Yachi respire discrètement, triture ses doigts. Elle a la sensation d'être une chose insignifiante dans cette maison immense. Les couloirs sont des labyrinthes et les pièces des pièges de Dédale. Le Minotaure rôde tous les soirs. C'est pour cela qu'elle se cache sous ses draps à la nuit tombée.

Ses yeux naïfs se perdent sur un cadre accroché au mur. Un portrait d'une jeune femme habillée d'une robe à fleurs la regarde. Un sourire timide orne la peinture. Il arrive que la dame lui parle. Yachi ne répond jamais, mais dans ses songes, elle rêve que cette femme l'enlace. Elle découvre la sensation d'un corps contre le sien. À son réveil, elle a oublié. Ne demeure qu'une nostalgie lointaine, quelque chose de primordial qui s'inscrit dans le sang des hommes.

Elle voudrait tendre la main vers le portrait. Ça la démange, la gratte, elle s'agite sur son tabouret. Son âme glisse sur le bois. Elle tombe au sol dans un terrible fracas. Yachi se fige et pleure silencieusement. Elle entend un grognement dans une pièce au loin. Puis une toux effrénée terrifiante. Des pas précipités se rapprochent d'elle et alors-

— Yachi ? Tout va bien ?

Elle sursaute et le souvenir éclate. Mika se tient tout proche d'elle. Elle a un mouvement de recul.

— Oui- oui, bredouille-t-elle. Toi ?

L'ombre de son amie s'est dégagée brusquement de son visage alors qu'elle fronce les sourcils. Mika n'insiste pas.

— Stressée, souffle-t-elle d'un sourire feint.

La voiture fait un écart à droite. Mika se cogne la tête contre la vitre. Elle grogne.

— Oikawa, fais gaffe ! le réprimande-t-elle.

— Pardon ! Ça fait des lustres que je n'ai pas conduit.

Mika soupire, n'ajoute rien. Elle se contente d'attraper distraitement la main de Yachi et de la presser de temps à autre.

Une vingtaine de minutes plus tard, Oikawa se gare au bord d'une route en périphérie de la ville. Un autre véhicule est stationné à côté d'eux. Kageyama, Hinata, Kiyoko et Iwaizumi en sortent. À part eux, il n'y a personne.

Une fois à l'air libre, l'averse redouble. Yachi a beau être emmitouflée dans son pull, l'eau s'infiltre, la trempant jusqu'aux os.

Kiyoko ouvre la porte arrière du van et invite tout le monde à se masser à l'intérieur. Le bruit des gouttes de pluie qui s'écrasent contre le toit transforme l'endroit étroit en un cocon rassurant, bien loin du chaos qui les attend.

— Dernier rappel avant que l'on se sépare, annonce Kiyoko. Hinata, Kageyama et Mika vous partez ensemble. Oikawa et Yachi, vous êtes avec moi. Iwaizumi, tu restes ici pour nous récupérer et être prêt à partir si les choses tournent mal.

Ils hochent la tête.

— Nous sommes à environ quinze minutes à pied du complexe, continue-t-elle. Hinata, Kageyama et Mika, vous rentrez sur la droite. Nous, par l'arrière. Dans tous les cas, il n'y a qu'une entrée pour chacun de ces endroits. Normalement, ils sont très peu surveillés. Deux hommes tout au plus. Mais restez tout de même sur vos gardes, on ne sait jamais. Des questions ?

L'Épopée du seuilHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin