Moi: on va dire que je ne savais pas où j'étais .

Médecin: on va te ramener ton repas d'ici peu, dit il en s'avança vers la porte de sortie .

Moi: ça fait combien de temps que je suis ici ? Demandais-je avant qu'il ne sorte .

Médecin : 2 jours .
Et il franchit la porte sans se retourner.

Bah putain 2 jours à dormir ça fait beaucoup.

[...]

Ça toque à la porte, mais je ne prend même pas la peine de répondre. Pourquoi ? La flemme. On dirait bien que les médocs ont des effets sur moi.

La personne ouvre tout de même la porte et c'est Sofiane qui se laisse apparaître.

Vous savez celui qui m'as attraper la première fois.
Cet aigri de la vie. Moi n'en parlons pas...

Sofiane: Salam.

Moi: Aleykoum Salam.

Sofiane: bon, Diego a dit qu'il faut que tu manges toute l'assiette, et que seulement après tu prennes les médocs dans la coupelle grise, et il a aussi dit que si il t'arrives un truc ou que tu te sens pas bien t'appuie direct sur le bouton rouge.

Moi: qui ça ?

Sofiane : Diego .

Je lui fait une grimace pour lui faire comprendre que je ne sais pas de qui il s'agit, même si j'ai une petite idée .

Sofiane: le toubib.

Je m'en doutais mais je voulais être sur, pour lui répondre je me contente seulement d'hocher de la tête .

Sofiane se retourne mais j'avais bien envie d'embêter quelqu'un, autant lui, et puis, j'ai besoin de réponses :

Moi: pourquoi ?

Sofiane: de ? Dit il en se retournant vers moi.

Moi: me garder en vie ?

Sofiane: jvais être cash, nous on est pas des batards a tuer sans motif t'as vue ? Y'a un minimum de respect on est pas des iench. Les hommes d'Hassan et nous c'est pas la même.

Moi: y'avait un minimum de respect quand c'est venu me frapper presque à mort dans le garage ?

Sofiane: les risques du métier, t'avais qu'à pas rentrer dedans, à vouloir faire le bonhomme, Jibril m'as dit que c'est soit disant parce que t'avais besoin d'argent que t'es rentrer dans ce train de vie.

Moi : je veut le voir .

Sofiane: pourquoi ?

Moi: c'est entre lui et moi .

Et il sort en refermant la porte derrière lui.

J'approche le plateau de moi et commence à manger, car oui je crève la dalle.

En mangeant je me remémore la discussion précédente.
Ils ne savent presque rien de moi, et pourtant ils arrivent à ouvrir en grand leurs gueules.

Il pensait vraiment que j'avais besoin d'argent ?
Jibril a tout gobé, après j'avoue que mon mensonge est super crédible , la plupart des gens n'ont pas d'argent alors ils commencent à vendre, puis ne veulent pas sortir de cette vie, alors ils montent les échelons.

Sauf que moi je n'ai pas commencé en vendant des pochons, loin de là.

Tant qu'ils ne connaissent pas la vérité sur le pourquoi du comment ça m'arrange .
Seul quelques personnes en sont au courant, dont Youcef.

Et quand j'y repense il me dégoûte, mais en même temps je ne peut pas dire que je n'ai rien vue venir, loin de là, ce serait fermer les yeux.

Et puis rares sont les fois où ont m'as montrer de l'affection à mon égard, donc forcément ça me perturbe encore plus.

Mais si j'ai bien appris quelque chose, c'est que ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière, donc pourquoi continuer de se lamenter, autant voir loin, pour progresser et réussir ses objectifs.

Et je compte bien m'échapper, quoi qu'il en coûte, même ma propre vie.

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Perdue dans cette dunyaWhere stories live. Discover now