Chapitre 9

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Un infirmier saute sur le patient, une seringue rouge en main. Il soulève son T-shirt et allais le planter dans son ventre quand soudain je ne vois plus rien. J'ai d'abord pensé que je m'étais évanouie, mais aparament j'étais pas la seule car plusieurs personnes hurlaient. Ce serait une pannne d'électricité ? Pile au bon moment ! Quelqu'un attrape mon bras.

-... : Vas voir ce qui se passe dans la salle électrique !

Je quitte le bloc en me tenant aux murs et avance vers le bout du couloir. Je finit par me cogner contre un mur, je tatone à droite puis à gauche et ma main se pose sur une poignée de porte. En entrant dans la salle, je sursaute.

-Moi: Raus ???

-R: Tu fais quoi ici ?!

-M: Y'a une coupure d'électricité au bloc, je suis venue voir se qui se passe.

La salle était parfaitement éclairée et rien ne semblait anormal, hormis des câbles qui traînaient au sol.

-M: C'est toi qui a coupé le courant ?

-R: Tu m'as pas vu, c'est compris ?

-M: Mais pourq...

-R: DÉGAGE !

Il me pousse dehors et j'aperçois tous mes collègues au fond du couloir. Les lumières s'étaient rallumées, mais pourquoi ils ont quitté le bloc ?

-M: Qu'est ce qui se passe ?

-Inf: Le prélèvement est annulé.

-M: Pourquoi ?

-Inf: Elle est morte.

Ena avait succombé à son rejet de greffon avant même d'entrer au bloc opératoire. Mais la bonne nouvelle c'était que par conséquent, le patient de tout à l'heure était toujours vivant avec ses reins en place. L'opération du jour étant annulée, tout le monde s'est séparé et j'ai quitté l'hôpital plus tôt que d'habitude.

***

-Soline: T'as fini super tôt aujourd'hui.

-M: Toi aussi.

-S: C'est grâce à Nia, elle m'a aidé pour nettoyer le cinéma et en un clin d'œil on a tout fini.

-M: Trop bien.

Je les imagine entrain de courir dans tous les sens et rigoler dans la salle de cinéma. Je repense à ma journée qui était certainement le contraire parfait du leur.

-S: T'as l'air épuisée.

Je lui raconte tout et elle rejoins la team ko émotionnel.

-S: C'est horrible...

Sa main vient me caresser l'épaule pendant un long moment, j'ai fini par me détendre un peu. Soudain, elle me tire à l'extérieur de la cafet.

-M: Tu fais quoi ?!!

On traverse le grand hall du CITO pour entrer dans un magasin de luxe comme je n'en avais jamais vu de toute ma vie.

-M: Ouaaahhh...

-S: N'importe quel médecin sur la planète te dira que le remède le plus puissant c'est le shopping !

-M: C'est vrai !

Un bon shopping pour effacer ma mémoire du jour, elle avait eu la meilleure idée du siècle !

-S: Comment elle est celle là ?

Elle avait trouvé une longue robe verte qu'elle tenait devant son corps. Je l'examine pendant plusieurs minutes avant de conclure.

-M: La matière n'est pas agréable au toucher.

-S: Et celle-ci ?

Une robe noire qui ne faisait pas élégante, aparament ça existe.

-M: C'est bien pour des funérailles.

Elle la repose avec dégoût, je sens que je vais passer plus de temps à conseiller Soline plutôt qu'à trouver ma tenue. Ce n'est pas qu'elle a un goût difficile, mais est ce qu'elle a du goût ? Je lui trouve une belle robe bleu marine qu'elle valide direct.

-M: Tu devrais l'essayer.

Elle entre au hasard dans l'une des trente cabines d'essayage et deux minutes plus tard, j'entends un cri de joie. Elle tire le rideau et ma mâchoire tombe au sol.

-M: M A G N I F I Q U E.

-S: Je la prends !!!!

J'ai trouvé son bonheur du premier coup, trop fière de moi !

-S: Je vais au service de retouches !

-M: Okay.

Elle y va tandis que je choisis une robe couleur crème et j'entre dans une cabine. C'est enfin le moment de m'admirer en toute privacité. Attends une minute, j'ai pris une taille XS ?!! La flemme de retourner au rayon mais pas le choix, je veux pas passer le reste de mon existence à rembourser des mafieux. J'allais sortir quand soudain quelqu'un tire le rideau et je hurle.

-M: C'est occupé !!!

-... : EXCUSEZ MOI !!

Un homme se tenait devant moi tête baissée en angle aigu vers le sol, yeux fermés. Il portait sous son bras un costume noir avec un nœud papillon. Je penche ma tête pour voir son visage et lâche un cri. C'était le criminel... enfin, le motard. Il ouvre les yeux et se fige.

-Lui: Toi ?

Il me dévisage avec des yeux ronds pendant plusieurs secondes alors que j'essayais de comprendre pourquoi il était là.

-L: Tu fais quoi ici ?

Je lui réponds pas et quitte la cabine. J'ai déjà eu ma dose de mafia quotidienne aujourd'hui, je veux juste me reposer là ! J'arrive dans le rayon mais y'avait pas ma taille. Tant pis, il va falloir en trouver une autre. Je recommence à chercher la robe de mes rêves quand j'aperçois du rouge bordeaux. C'est ma couleur préférée ! Avec toute la délicatesse que j'ai, je la prends et l'admire. Sa couleur, sa douceur, son élégance, tout était parfait. Elle faisait à la fois pure et mûre... Je l'achète !

***

Ça fait une heure que j'ai acheté ma robe mais je suis toujours dans le magasin. Devinez pourquoi ? Soline a changé d'avis ! Elle a réessayé plusieurs fois les mêmes tenues pour finalement partir sur la noire qui ne faisait pas du tout élégante. C'est un cas désespéré cette fille...
Actuellement elle est dans la salle de retouches, et la patience m'a quitté depuis longtemps. Je m'amusais à nouer une cravate en l'attendant quand tout à coup, le motard surgit de nulle part, me l'arrache des mains et la repose à sa place.

-Moi: T'as un problè...

J'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il m'entraîne dans une cabine et tire le rideau.

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⏰ Last updated: May 06 ⏰

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Faut Jamais Sauver Un MafieuWhere stories live. Discover now