Chapitre 3

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-Moi : AU SECOURS !!!

Je me débattais mais il était plus fort que moi. Dans mon agonie, j'ai fait tomber mon masque chirurgical par terre et soudain la force qui me maîtrisait se relâcha. Je lève les yeux et nos regards se croisent. C'était lui. Mon agresseur... enfin... le motard recherché. Son visage laissait paraître un mélange d'incompréhension et de surprise.

-Lui : Toi...

Ses yeux se baissent et il me dévisage jusqu'au pieds.

-Lui : Enlève ta blouse.

Le ton sinistre de sa voix ne m'a pas laissé le choix, j'ai obéi. Il a attrapé ma blouse et l'a enfilée sous ma grande stupeur. Il ramassa le masque du sol et le mit à l'envers sur son visage.

-Lui : Écoute-moi bien, tu vas faire tout ce que je te dis de faire, sinon...

Ma première larme défila sur ma joue.

-Lui : t'as compris.

Il me jette sur le lit quand la porte s'ouvre brutalement. Un policier débarque et me dévisage. Je pleurais de tout mon corps. D'une voix tremblante mais déterminée, j'ai lâché :

-Moi : Docteur j'ai mal au pied !

-... : CHAMBRE 4 VIDE !

La porte se referma en claquant, me laissant seule face au criminel recherché. Je pleurais plus qu'avant, mais à cela s'ajoutaient les tremblements de mon corps entier. Je voulais crier au secours, mais ma bouche était scellée. Il s'éloigna lentement de moi sans me lâcher du regard, et recula jusqu'à la porte. Sans perdre plus de temps, il quitta la chambre et passa devant les policiers. Je tremblais de plus en plus, mais j'ai réussi malgré tout à me lever. J'avance vers un policier.

-Moi : C'est...c'est...Lui.

Je désigne du doigt une silhouette blanche qui venait de tourner au bout du couloir quand un sifflet retentit et arracha mes tympans.

-Policier : PAR ICI !!!!

Le couloir s'est vidé en moins d'une seconde, me laissant dans ma frayeur. Mes jambes ont lâché et je me suis retrouvée au sol, prise de tremblements. Alp arriva, il me prit dans ses bras et j'ai pu enfin libérer toute mon angoisse.

***

Le mois de février touchait bientôt à sa fin. J'avais repris les cours à la fac, hésitante au début, mais le soutient de Soline et Alp m'avait beaucoup aidé. L'idée de me faire agresser ne me hantait plus et j'étais même allée faire du shopping avec Naz une fois ! À ce progrès s'ajoutait ma participation inaugurale aux tâches ménagères de ma maison. Cette soirée horrifiante m'avait permise de passer plus de temps avec ma famille, ce qui n'était pas si mal au final. Je venais tout juste de ranger l'aspirateur quand j'ai reçu une notification:

"Résultats des sélections pour les stages inter-universitaires. La liste des candidats admis est affichée dans le hall de la faculté."

Je me téléporte à la fac. Alp était déjà arrivé, il m'attendait calmement devant le bâtiment. En m'approchant de lui, je me rends compte qu'il était en réalité raide comme du bois.

-M: Tu stresses aussi !!!

-A: Non je suis très calme. Regarde toi plutôt.

Je sautillais sur place sans aucune raison. Enfin si, j'avais une raison, mais les gens ne pouvaient pas le savoir. Une Soline décoiffée apparaît dans les horizons, elle nous rejoint en panique.

Faut Jamais Sauver Un MafieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant