Chapitre 2

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Kazan,

21h00,

Après une longue journée de route pleine d'angoisse j'arrive enfin à destination. Je me gare devant la propriété de mon père adoptif avec l'estomac complètement retourné.

Avant de déscendre je souffle un bon coup et j'attrape le sac de vêtement ainsi que le doudou de ma petite Tacha. Je descend de ma voiture afin de m'avancer vers le garde.
Le garde n'a pas changé. Toujours droit avec un regard sans expression et un visage ferme. Celui-ci pose son regard sur moi et son expression faciale laisse paraître de la surprise.

Garde : Mademoiselle ?! vous...vous êtes venue ?

Je regarde la propriété au loin en lui répondant simplement.

Moi : Ouvre, j'ai pas tout mon temps.

Il équarquille les yeux avant de s'exécuter sans perdre de temps.

J'avance à grandes enjambées avec la boule au ventre. Revoir mon père adoptif ne me fais vraiment pas plaisir. En effet, je ne garde pas de très beau souvenir de lui, il est prêt à tout pour avoir ce qu'il veut, c'est le roi du chantage et de la manipulation. Personnellement, il ne ma rien fais. Du moins physiquement mais les conséquences de certains actes ont créé différents traumatismes que j'aimerais oublier. Je veux juste récupérer Tacha et partir d'ici le plus vite possible.

Mon rythme cardiaque augmente au fur et à mesure oú je m'approche de la porte principale.
Une fois devant je décide de ne pas toquer et d'entrée directement pour aller au salon où je suis sur à 99% que mon père adoptif m'attend, assis sur son putain de canapé avec son cigare entre ses lèvres.

En arrivant mon sang n'a fait qu'un tour dans ma tête face au film d'horreur auquel je fais face.

Il lève la tête vers moi avec un énorme sourire, il retire son cigare qu'il tenait entre ses lèvres avant de se lever et d'avancer vers moi en ouvrant ses bras afin de m'enlacer.

Lui : Qu'elle joie de te voir ma fille, tu ma manqué ! Viens que je te serre fort dans mes bras !

Je recule d'un pas en le fusilant du regard pour lui faire comprendre que je veux pas de contact physique avec lui. Mes tremblements sont incontrôlable, ma respiration se fait de plus en plus forte.

Je decide de prendre la parole sans péter mon câble.

Moi : Fais sortir Tacha d'ici ! Je suis là maintenant ! Sort là de ta prison.

Il me regarde surpris mais rigole légèrement.

Lui : Tacha ? je l'avais oublié. Elle va bien ta petite puce. Comme tu peux le voir je l'ai surveillé en ton absence.

Moi : Tu te fou de ma gueule ? Tu la surveille depuis un écran. Je veux la voir ! Elle a l'air faible et... mon dieu ?! Son visage. Fils de chien !

Je m'avance vers lui à toutes vitesses pour lui donner un coup de poing en pleine figure mais il attrape mon poignet pour m'arrêter.

Père : Tu oses taper ton père ? Nila, Tu as oubliée à qui tu t'adresse ?! Karl ! Donne l'ordre.

Le présumé Karl s'exécute sans attendre en attrapant un talkie-walkie afin de donner un ordre.

Karl : Le chef donne l'ordre.

Mon père adoptif attrape ma nuque pour me mettre face à son écran géant qui montre Tacha, seule dans le noir avec comme seule source de luminosité, l'éclairage extérieure qui laisse paraître son petit visage innocent en sang avec un espèce de cocard à l'œil et avec la lèvre fendue.
Mes tremblements ne cessent d'accroître et laissent place à la panique en voyant un homme s'approcher de mon petit trésor avec un taser. Un putain de taser.

NILA BELINSKI Où les histoires vivent. Découvrez maintenant