chapitre 19

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J'ai toujours eu l'impression d'être de trop, cette impression que je n'avais jamais ma place n'importe où, où que j'ailles on me demande de partir.

Je comprends maintenant pourquoi. Dès que je met les pieds dans un endroit, de longues flammes viennent brûler mes membres un par un, laissant des cendres que personne ne viendra ramasser.

The Neighbourhood résonnait dans mes tympans alors que je fixais mon plafond dans le noir illuminé par uniquement les chiffres rouges de mon réveil.

Quand j'étais rentrée chez moi après lui avoir dis qu'on devait arrêter de se voir.

J'étais restée vingt minutes adossée contre ma porte d'entrée les yeux larmoyants, j'espérais qu'il m'envoie un message pour me dire qu'il voulait me voir et me dire qu'il tenait à moi.

Mais c'était moi qui avait merdé. C'était à moi de m'excuser.

Je me leva rapidement de mon lit et regarda l'heure. Deux heures trente sept. Je souffla et descendis mes escaliers, en trottant.

Quand mes doigts touchèrent ma machine à coudre un frisson s'émane de mon corps. Je n'avais plus toucher à cette machine depuis que j'avais rencontrée Inès.

Je m'assieds sur une des chaises en bois et prit un des tissus blanc, je commença un croquis de ce que je voulais faire et me mis rapidement au travail.

Chaque personne avait une passion, lire, le sport, faire des vidéos d'eux. Moi, ma passion, c'était le stylisme.

Quand je cousais, je me sentais libre. Je pouvais créer ce que je voulais en fonction de mon humeur. Je gardais chaque vêtements confectionnés comme si il valait de l'or.

Un jour, j'ai subis mon premier vrai chagrin d'amour. Alors j'ai cousu. Et j'avais finis avec un T-shirt composé que d'une unique manche noire alors que la base du haut était gris.

Une autre fois, quand j'ai commencé à fumer, j'ai cousu un pull en laine. C'était la première fois depuis sept ans que je tricotais.

C'était l'histoire de ma vie.

Une vive douleur me sortit de mes pensées, je me rendis alors compte que je m'étais plantée avec l'aiguille de la machine à coudre.

- Putain. Marmonnais-je à moi-même.

Je me leva pour aller passer mon doigt sous l'eau froide du robinet, la douleur s'atténua peu à peu pour laisser place à une toute autre douleur, qui venait d'un endroit plus intime. Une chose qu'on offre qu'une fois dans sa vie.

Je savais que j'avais merder. Mais putain, qu'est ce que j'aimerais remonter le temps. Ne jamais aller à cette soirée à Londres.

Je prit mon téléphone et traîna quelques minutes sur les réseaux. Mais même mes applications étaient contre moi.

La première story qui s'affichait était celle d'Inès, ainsi que la première conversation, quand je me décida à ouvrir ma galerie. La seule photo que j'avais de lui et moi apparaissaient dans mes recommandations. Et je n'ose même pas aller sur snapchat ni sur message. Encore moins TikTok et X.

Un long soupir quitta ma bouche tandis que j'éteignais mon cellulaire. Nous étions le six décembre. Cela faisait plus ou moins six mois que je connaissais Inès.

Et j'avais l'impression que depuis que je le connaissais, ma vie avait complètement changée. J'avais rencontrée la plupart de ses amis youtubeurs, Michou m'avait même proposé de faire un tournage avec lui et d'autres youtubeurs. J'avais déclinée son invitation ne voulant pas commencer à apparaitre dans le cercle privé d'Inox.

We Made It || Inoxtag Tome 1Where stories live. Discover now