31] Snuff

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-Bonsoir Jules.

Une fraction de seconde, le visage de l'homme se décompose, puis se déforme en une grimace amusée et horrible.

-Oh je vois. C'est bien, tu viens de dénoncer ta seule alliée petite conne. Adèle aura de mes nouvelles, mais seulement lorsque j'en aurai fini avec toi.

Le corps d'Alice se crispe de terreur.

-Tu vas me faire quoi? Me tuer?
-Absolument. Mais pas tout de suite. D'abord tu vas souffrir. Ton petit meurtre a attiré de nouveaux clients - j'imagine qu'Adèle t'a aussi tout balancé à ce sujet cette traîtresse-. Des sadiques dégénérés, je m'en moque, ils vont payer pour en voir plus. Ta mort n'en sera que le paroxysme.
-C'est toi qui est dégénéré.
-Non A15. Moi je suis juste un homme d'affaires.

Alice a eu beau lire des livres, discuter avec Adèle et tenter de comprendre tout ceci, le principe même de l'argent lui reste assez flou. Elle ne comprend pas l'intérêt, le fonctionnement. Le système capitaliste est pour elle une énigme.

-Tu vas me tuer. Pour de l'argent...

Ce n'est pas une question, simplement une contestation écœurée.

-Exactement. Mais pas seulement. Je suis également ravi de me débarrasser de toi, je n'arrivais plus à te supporter depuis un bout de temps déjà.
-Et qui va avoir l'honneur de... me faire ce que tu souhaites?
-Moi-même. Je n'ai pas envie de me priver de ça.

Alice ne s'attendait pas à ce qu'il veuille lui faire autant de mal de ses propres mains. Elle ne pensait pas qu'il était encore plus cruel qu'il n'y paraissait.

-Tu es malade...
-Silence. Ça va commencer.

Il s'approche de la caméra et appuie sur un bouton. Aussitôt une petite lumière rouge s'allume, et Alice comprend à quel point sa situation est critique maintenant.

-Chers spectateurs, voici désormais ce que vous attendiez avec impatience, notre nouvelle catégorie de vidéos en direct: les Snuff Movies. Avec aujourd'hui notre première victime: Alice. Dis bonjour Alice.

Elle sait que s'il dit son prénom, c'est pour la rendre plus humaine aux yeux de ceux qui regarde, et donc que ça mort soit plus tragique, plus excitante.
Elle ne dit rien.

-Qu'elle est mal élevée cette petite.

Jules soulève un tissu d'au dessus d'un plateau en métal qui était posé là, et la jeune femme découvre alors avec horreur tout un panel d'outils médicaux.
L'homme attrape une paire de ciseaux et Alice pousse un cri lorsqu'il l'approche de son ventre, mais il se contente de découper ses vêtements.
Une fois complètement nue, il repose les ciseaux sur le plateau, et saisit un scalpel.
Il l'approche du visage de la jeune fille.

-Vous ne trouvez pas qu'elle est vraiment trop peu souriante? Nous allons arranger ça!

Il pose la lame sur la commissure des lèvres d'Alice, et consciencieusement se met à trancher la joue en un sourire de sang.
Alice hurle, mais plus elle hurle plus sa peau se déchire, et plus le sang coule sur tout le reste de son corps qui se débat contre ses entraves.

Jules s'approche de la seconde joue, pose son scalpel. Mais alors, la lumière rouge de la caméra s'éteint. Il repose le scalpel violemment, recouvrant tout le plateau de sang.

-Qu'est ce que c'est que c'est bordel encore?!

Il s'approche de la caméra, essaye de la rallumer mais rien ne marche.

-Je reviens.

Il ouvre la porte de la salle, pour se rendre dans son petit bureau informatique, mais alors, il se retrouve nez à nez à Adèle, un couteau à la main, avec derrière elle sur le sol, les corps sans vie et ensanglantés des deux trafiquants qui étaient restés pour surveiller l'entrée.

Celle qui n'a pas de nomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant