20 Invitation

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William sentit l'air de ses poumons sortir violemment, la sensation d'étouffement lui donna le tourni avant qu'il ne redescende sur terre. Ses yeux remplis de fureur se fixèrent sur l'homme blond en face de lui et sa colère augmenta encore en constatant que le regard de ce dernier était fixé sur Léon. Il sentit une poigne sur sa chemise et il se rendit compte que Léon s'accrochait à lui, les yeux larmoyants remplis de peur, il comprit alors qu'elle devrait être sa priorité.

- Monsieur Moraweicky, commença t'il en prenant Léon dans une étreinte rassurante, son cœur se contractant en sentant ce dernier prendre une profonde bouffée de son parfum, j'ignore ce que vous cherchez à accomplir et à vrai dire je m'en moque, sachez juste que jamais je ne vous laisserai s'approcher de lui.

- Ne devrions nous pas laisser à son altesse la liberté de choisir de lui-même, se moqua t'il avant de se pencher vers Léon, votre altesse, vous savez parfaitement qu'un simple terrestre ne peut rien faire pour vous. Se sera bientôt l'heure pour vous, vous êtes adulte maintenant donc forcément se sera plus violent que n'importe quelle période que vous n'avez jamais connu. Êtes vous vraiment disposé à le laisser traverser ça avec vous, ou alors préféreriez vous plutôt qu'un mâle de votre race apaise vos futures souffrances.

Léon regarda le mâle devant lui, de nombreux frissons d'envie traversant son corps mais ensuite il sentit un bras fort et chaud s'enrouler autour de lui et bientôt son état se stabilisa. Il put enfin retrouver son calme et reprendre confiance en lui, il sentait aussi que les réactions de son corps étaient trop violentes et erratiques, mais il pouvait encore réfléchir de lui même et il savait ce qu'il voulait.

- Je choisis de rester avec William, comme vous l'avez dit j'ai la liberté de choisir, donc j'ai pris ma décision. Vous semblez être un mâle de valeur, mais William est mon mâle, et je ne m'accouplerai qu'avec lui.

Mateusz se redressa, son visage perdant toutes traces de chaleur ne laissant que de la colère. Il croisa le regard de William, ses yeux portant une trace de moquerie bien évidente.

- D'accord votre altesse, je respecte votre choix. Et en signe de bonne volonté de ma part je vous remet ceci, dit-il en sortant une carte de visite de la poche arrière de son pantalon et de la donner à William, lorsque Léon ne pourra plus supporter la douleur, et je sais que ça arrivera bientôt, vous pourrez m'appeler à ce numéro.

- On en aura pas besoin, répondit Léon, merci mais non merci.

- Ne soyez pas si prompte à répondre votre altesse, gardez le et à bientôt.

Dit-il en sortant de la chambre, les laissant tous les deux seuls et inquiets. William aida Léon à s'asseoir sur le lit et se servit de la manche de sa chemise pour éponger la sueur sur le front du plus jeune.

- Tu vas bien, demanda t'il d'une voix douce.

- Oui, juste un peu groggy. William je...

- Je sais, tu me diras tout quand tu seras prêt. Dis moi surtout ce que je peux faire pour t'aider.

- Faut juste que ça passe, enfin je crois.

Un silence inconfortable régnait dans la pièce, William pouvait sentir le jeune homme lui lancer de petits regards timides, et cela lui fit chaud au cœur.

- Alors comme ça, commença t'il d'une voix taquine, tu avais prévu de t'accoupler avec moi depuis le début c'est ça ?

- C'est... Je veux dire tu es... Paniqua Léon. Je te trouve très...

- Moi aussi, Léon, dit William en prenant la main de ce dernier et en la posant sur son cœur. Je le veux aussi vraiment, et même plus que je ne le pensais. Mais avant tout j'ai besoin que l'on soit honnête l'un envers l'autre, nous ne pouvons plus nous permettre d'être surpris dans ce genre position n'est-ce pas?

- Non, chuchota t'il en rougissant. En fait je ne t'ai pas tout dit.

- Ça je l'avais compris.

- Tu sais déjà d'où je viens, et que je  suis de sang royal, commença Léon.

- oui.

- Mais en fait... Il y a quelque chose de très rare dans notre lignée qui avait disparu depuis longtemps, mais quand je suis né... C'est réapparu avec moi, dans mon sang. Et ça fait en sorte que mon père a insisté pour me garder enfermé, pour ma sécurité.

- Je vois, fit William. C'est tout.

- Tu ne comprends pas c'est...

- Quelque chose de rare et magique pourra attirer des personnes mal intentionnées n'est-ce pas.

- Se sera dangereux tu sais. Dès qu'ils sauront que je suis avec toi, ils pourraient essayer de te faire du mal.

William prit le visage de Léon en coupe entre ses mains, puis il embrassa une de ses paupières. Léon rougit devant cette soudaine marque d'affection.

- Je sais ce que je fais et je suis pret à le traverser avec toi. OK ? Ne t'en fais pas.

- D'accord. Merci, William.

- Si on m'avait dit un jour que je rencontre une petite sirène, est-ce que tu es comme Ariel et tu parles aux poissons, dans ce cas suis-je le prince ?

- C'est une légende inspirée de mon arrière arrière grand-mère, rigola Léon.

- Sérieux ? Wow, tu as encore d'autres surprises du genre pour moi !

- Justement oui, Léon perdit son sourire.  Mateusz a raison, je vais bientôt traverser une période très très sensible et j'aurai besoin de toi.

- Comment ça ? Tu es malade Léon, s'inquiéta William.

- Non, pas ça. C'est juste que bientôt je serai en chaleur, je vais devoir m'accoupler pour la surmonter.

- Quoi ? Des chaleurs ? C'est à dire.

- Ma période fertile arrive William, expliqua Léon, dans quelques jours je vais être en chaleur. Elles seront violentes car je viens d'atteindre l'âge adulte. Mon père avait prévu de m'unir à Krasisc, un ami d'enfance car il était le meilleur choix apparent. Mais c'est toi que je veux, dès que je t'ai vu j'ai voulu que tu sois à moi.

- Wow, c'est très flatteur, vraiment. Je ne savais pas que tu ressentais ça pour moi.

Léon rougit une fois de plus, puis il sauta dans les bras de William, l'embrassant brusquement sur la bouche.

- Oui, dès que je t'ai vu, j'ai su que je voulais porter tes bébés, et ça tombe bien vu que c'est bientôt le moment. William, fait moi porter tes bébés.

Le Coup De Foudre Du Prince Triton.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant