17 Gala de charité

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Cela faisait quelques jours que Léon vivait avec les Cavendish, il s'était bien intégré avec eux et adorait surtout passer du temps avec leur mère, elle lui racontait pleins d'histoires de jeunesse sur William. Tout comme aujourd'hui, Léon et Alice, la mère de William, étaient tous les deux dans la cuisine en train de préparer des petits fours, ils en avaient déjà fait des centaines et devaient encore en enfourner quelques uns. Il y en avait des sucrés au chocolat ou à la fraise, des salés au saumon fumé ou au foie gras, toutes sortes de saveurs étaient mises délicatement dans des plateaux en argent qui scintillaient de milles feux, Léon était impressionnée par tout ça et en même temps il se sentait plein d'avoir aider à "goûter" à tous ces hors d'œuvres.

- Alice? commença Léon après une énième bouchée de mini toast au saumon frais, pourquoi faites vous tout ça?

- Oh mon cher, je pensais que vous saviez! le duc de Wellington sénior organise chaque année un petit gala de charité dans son manoir, les fonds récoltés iront à une organisation de lutte contre le cancer.

- Oh, je vois, et quand aura lieu le gala?

- Ce soir! ça va être vraiment spécial cette fois-ci, apparemment un invité de marque sera présent aujourd'hui.

- Ah, qu'est-ce qui le rend si spécial cet homme?

- C'est un homme d'affaires d'origine anglaise mais qui a fait fortune en Russie, apparemment il y serait en engagé en politique en tant qu'ambassadeur russe en Angleterre. Mais si tu veux mon avis, c'est surtout les parts de marché qu'il possède dans les biens rares qui le rend inestimable pour le duc de Wellington!

- Pourquoi?

- Apparemment il a crée une société de chercheurs de trésors, avec des plongeurs qui explorent les mers du monde entier et qui arrivent à découvrir des merveilles jusqu'alors englouties par les eaux.

- Ils doivent vraiment être de bons nageurs alors, un peu comme...

- Léon! fit une voix dans le couloir, tu es où?

- William, Léon se précipita vers le propriétaire de la voix.

Cela faisait deux jours qu'il n'avait pas vu William, ce dernier travaillait sur une affaire à plusieurs milliers de livres en jeu et n'avait pas eu le temps de rentrer chez lui ces jours-ci. Léon en avait été triste, il aimait la présence de l'autre dans son lit la nuit, il aimait que William passe ses mains délicatement dans ses longs cheveux, il aimait sentir sa peau contre la sienne. Oui, Léon s'était langui de la présence de William et par conséquent, il était hyper heureux de le voir rentrer, c'est pour cela qu'il courut à sa rencontre dans le couloir et qu'il lui sauta dessus dès qu'il le vit.

- Hou là! fit William alors qu'il perdit son souffle lorsque le corps de Léon percuta le sien. Doucement Léon, tu vas me briser les côtes si tu te jettes ainsi sur moi.

- Tu m'as manqué William, chuchota Léon à son oreille alors qu'il enroulait ses bras et ses jambes autour de lui. Je t'ai manqué?

- Oui, murmura William en respirant le parfum qui s'échappait du corps du jeune homme et en passant une main dans ses cheveux, habitude qu'il venait d'adopter. Tu m'as vraiment manqué.

- Et ta mère, elle t'a manqué? fit la voix de sa mère.

William vit que cette dernière les observait depuis l'entrée de la cuisine, un sourire crispé sur les lèvres alors que son regard était fixé sur la main de son fils dans les cheveux de leur protégé. il lui rendit un sourire contrit avant de répondre, lâchant Léon qui se remit debout.

- Tu m'as aussi terriblement manqué maman, dit-il en lui faisant une bise sur le front. Que fais-tu dans la cuisine?

- Des petits fours pour le gala de ce soir.

- Oh c'est vrai, c'est ce soir la soirée chez les Wellington! dis Léon, tu veux bien mettre mes affaires dans notre... Ma chambre! il y a un cadeau pour toi à l'intérieur.

- Oui, j'adore les cadeaux! s'excita Léon en prenant sans aucune difficulté les deux gros sacs qui étaient par terre et de prendre les escaliers qui menaient aux chambres.

William croisa le regard plein de reproches de sa mère et soupira, une autre de ses dernières habitudes.

- Qu'il y a t'il maman? 

- Rien, répondit cette dernière en retournant dans la cuisine.

- Ne me dis pas qu'il n'y a rien alors que tes yeux me disent tout le contraire, tout comme celui de papa.

Sa mère se dirigea vers le four et vérifia la cuisson de ses pâtisseries avant de retourner à sa pâte brisée sur le plan de travail.

- William, commença t'elle tout en travaillant sa pâte, j'ai toujours respecté chacune de tes décisions et tu le sais, j'ai soutenu tout ce que tu avais entreprit car j'ai toujours su que tu savais ce que tu faisais. Tout comme avec Margaret, même si je savais qu'elle n'était pas la bonne, je t'ai soutenu car tu l'aimais et c'était le plus important pour moi.

- Mais?

- J'avoue être perdue avec ta relation avec Léon...

- Nous ne sommes pas...

- A d'autres chéri, personne ne dort dans le même lit avec le fils d'un simple partenaire d'affaires. De plus, je n'ai jamais vu de simples amis être aussi tactiles que vous deux. Sois honnête, tu sors avec Léon?

- Non!

- Mais tu l'aimes bien n'est-ce pas?

- Ha, soupira William, oui c'est vrai. Je l'aimes bien. Mais où est le problème, Barth a...

- Barth a des goûts bien à lui c'est vrai, mais ça a toujours été des aventures d'un soir, il n'en a jamais ramené à la maison à moins que ce ne soit du sérieux. Mais toi et ce Léon, rien n'est clair il me semble, de plus il est trop jeune William! il a quoi dix-huit ans?

- Dix-neuf maman!

- A la bonne heure, tu en as trente cinq William! c'est trop, et qu'est-ce que tu sais à propos de lui.

- Maman...

- Ne le prends pas mal, Léon est vraiment un enfant adorable, et tout le monde ici l'apprécie, mais je ne veux pas te voir faire la même erreur qu'avec Margaret, penses-y, ok?

- Oui maman.

- Bien, vas ranger tes affaires, je suis sûre que Léon attends avec impatience de déballer son cadeau avec toi.

William sourit avant de se diriger  vers sa chambre tout en ruminant sa conversation avec sa mère, il devait avouer qu'elle avait raison, bien qu'il savait maintenant qu'elles étaient les origines de Léon, il n'avait aucune idée de ce que cela impliquait vraiment pour lui et sa famille, sans oublier le fameux coup de fil ... Mais il tenait vraiment à Léon, et maintenant il n'était pas sûr de pouvoir le laisser s'en aller car il avait pris une place très importante dans son cœur et il ne voulait pas s'en séparer. Lorsque William ouvrit la porte de sa chambre, il surprit Léon qui était qui était sur son lit et qui tenait son manteau dans ses bras ainsi respirant sûrement son parfum tout en se dandinant. Cette vue lui fit battre le cœur et il en désira encore plus, cela lui fit se rendre compte qu'il avait vraiment envie de quelque chose de plus avec Léon, quelque chose d'officiel.

- Léon.

- Hm?

- ça te dirait de venir au gala de charité ce soir avec moi.

Le Coup De Foudre Du Prince Triton.Where stories live. Discover now