Ça va aller

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En sortant de chez lui, Sanji était détruit, autant physiquement que psychologiquement.
Il avait des bleus et des égratignures partout, même un œil au beurre noir. Ce n'était pas beau à voir, mais il n'en avait plus rien à faire.

Il n'en avait rien à faire qu'il puisse s'évanouir là maintenant, il n'en avait rien à faire de se vider un peu de son sang. Il ne voulait plus rien. Il regrettait d'être revenu dans cette maison, cet enfer dont il avait eu tant de mal à s'échapper quand il n'était qu'un enfant.

Pour lui, tout était fini. Plus rien n'avait de sens maintenant. Pourquoi les personnes voulant aider et étant gentilles sont toujours blessé dans ce monde cruel?
La preuve, il a voulu aider un de ses frères et au final, le blond n'avait reçu que des coups en retour de sa bienveillance.

- Sanji? Mon dieu! Qu'est-ce qui t'es arrivé?

Le blond reconnaissait cette voix, c'était Zoro.

Zoro. Roronoa Zoro.

Ce nom résonnait dans sa tête. Celui qui l'a aidé, celui à qui il lui a raconté son secret, une partie de son passé. Et maintenant, ils étaient là, l'un en face de l'autre. Pourquoi devait-il le voir comme ça? Il faisait tellement pitié.

Le troisième de la fratrie tomba, puis ce fut un black-out.

*

Le jeune homme se réveilla dans une chambre. Laquelle? Aucune idée, mais ce n'était sûrement pas la sienne.

Elle était assez petite mais simple. Il y avait un lit, un bureau, une armoire, une commode et une table de nuit. Rien ne sortait de l'ordinaire lorsque l'on regardait du lit. Mais si l'on regardait un peu mieux, on pouvait apercevoir trois katanas au-dessus de ce lit. Où était-il donc?

- Tu es réveillé?

Le vert rentra dans la pièce avec à manger et à boire. Il semblait un peu rassuré de voir que son ami était réveillé, bien qu'il n'avait pas l'air au milieu de sa forme. 
Il avait l'un des regards que l'on peut observer sur certaines personnes qui savent que tout est fini, qu'il n'y a plus rien à faire.
Le regard juste avant de partir dans l'autre monde.

Il posa la plateau sur sa table avant de s'asseoir sur le lit. Sanji, lui, le regardait s'étonnant de voir tant de gentillesse et d'inquiétude dans le même regard. Avant Zoro, il n'avait vu ce regard que par trois personne: sa mère, Reiju et Zeff. Et s'il avait dit la vérité ce jour-là? Et si Zoro l'aimait réellement? Pour lui, c'était inimaginable, même irréel! Pour lui, être aimé était impossible au vu de la famille qu'il avait.

Le blond et le vert continuaient de se regarder mais aucun des deux n'arrivait à faire sortir un mot de sa bouche. Rien, absolument rien ne sortait. Pour tous les deux, cette situation était gênante mais le blanc continua car aucun des deux ne savaient comment engager cette discussion qui semblait inévitable. Il fallait en parler pour éviter que cette situation se reproduise bien que Sanji ne voulait plus retourner dans cette maison de sitôt, voire même ne plus jamais y retourner.

- Qu'est-ce qui s'est passé? 

Ces mots étaient sortis tous seuls de la bouche de Zoro. Ils étaient sortis aussi facilement que de savoir que un plus un font deux. Malheureusement, il regretta bien vite ces paroles, sortis avec un ton plus dur que ce qu'il aurait aimé. Cela a eu pour effet de faire peur à Sanji qui avait encore moins envie d'en parler, bien qu'il n'avait pas envie de parler avant, même s'il savait qu'il n'aurait pas le choix d'en parler.

- Désolé, s'excusa de suite Zoro, Je ne voulais pas te faire peur. Mais, je m'inquiète pour toi tu sais. Déjà au bar tu m'avais l'air ailleurs et préoccupé après avoir vu un de tes frères si on peut l'appeler comme ça. Tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé s'il te plaît?

Aie confiance en toi (Zosan)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant