Chapitre 12 : Commencement d'une nouvelle vie

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Je me réveillais ce matin dans mon nouveau lit, dans ma nouvelle hutte, sur une île encore inconnue pour moi. En ouvrant les yeux, j'étais perdue. Je ne savais plus où j'étais et pourquoi j'étais là. En me redressant sur mes coudes, je découvre le décor de la chambre. Ses murs étaient recouverts de différentes armes, des haches, des lances, des épées, des arbalètes, des hallebardes. Ne reconnaissant pas ma hutte habituelle, au refuge, je commençai à paniquer. Je m'agitai dans le lit, tentant d'apercevoir l'extérieur à travers une fenêtre, une porte. En me retournant sur le matelas, j'aperçus enfin quelque chose de familier qui me rassura instantanément : Solaris. Elle était là, près de moi, au pied du lit et me regardait avec inquiétude, se demandant pourquoi son amie était si agitée. Rassurée, je sautai à son cou en la serrant de toutes mes forces.

<< - Sol ! Tu es là ! >>

Après m'être rassasiée de la présence de ma meilleure amie, je me levai du lit où je me trouvais pour explorer les alentours. La chambre se trouvait à l'étage avec une autre chambre et une salle de bain. En descendant les marches menant au rez-de-chaussée, j'entendis la rumeur d'une discussion à ma gauche. Instinctivement, je me dirigeai en direction de ces voix, tout en restant prudente. J'y trouvais un garçon qui semblait avoir à peu près mon âge et une femme qui m'étais grandement familière. Et pour cause, cette femme était ma mère, Valka, celle qui m'a mise au monde, qui m'a élevée et qui m'a toujours aimée. Les deux se tournaient vers moi. Ce fut à cet instant que je réalisais la ressemblance entre le garçon et moi. Celle-ci était légère mais bien présente. Je me rappelai alors que le garçon n'était autre que mon frère.

<< - Ma chérie ! Tu es réveillée ! Commença ma mère. 

- Bonjour, continua mon frère. Tu as faim ?

- Viens t'asseoir, proposa ma mère. Harold a eu la gentillesse de bien vouloir te laisser de quoi manger. 

- Profite-en avant que je ne mange tout !

- Pour un petit maigrelet, tu as de l'appétit ! Rigolai-je. >>

Sur ces mots, je me précipitai pour attraper le reste du petit-déjeuner. Solaris, elle, se rendit auprès de Krokmou pour s'amuser.

Après s'être rassasiés, Harold m'entraîna en dehors de la hutte.  Il allait me guider pour ma première journée en tant que sous-cheffe. Nous commencions par le plus simple : la ronde avec les dragons. Avec Krokmou et Solaris, nous faisions le tour de l'île, vérifiant que rien n'avait été accidenté pendant la nuit, mais aussi pour vérifier la reconstruction de l'île après le passage dévastateur de Drago.

Après avoir fait le tour de l'île et avoir aider les habitants qui en avaient besoin, nous nous rendâmes à la partie de la journée que je détestai le plus : la réunion avec les conseillers ainsi qu'avec les représentants des différentes familles habitant l'île.

Pour détestai-je cette partie-ci de la journée ? Parce que j'avais beau tenter de suivre, de comprendre et de participer, je ne parvenais pas à suivre. Au bout d'une heure à essayer de m'intégrer aux débats, je renonçai. Je demanderai à Harold plus tard.

<< - Comment fait-il pour suivre tout ça ? Pensai-je. >>

La réunion touchait enfin à sa fin. Il était désormais l'heure de manger. Tant mieux ! Je mourrais de faim. Nous nous rendâmes à la "cantine" pour rejoindre les amis d'Harold. J'étais un peu gênée à l'idée de m'incruster ainsi dans un repas entre amis. Je les connaissais à peine. J'avais assez peur à l'idée de me trouver dans la même situation que pendant la réunion : être étrangère à toute discussion.

Finalement, les amis d'Harold firent beaucoup d'efforts pour m'intéger aux différentes discussions qui régnaient durant ce repas. Ainsi je fis plus ample connaissance avec eux, surtout Astrid, ma belle-soeur, et, étrangement, Rustik.

Après ce déjeuner que j'avais bien apprécié, Harold et moi avions passé l'après-midi à écouter les demandes des habitants de Beurk. Cela passait d'une dispute de terrain pour mouton à un problème d'accès aux bains pour dragons. Des choses assez futiles en soit, mais importantes pour le bonheur et le bien-être des habitants sous notre responsabilité. Par conséquent, je devais me forcer à m'intéresser à ces demandes.

Le soleil commençait à décliner dans le ciel quand nous avions terminé d'écouter les demandes et d'y répondre comme nous le pouvions. Voulant se détendre avant de se rendre dans nos lits pour une nuit bien méritée, nous décidâmes de nous rendre à la cantine pour rejoindre nos amis, si je pouvais espérer qu'ils seraient mes amis à moi aussi. Là-bas, nous trouvâmes également notre mère et Eret attablés tous ensemble. Deux chaises étaient cependant vides, semblant attendre leurs occupants : Harold et moi. Je m'assis sans aucune délicatesse, déclenchant le rire de ma mère qui me connaissait bien. Elle savait que le soir, quand j'étais fatiguée, j'oubliais toute bienséance. Je voyais bien que les autres retenaient tant bien que mal un éclat de rire.

Même si j'étais assise sur ma chaise comme un cachalot sur la plage, j'étais bien, confortablement installée, détendue, heureuse de retrouver mon amie de toujours : la nourriture. Durant les premières minutes, alors que tout le monde discutait, je restais silencieuse en profitant de mon moment de bien-être intérieur, les yeux fermés. Pour autant, je sentis un regard qui me regardait, ou plutôt me fixait.

J'ouvris alors les yeux, et tombai sur Rustik qui fixait quelque chose dans ma direction. Instinctivement, je tournai la tête pour regarder si quelque chose se trouvait derrière moi. La réponse me vint rapidement : Rien n'était derrière moi à part une cantine vide. Je lui lançai alors un regard interrogatif, ne comprenant pas la raison de sa fixation sur ma personne. Un sourire que je trouvais très idiot me répondit. Légèrement exaspérée, je levai les yeux au ciel et me reconcentra sur mon assiette et les conversations autour de moi, sans prêter plus attention au sourire idiot de Rustik.

Après ce dîner qui se passa sans encombre, Harold, ma mère et moi retournions à notre hutte, la hutte de la famille du chef. Sur le chemin, ma mère nous interrogeâmes sur notre première journée en tant que chef et sous-cheffe.

<< - Épuisant ! M'exclamai-je.

- Très épuisant, confirma Harold. Intéressant mais épuisant.

- Vous vous y habituerez dans peu de temps, nous rassura notre mère.

- Le plus épuisant, c'était la réunion de ce matin, avouai-je.

- C'est vrai que tu tirais une tête incroyable, se moqua Harold.

- C'est pas drôle ! Protestai-je. Je n'y comprenais rien. J'ai essayé de me plonger dedans, mais j'ai complètement abandonné au bout d'une heure, très longue heure.

- C'était aussi pareil aussi pour moi au début, quand j'ai commencé à assister Papa aux réunions. J'étais à la limite de m'endormir, voulut me rassurer Harold.

- Je vais finir par m'y faire. C'est mon rôle après tout.

- Quand tu seras habituée, ce sera beaucoup plus simple et amusant, assura ma mère. >>

En arrivant à la hutte, nous nous rendîmes chacun dans notre lit, épuisés mais heureux que cette journée se soit bien passée.

                                                                                                                                                                                                        

Hello ! (ne m'attaquez pas 🥺)

Je sais ! J'ai mis 2 mois à sortir un chapitre. J'ai eu plusieurs problèmes et sujets de préoccupation. Alors je m'excuse ! Je promets que je m'y remets (enfin je vais essayer).

Voilà le chapitre 12. Il y a moins d'action que dans les précédents chapitres. Celui-ci est fait pour expliquer une journée type de la nouvelle vie d'Omega sur Beurk en tant que sous-cheffe.

Sachant cela, qu'en avez-vous pensé ?

J'espère vous "revoir" la semaine prochaine.

Hermonyae

Le Furie nocturne et la Furie lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant