EVIKA

Chapitre 20 : Gabriel

Clac

– ¡Vaya mierda!
(Quelle merde !)

Clac

– ¡oma la maldita agua!
(Putain, prends l'eau !)

J'ouvre grand les yeux au contact de l'eau glacée coulant sur mon corps. Les yeux écarquillés, je prends conscience de la situation, juste deux jeunes devant moi le sourire aux lèvres, armes pointées sur moi. Je reprends ma respiration bruyamment en tremblant de froid, je sens déjà mes lèvres devenir violettes.

– ¡Una princesa de verdad!
(Une vraie princesse !)

Je ferme mes yeux, brûlant avec l'eau glacée qui était rentré en contact avec ma peau. Mon innocence me tuera un jour, ce n'est pas pour prendre l'apéro avec moi que la mafia mexicaine m'a fait venir. Je serais toujours faible, j'ai laissé Evika gérer la mafia à cause de moi, ma peur et mon pire défaut.

– Entonces, ¿va a hablarnos hoy la princesa? Dit un des deux hommes en rigolant.
(Alors, la princesse va nous parler aujourd'hui ?)

Je ne sais pas depuis combien de temps, je suis là, une semaine, un mois ou juste deux jours, mais je ne suis pas inquiet, je devrais m'inquiéter pour Evika. Mais j'ai plus confiance en elle que moi, elle a beaucoup plus de qualités que moi.

Le talkie-walkie s'allume pour annoncer la relève, les deux jeunes me lancent un regard noir en me balançant le seau d'eau. Je gémis de douleur en recevant le sceau métallique en pleine face, sous les rires des deux Mexicains. Je souris, seule dans la pièce me rappelant que personne ne viendra me chercher, ce n'est pas grave, ils peuvent me torturer autant qu'ils veulent, je resterai muet.

– Eres aburrido, Gabriel.
(Tu es ennuyant Gabriel)

Je regarde les deux êtres humains que j'aurais dû tuer depuis bien longtemps, Matthieu et Jasmine Desdemone.

– ¿No le acompaña su perro?
(Vous êtes pas accompagné de votre chien ?)

Matthieu fronce les sourcils avant d'enfoncer violemment son beretta sur mon front, je me mords l'intérieur de ma bouche pour éviter de faire apparaître la douleur de l'arme qui s'enfonçait dans ma peau.

– Oh no, prefiere disfrutar de su hermana. Dit Jasmine en sortant une tablette.
(Oh non, il préfère profiter de sa sœur.)

Les yeux braqués sur Jasmine, je la regarde taper sur l'écran, sous l'amusement de Matthieu qui lui avait enlevé son arme pour regarder mon visage décomposé. La tablette tournée vers moi, les gens défilent pour s'installer sur l'immense table du manoir de la mafia américaine. Je repère Evika, accompagnée de trois autres personnes.

– Putain. Dis-je maintenant stressé.

Je regarde Evika s'installer à table parlant avec notre plus grande ennemie, la fille de la mafia russe, Iléana Vladimir avec à côté d'elle celui qui m'a kidnappé, Marion Fevelas, je suis légèrement rassuré quand je vois Reyan Favelas, lui, je suis sûr qu'il va protéger Evika. Mon cœur se réchauffe en la voyant rire entouré de personne en qui elle a l'air d'avoir confiance, les battants de mon cœur s'accélèrent en voyant son corps s'avançant vers Evika, le quatuor se fige quand Eliot s'assoit à côté d'Evika.

– Sigues pensando en hacerte el tonto. Demande Jasmine en enlevant d'un coup l'écran de mes yeux.
( Tu comptes toujours faire le muet.)

Les yeux d'en le vident, j'accepte les baffes de Matthieu, beaucoup plus concentré sur Evika, que sur mon sort. Les yeux maintenant rivés sur le sol ou mon sang qui coule doucement, commençant à former une flaque. C'est un coup de feu qui me ramène à la réalité, je lève la tête, puis ferme les yeux à cause de la douleur, je perçois Matthieu m'enfonçant une aiguille dans le bras avec son fameux sourire avant de partir en courant sous les précipitations de Jasmine.

Je me sens tomber par terre, sous l'effet de la drogue, je ne sens même pas mon crâne s'écraser sur le sol, les paupières lourdes, je ne tente même pas de survivre, le sourire aux lèvres je ferme mes yeux pour faire face à la noirceur du monde.

__________________________________

Coucou mes puces,
J'espère que ce chapitre vous a plus, ce chapitre est exceptionnel vu que c'est les vacances.

Bisous mes puces 💋💋

Alix 🖤

🤍🩵💙

__________________________________

« Aucune raison de vivre, juste une raison de survivre. »

__________________________________