prologue [corrigé]

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⚠️Tw :
- tca
- Maltraitance
-langage crû
- scènes de violence
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vou lisez. ⚠️

"Les promesses non tenues sont les chaînes qui emprisonnent l'âme."

Valentina, 7 ans

- Valentina ! Hurle maman en colère.

- Oui, maman ?

- Va me chercher une dose. Aboie-t-elle.

- Non.T... Tu as dit que c'était la dernière, ma..man. Dis-je, la voix tremblante, des larmes tombant doucement de mes yeux.

- Viens... Viens là, ma chérie. Dit ma mère en tendant sa main vers moi avec ce qui semble être de la gentillesse dans ses yeux.

Je m'avance alors vers elle, le pas chancelant, l'espoir plein les yeux. Une fois à côté d'elle, elle me caresse tendrement le visage avant de me serrer contre elle. Elle me fait mal aux côtes... Mais je crois qu'elle m'aime à ce moment... Pour un instant.

- Tu sais, ma chérie, si tu ne vas pas me la chercher... Maman va s'énerver et tout sera ta faute. Mais si tu vas me la chercher, maman sera gentille et elle te conduira au parc... Pro...mis

Elle défait son emprise et je me dépêche de sortir de la maison pour aller lui chercher l'objet de sa demande. Elle l'a promis, on va aller au parc ! Maman va rester gentille, elle l'a dit !

Je n'aime pas ces ruelles sombres, elles me font peur, on dirait que les rues vont manger tout le monde, mais je n'ai pas le choix, je veux que maman m'aime.

Il y a plein de gens bizarres ici, ils sont tous en train de planer. Eux aussi, ils ont pris une dose, peut-être plus à voir leurs vêtements déchirés, leurs regards fous, leurs mouvements au ralenti.

J'arrive chez le grand monsieur qui en vend et je lui donne les billets de mes petites mains. Il compte vite, me donne le sachet et je repars vite à la maison, il commence à faire sombre.

Je pousse difficilement la porte et rentre, la retrouvant dans le canapé, avec une dizaine de bouteilles au sol. Je l'approche et elle m'arrache le sachet des mains, avale les cachets et après quelques minutes, elle se relève. Je lui demande si on va au parc et sa seule réponse est de me rire au nez et de me gifler.

Je pose ma main sur ma joue douloureuse avant de repartir en silence dans ma chambre, les larmes ne coulent que lorsque je me couche sur mon matelas au sol.

Maman a encore menti, elle ne m'aime pas, elle veut juste sa dose...



***

Valentina, maintenant

- Va me chercher ma dose, sale garce ! Hurle la voix enragée de ma mère du canapé où elle gît.

Elle ne berne personne.

Je sors de ma chambre, marchant rapidement, slalomant entre les bouteilles et déchets en tout genre qui jonchent le sol. Pressée de sortir de cet enfer qu'est le mien. Valise en mains, je me dirige vers la porte de ma liberté.

La main, sur la poignée, à quelques pas de ma délivrance, un verre vient éclater sur l'encadrement de la porte, juste à côté de ma tête, un débris venant s'enfoncer dans ma joue.

- Je t'ai dit de chercher ma dose plutôt que de...De te casser !

- J'ai 18 ans, je suis adulte, donc je peux aller loin de toi et de ton trou à rat. Je rentre à l'université. Réponds-je d'un ton monotone.

J'ouvre la porte et part avec ma valise, ses injures incessantes dans mon dos.

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