- Tu n'auras pas ton mot à dire ma jolie... Alors ferme là sinon je t'injecte un paralysant !

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3 jours.
J'avais passé 3 jours dans les 7 M2 que je considérais désormais comme ma chambre.
Je n'étais pas sortie et je n'avais vu jusqu'à présent personne, excepté la main d'un homme qui me glissait mon plateau repas par un espace fait à cet effet dans la porte blindée.
Je savais seulement qu'aujourd'hui j'allais sortir pour rencontrer le maître de maison, c'est la seule information que j'avais pû recevoir quand j'étais sortie en larme de mon rendez-vous chez ce médecin complètement fou. Un garde avait eu un moment de faiblesse et m'avait garanti que son patron allait vite me sortir de là dès son retour, qui se trouvait être aujourd'hui.
Alors je m'étais accrochée à cette idée durant chaque journée et chaque heure que j'avais passé dans ce petit espace.
Mais aujourd'hui n'allait pas être bien différent des autres jours...

Je l'avais attendu toute la journée, restant bien attentive à chaque grincement ou craquement qui émanait de l'extérieur. J'avais observé cette porte un long moment, à tel point qu'elle m'avait semblé s'ouvrir à plusieurs reprises. Seulement se n'était que mon imagination qui me jouait des tours.
J'avais finalement cédé à la fatigue et je m'étais laissée glisser le long de ce mur froid en pierre que je refusais de voir comme mon seul réconfort durant les prochaines années.
Ce soir là j'avais pourtant pleuré, j'avais pleuré pour tous les derniers soirs où je m'étais promise de rester forte car j'allais sortir aujourd'hui de cet enfer.
Puis je m'étais endormie avec un mal de crâne puissant qui me rappelait que j'étais la seule à me faire souffrir dans cet espace et que sans mes pensées néfastes, je serai simplement assise là à attendre patiemment. Mais c'était bien le fait d'être enfermée avec moi même qui allait me tuer à petit feu, peut être que c'était se qu'ils voulaient, que je devienne folle au point que je supplie mon bourreau de m'octroyer sa présence. Cependant, ce qu'ils ne savaient sûrement pas, c'était que j'étais déjà amoureuse d'un autre bourreau, et Dieu seul sait à quel point il m'a retourné le cerveau et le cœur au point que même si j'étais là par sa faute, j'allais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour le retrouver.

Durant la nuit, je m'étais réveillée au moment où la porte avait grincé et où deux gardes m'avaient foncé dessus pour m' agripper les deux bras pour me trainer en-dehors de cette cellule.
J'étais enfin sortie, mais les réjouissances furent de courtes durées car de nouveau on m'injecta un produit dans la nuque.
Seulement cette fois-ci, je perdis définitivement connaissance.

Je ne savais pas exactement où j'étais mais je m'étais réveillée dans une chambre vide et sombre, seul quelques éléments servaient de décoration, dont un grand lit à baldaquin en chêne foncé et une grande baie vitrée sans ouverture possible et en verre épais se trouvaient dans cet immense pièce, de plus, un mur possédait une vaste cheminée encastrée sur bien trois mètres de long et un autre était coupé par une grande porte en bois massif, qui devait sûrement être bien plus lourde que la cheminée.
La pièce était bien trop froide pour appartenir à quelqu'un, pourtant elle semblait avoir été nettoyée de fond en comble. Aucune cendre n'occupait le fond de la cheminée, aucune suit n'était encastrée dans le marbre ou dans le papier peint ivoire qui la surplombait.
Tout était si propre que ça en était sûrement voulue.
Avaient-ils préparé cela pour moi ? En prévoyance de mon installation dans cette demeure ?

Je ne savais pas exactement quoi penser de tous ces efforts fournis depuis le début pour m'avoir entre ces murs.
Mais ma curiosité c'était intensifiée à l'égard de l'homme qui souhaitait m'avoir à ses côtés.
J'espérais simplement que la mort ne le suivait pas de près.

Au moment où je fixais la cheminée, la porte s'ouvrit puis se referma presque instantanément, laissant derrière elle une silhouette sombre d'un homme de très grande taille portant un costume trois pièces.
Au bout de quelques minutes à rester immobile, l'homme s'avança doucement vers la lumière et je pû voir enfin son visage.
Je n'en revenais pas, il était d'une beauté à couper le souffle, ses cheveux en bataille étaient d'un blond polaire presque blanc ce qui allait parfaitement à son teint clair. Seul ses yeux et ses lèvres contrastaient avec tout ce blanc, ses iris étaient d'un bleu glacial et ses lèvres étaient charnues ce qui lui donnait un visage d'ange.
C'était exactement ça, un ange.

Il baissa les yeux un instant, le temps de fixer les mètres qui nous séparaient, disparaître.
Il se retrouva à quelques centimètres de moi et releva doucement ses yeux vers mon visage tandis qu'il me surplombait de toute sa hauteur.
Son regard trouva le mien et il ne le lâcha plus.
Détaillant chaque recoins de mon âme jusqu'à atteindre ce qui m'intéressait puisqu'un demi sourire satisfait se dessina sur ses lèvres.
- Tu es parfaite ma douce.
Sa voix calme me transporta, cette dernière était à la hauteur de son visage. Une véritable mélodie...
- Maintenant tu seras mienne. Je compte utiliser ton don et ne surtout pas partager.
Il glissa ses doigts dans une ondulation de mes cheveux et détourna ensuite son attention de moi.
C'est à ce moment précis que je repris ma respiration.
Mes pensées se bousculèrent à nouveau.
-Quel don ?
Demandais-je désarmée.
Il continua de s'éloigner de moi puis s'arrêta face à la porte close.

- Celui qui te permettra de donner naissance à mes héritiers. Tu es la seule vampire en ce jour à pouvoir donner paradoxalement la vie et je veux ce pouvoir...
Il quitta la pièce en claquant la porte derrière lui.
Me laissant seule avec ce bruit sourd qui résonnait dans l'espace tout comme ces derniers mots raisonnaient en moi.

J'étais ici, juste pour lui donner des héritiers ...

Était-ce là mon seul don, la seule raison pour laquelle j'effrayais tant de personnes ?
Je n'y croyais pas, je ne parvenais pas à y croire...
Ça ne pouvait pas être la raison de mon enfermement depuis ma naissance, ça ne pouvait pas être ma seule valeur.

La Protégée du Vampire. Место, где живут истории. Откройте их для себя