Fragmentations de mes pensées

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Je perds pieds. 

J'avais un travail de groupe à accomplir en histoire,  je déteste les travaux de groupe. 

J'étais avec deux amis et une fille sympa, mon ami et elle se sont moqués de moi et je sais que c'était sur le ton de l'humour, que si ça me dérangeait je n'avais pas à rentrer dans leur jeu. 

Mais oui je n'ai pas de vie sociale, oui je flex sur le peu de connaissances que j'ai et oui je n'arrive pas à travailler avec les autres. 

J'ai l'impression d'être misérable au possible, je sais que ce n'est pas de leur faute mais j'ai si mal, surtout lorsqu'on me rappelle que je n'ai rien à faire ce week-end et que de facto je dois surveiller ma sœur et travailler. 

J'aimerai avoir des compétitions de sport, j'aimerai avoir des amis avec qui sortir, j'aimerai faire des soirées. J'aimerai. 

Mais je n'en fais pas, et ça me fait sentir misérable alors que je n'ai pas à me sentir comme ça car j'ai des amis sur qui je peux compter mais ce besoin d'identification est beaucoup trop grand, il me rattrape inlassablement, et je finis par me replonger dans mes manwha de fiction, des sortes de Disney adapté à des âges passés l'enfance. Ça me permet d'évacuer quelque part. 

D'évacuer ma condition intarissable et dominée par le vide. 

C'est tellement débile, mais ça me rattrape, toujours, j'aimerai sortir et rire mais je finis par rattraper les travaux de groupe des autres et à me triturer les ménages devant mes cours de maths parceque j'ai peur pour mon avenir, je sais même pas ce que je veux faire, si je dois viser une faculté de sciences ou d'abord la prépa, si je reste ou si je pars. 

J'en ai marre d'avoir marre, l'école me fatigue tellement, tout le fatigue finalement. 

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Finalement, ce sont des années d'usure à me prendre des remarques et insultes racistes, sexistes, homophobes qui pourraient avoir raison de moi.

Qu'y a-t-il de drôle à me traiter de pute, de pd ou encore à me comparer à une djihadiste simplement parceque je suis algérienne ?
Seigneur, jamais je n'aurai la paix.

Et ces mêmes gens me méprisent quand j'ose l'ouvrir.