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"Ce qui arrive se fait au détriment de ce qui s'en va" explique Mussarat à Atiq dans Les Hirondelles de Kaboul écrit par Yasmina Khadra. 

Je me raccroche désespérément à cette phrase. J'ai perdu quelqu'un que j'appréciais énormément ainsi que mon meilleur ami en l'espace de deux jours. Aucune dispute, simplement des concours de circonstances qui font que les personnes doivent se séparer pour on ne sait combien de temps. Peut-être à vie. 

C'est toujours dur de perdre ceux qu'on aime, d'autant plus sur une période aussi courte.

Vous le savez déjà, ma vie de lycéenne ne m'engoue peu, elle m'ennuie, me fatigue et m'afflige de son poids et ses paradoxes. 

Perdre aujourd'hui ceux à qui je tiens dans une phase aussi critique me met dans un stade mental fragile. 

C'est ma conception du monde et de la vie qui me font tenir aujourd'hui je pense. J'ai toujours cru que si quelqu'un partait alors il fallait le laisser partir et le remercier pour les bons souvenirs laissés. Mais c'est si dur. 

J'ai l'impression de revivre les pires années de ma courte vie, je pensais enfin avoir trouvé un stade stable, m'être débarrassé de tout problèmes relationnels, que cette année allait être comme mon année de première, mais je me suis faite trop d'illusions, j'ai été naïve à croire à une sorte de karma qui ferait qu'après des années de malheur alors des années de bonheur suivront. 

Mais Nietzsche avait raison quelque part, le bonheur n'existe pas, il n'existe que la joie qui vient des moments même les plus douloureux de la vie. La condition de la vie est la souffrance après tout.

"- Je ne pense pas, dit-elle, rien ne récompense la souffrance. [...]

L'Anglaise détourna la tête, s'abîma dans la contemplation du Pavillon.

- Si on n'est pas prêt à souffrir, dit-elle, on est pas prêt à vivre."

Muriel Barbery - Une rose seule. 


Fragmentations de mes penséesOn viuen les histories. Descobreix ara