L'exposé des Cœurs -Drarry-

Chapitre 20

-Et à bientôt, rentrez bien ! Dit le gérant du bar, lorsque les trois amis sortirent de la bâtisse.

Aux bruissements des habits et aux craquements de leurs pas s'ajoutaient une conversation plus sérieuse qu'à l'intérieur du bar.

-Ah c'était trop bien ! Dit le rouquin.

-Ouais je suis d'accord, j'ai bien fait de te proposer Harry pas vrai. Ajouta Hermione en lui donnant un coup de coude amical.

-Oui, ça m'a fait du bien de venir. Rétorqua le brun en un sourire.

Un bref regard échangé entre les amoureux qu'ils s'étaient mis d'accord sur la suite de la conversation.

-Ouais t'étais complètement vidé ces derniers jours, on voulait te changer les idées. Tenta Ron.

-Ouais merci vraiment, c'était super. Répondit Harry sans se soucier de rien.

-Je me demandais, qu'est-ce-qui te tracassait de la sorte Harry ? Demanda la jeune femme.

Harry s'arrêta, ses amis l'imitèrent. Ils étaient sous l'un des rares lampadaires du chemin vers Poudlard. Un reflet jaunâtre s'abattait sur leurs visages. Quelques flocons de neige perlaient ci et là sur les bonnets et les écharpes. La bise frappait leurs visages avec tant d'ardeur qu'ils devaient plisser les yeux. Le sifflement du vent était presque pétrifiant. Les yeux du brun étaient ancrés dans le sol, fixant ses démons.

« Qu'est-ce-qui le tracassait de la sorte ? » Il avait retourné cette question tant de fois, durant de longues et interminables nuits, sans pour autant trouver la réponse. Il ne savait pas ce qu'il avait. Il n'en avait aucune idée et ça l'éreintait. Un seul mot, plutôt un nom, était revenu lors de sa longue quête de réponse.

-Malefoy. Bredouilla-t-il.

Les amoureux se regardèrent, se demandant s'ils avaient entendu la même chose, mais lorsqu'ils reposèrent leurs yeux sur le brun, des larmes descendaient le long de ses joues. Lentement ses épaules commencèrent à tressaillir, animées de petits sursauts, puis un sanglot s'échappa de sa bouche si fine et un autre, les pleurs devinrent plus violents et deux paires de bras vinrent l'enlacer avec force et vigueur. Il se laissa aller à ce trop-plein d'affection et fondit sous la chaleur des ses amis.

-J'en sais rien, c'est ça le problème, c'est que je ne sais pas ce qu'il se passe. Et pourtant je sais que ça ne va pas. Sanglota le jeune homme perdu.

Les mains d'Hermione parcouraient son dos de long en large, pendant que Ron le prenait par les épaules pour qu'il le regarde.

-Eh mec, c'est OK de ne pas savoir ce qu'il nous arrive, des fois on est dépassé par les évènements, on a plus la main sur rien. Mais faut pas te dire que ça restera comme ça toute ta vie, on est là pour trouver une solution. Dit Ron d'une voix forte et affectueuse.

-Mais oui Harry, si tu n'arrives pas à trouver le problème on sera là pour t'épauler. Continua Hermione. D'abord rentrons, allons nous mettre sous les grosses couettes de Poudlard et on en discutera, d'accord ?

Ron regardait son ami d'un regard compatissant. Potter répondit faiblement par l'affirmative et regarda tour à tour ses deux amis et il pleura davantage à la compagnie de ces deux âmes si parfaites. Le chemin jusqu'à Poudlard se fit dans un silence courtois, personne, ni même Harry, ne voulait déranger ses pensées.

Ils se retrouvaient dans l'espace commun dédié aux « huitièmes années » de Gryffondor, bien emmitouflés dans de larges couvertures et assis autour de la table basse, jonchée de chocolats chauds, Hermione et Ron attendaient qu'Harry parle. Ils ne le pressaient pas, le regardaient tendrement en patientant que ses idées se soient mises en place. La tête du brun était à la fois vide et trop pleine. Vide de toutes conclusions mais morcelée de facteurs en tout genre : sa popularité, le poids de la guerre, Dumbledore, la mort de Sirius et.. Malefoy, surtout Malefoy. Ce séjour en Écosse l'avait plus affecté qu'il ne l'imaginait, il avait changé sa vision du blond, ils s'étaient dit des choses indicibles. Potter regarda respectivement Hermione puis Ron, et se lança.